Algérie


Ennui et paresse à Soumaâ La commune de Soumaâ, distante de 6 km du chef-lieu de wilaya, semble se complaire dans une sorte de léthargie contagieuse, la proximité de l?université et des grands centres urbains que sont Blida et Ouled Yaïch lui faisant de l?ombre au lieu d?en être un stimulant. 35 000 habitants pour une superficie de près de 28 km, Soumaâ se trouve à la quatrième place de par la densité sur le total de 25 communes que compte la wilaya de Blida. Située sur le piémont de l?atlas tellien et partie intégrante de la grande plaine de la Mitidja, seuls 875 ha font partie du domaine agricole avec près de la moitié (423 ha) de ces espaces réservés aux arbres fruitiers. Pas d?activités industrielles dignes de ce nom ni une vocation agricole importante, la commune ne se distingue point non plus par le secteur tertiaire : point de commerces importants ou d?administrations ; un lycée d?une capacité de 1200 élèves et un centre de formation professionnelle accueillant quelque 320 élèves pour sept spécialités enseignées animent la principale rue. Des employés à l?APC nous apprendront l?absence de bibliothèque municipale et que le seul centre culturel abrite quelque 900 ouvrages dont la plupart sont très anciens. L?état des chemins vicinaux était praticable malgré les fortes pluies de ces derniers jours, mais l?eau de pluie n?est point collectée et s?en va ainsi se perdre à travers la nature. Il sera appris que les quelque 4100 ménages de la commune s?acquittent d?une redevance forfaitaire de 2500 DA/an pour leur alimentation en eau potable, le réseau étant géré par les services de l?APC. La surprise résidait cependant dans le nombre des naissances que compte la commune : 14 pour toute l?année 2003 ! Ce chiffre est expliqué par un des cadres de l?APC rémunéré dans le cadre de l?emploi de jeunes par le fait de l?absence d?un service de maternité dans le centre de santé existant : « Les futures mamans accouchent à Blida ou à Boufarik », confiera une vétérinaire percevant actuellement un présalaire de par son emploi dans les services techniques de la commune. Boutiques d?alimentation, cafés, drogueries : c?est le décor de la principale artère de la ville où jeunes et moins jeunes observent à longueur de journée moins jeunes véhicules et tracteurs allant aux communes voisines ou aux champs. Chômage, ennui et léthargie : c?est l?image type ou le décor ambiant de la majorité de ces villages appartenant pourtant à la riche vallée de la Mitidja.


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