Algérie


Mois de piété et de... rentabilité Il ne se passe pas un jour à Blida sans qu?on entende parler d?un véhicule « visité », d?un porte-monnaie « volatilisé », d?une femme « cédant » un bracelet, une montre, un collier et/ou une bague. La dernière en date eut pour décor la rue des Martyrs, célèbre pour son commerce de kif avant et après le f?tour, et où une jeune femme fut forcée au délestage et à qui son agresseur dira en partant et d?un air désolé : « C?est le chômage ! », comme si la pauvre dame y était pour quelque chose ! L?accalmie observée par les résidents du voisinage du boulevard Larbi Tebessi a disparu avec l?arrivée du mois « sacré » et le renforcement des spécialistes du gain facile à travers les sorties prématurées des maisons d?arrêt suite aux mesures de grâce de personnes bien connues sur la place publique où ils opèrent dans des conditions parfois dénuées de tout danger pouvant provenir de l?intervention de la police ou de la population. Les véhicules en arrêt pour un temps continuent à être allégés de leurs postes radio et d?extras pouvant être à portée de la « main légère » ; les voitures sont repérées, des vigiles sont postés dans le cas d?un retour immédiat du conducteur et l?opération ne nécessite pas plus de deux minutes chez ces experts, ignorant tout de la déprime de la victime ou de la nécessité de la piété en ce mois de « rahma ». Les habitués des sorties nocturnes commencent à craindre pour leurs biens mobiles et l?un d?eux s?estime plus à plaindre, ayant perdu tout le véhicule au parking de l?aéroport Houari Boumediène ; deux enseignantes - par hasard dans un même collège à Ouled Yaïche - ont été agressées de bon matin mercredi dernier et obligées de remettre tout ce qu?elles portaient comme objets de valeur juste à la sortie du centre Benachour. Arrivées à un quart d?heure d?intervalle à leur lieu de travail, leurs aventures furent contées même aux élèves, devenus partie prenante de faits divers.


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