Algérie

Blida
L'objectif de cette convention est de fédérer les moyens et de mettre à profit les compétences.L'université Hadj Lakhdar de Batna 1, pour la région Est, représentée par son recteur, le professeur Dif Abdesselem, celle d'Oran 2, Mohamed Benahmed, pour l'Ouest, par Benmeziane Bencherki et celle de Blida 2, Ali Lounici, pour le Centre, avec à sa tête Chaâlal Ahmed, ont signé récemment au siège de cette dernière, à El Affroun, une convention de coopération «nationale».Etaient présents à cette cérémonie de signature le recteur de l'université de Khemis Miliana, le professeur Benzina, et celui de Blida 1, Abadlia Mohamed Tahar, en sa qualité de président de la région Centre. Dans son allocution d'ouverture, le professeur Chaâlal Ahmed explique : «Quand on parle généralement de convention, on pense tout de suite à l'étranger. Cette fois-ci, nous avons pensé, mes collègues et moi, à une coopération entre des universités algériennes.Pourquoi aller chercher des compétences ailleurs alors que nous avons chez nous des éminences académiques qui donnent des conférences à l'étranger et qui sont connues et reconnues sous d'autres cieux ' Nous avons choisi nos trois universités qui ont beaucoup de similitudes et représentent des régions différentes de ce vaste pays qui est le nôtre. Le Premier ministre, lors de son récent passage chez nous, a insisté sur la nécessité du jumelage des universités algériennes pour profiter largement des compétences de nos enseignants.»Le système LMD a été initié en Europe pour créer le «citoyen européen», pour uniformiser l'employabilité des diplômes dans tout le continent. Il est basé sur la mobilité de l'étudiant. Chez nous, avant, deux structures pouvaient permettre cette mobilité au jeune Algérien : l'université et l'armée. Aujourd'hui, chaque wilaya a son université. Le jeune peut passer toute sa vie sans sortir des frontières de sa région, sans connaître le reste de son pays.Benmeziane Bencherki, de l'université d'Oran, remarque que «les nationaux se sont connus dans le cadre de projets européens parce qu'il n'y avait pas suffisamment de contacts entre universitaires dans le pays». Et d'ajouter : «L'objectif premier de cette convention est de fédérer nos moyens et de mettre à profit nos compétences.» L'étudiant algérien peut dorénavant faire sa licence dans l'université de sa région, puis se déplacer pour son mastère.Les notions de «résidence» et de «secteur géographique» vont disparaître. On pourra parler de «tourisme estudiantin». Il sera pris en charge par l'administration dans le cadre de cette coopération entre universités du pays. Cette convention va constituer un noyau autour duquel d'autres idées vont venir graviter. Dif Abdesselem de Batna pense que «cette louable initiative va permettre à la famille de l'université de connaître ce que l'autre possède comme potentialités il faut découvrir ces compétences et aller les chercher là où elles se trouvent».La conviction et la passion avec lesquelles ces hommes du savoir parlent de leur heureuse initiative laissent présager des lendemains prometteurs pour l'université algérienne qui a grandement besoin d'hommes et de femmes comme eux, qui n'ont pas peur de briser la monotonie et de dissiper la grisaille dans lesquelles vit cette illustre institution depuis des décennies.


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