BLIDA

Tout le monde se souvient des nombreuses wilayas qui avaient des problèmes de distribution d'eau potable qui semblaient insurmontables, mais actuellement, grâce à des investissements conséquents et à une gestion rigoureuse des ressources et de la distribution, les habitants ont de l'eau H24 à leurs robinets, la wilaya d'Oran étant l'exemple type de ce changement. Bien sûr, il a fallu un travail de longue haleine et un investissement lourd pour arriver à ces résultats mais c'est le devoir de tout Etat de veiller à apporter aux administrés tout ce dont ils ont besoin. A Blida, le chef-lieu de wilaya et les localités environnantes sont alimentés en eau courante en H24 après les amenées opérées à partir de la wilaya d'Alger et les divers ouvrages hydrauliques réalisés, alors que les parties est et ouest continuent de vivre au rythme des coupures et du rationnement de l'eau potable. Il va sans dire que les citoyens comprennent qu'ils ne peuvent, pour le moment, demander plus que ce qui existe mais du moins dans de nombreuses localités, même les ressources existantes ne sont pas distribuées équitablement, ce qui nous ramène au sempiternel problème de gestion. En effet, comment peut-on concevoir qu'après la réalisation du double des forages existants, les habitants voient leur alimentation en eau potable diminuer au lieu d'augmenter. Nous apprenons aussi que dans certaines localités, des quartiers sont desservis un jour sur deux alors que d'autres ne reçoivent l'eau qu'un jour sur trois et très parcimonieusement, ce qui les oblige à se tourner vers les propriétaires de camions-citernes pour leur approvisionnement.Ces derniers n'attendent que des occasions de ce genre pour imposer leur loi et appliquer des tarifs trop élevés qui viennent grever le budget, déjà restreint, de nombreuses familles. Ils demandent maintenant jusqu'à 600 et 700 DA pour chaque famille, ceci quand les vendeurs d'eau approvisionnent trois ou quatre habitations en même temps, sinon, c'est à partir de 1.000 DA qu'ils acceptent de se déplacer. Pourtant et vu les moyens mis par l'Etat pour améliorer la distribution de cette denrée précieuse, les habitants auraient pu souffler un peu et, au moins, recevoir de l'eau chaque jour en quantité suffisante. Mais la gestion faisant défaut, nous assistons à ces spectacles désolants dans un pays qui a des recettes assez importantes et qui en a utilisé une grande partie pour améliorer le cadre de vie des citoyens mais sans y parvenir. Il faudrait aussi penser à mettre les gens qu'il faut à la place qu'il faut, même si c'est un slogan que nous entendons depuis trop longtemps et qui a fini par se vider de sa substance.