Algérie

Blida: 30 ans de prison pour assassinat



L'histoire s'est passée il y a sept ans, le 9 juin 2001, quand les services de la police de Blida reçurent un appel téléphonique les informant de la découverte du corps d'une femme décédée et qui gisait dans le salon de sa maison sise au quartier des Frères Djenadi à Blida. La brigade criminelle prit l'affaire en main et commença par identifier la femme: c'était la maîtresse des lieux, M.F.Z., âgée de 79 ans, et qui est décédée étranglée à l'aide d'un fil électrique qui était toujours autour de son cou alors que ses extrémités étaient dans les mains de la femme. Les policiers débutèrent leur enquête par l'interrogation du mari de la défunte qui est commerçant à Blida. Ce dernier affirma qu'il n'a découvert le corps de sa femme qu'aux environs de midi et qu'il a commencé par se rendre dans la chambre où il avait caché une grosse somme d'argent sous le matelas, mais il s'est rendu compte que l'argent avait disparu. Le mari s'empressa alors d'avertir la police qui ouvrit une enquête.

Commençant par ceux qui avaient l'habitude de rendre visite au vieux couple, les enquêteurs purent établir rapidement un lien avec le neveu du mari, le dénommé B.M., surtout après qu'ils eurent interrogé quelques membres de la famille, dont son cousin Mohamed qui affirma aux policiers ainsi que devant le juge d'instruction que M. s'était rendu chez lui le lendemain du crime, chose qui l'a étonné car il n'avait pas l'habitude de lui rendre visite. Après les salutations d'usage, M. proposa à son cousin Mohamed de lui garder 5 millions de centimes dans son compte postal, ce qu'accepta le cousin. Après cela, le neveu demanda à son cousin Mohamed s'il était prêt à lui venir en aide s'il lui arrivait malheur, puis l'informa que la femme de son oncle avait été assassinée et que la police le soupçonnait ainsi que le nommé T.Ahmed. B.Mohamed demanda alors à son cousin s'il était l'assassin et ce dernier répondit par l'affirmative. Il lui conseilla alors de se rendre à la police et de reconnaître son acte, mais il refusa. Après avoir entendu le témoignage du cousin, les enquêteurs interrogèrent une seconde fois B.M. qui finit par avouer son forfait et raconter les faits dans leur ensemble. Il affirma que la femme de son oncle était la cause du froid des relations entre sa famille et son oncle qui leur donnait de l'argent depuis la mort de son père, puis qu'il s'est arrêté de le faire sur l'insistance de sa femme. Ceci ajouté au fait que l'oncle aurait fait don d'un morceau de terrain au profit de son neveu et que ce dernier avait peur qu'il en soit dépossédé par la femme de son oncle ont fait germer dans son esprit l'idée de se débarrasser d'elle avant qu'il soit trop tard. Il mit donc à exécution son sinistre projet, se rendit chez son oncle à un moment où il le savait absent et demanda à sa femme de le laisser entrer. Elle lui offrit un fruit et un verre de lait, mais dès qu'elle lui tourna le dos, il se dirigea vers elle, lui passa le fil électrique autour du cou et serra jusqu'à ce qu'elle tombe sans vie sur le sol. Il laissa le fil électrique autour de son cou, se rendit dans la chambre, fouilla jusqu'à ce qu'il trouve l'argent caché sous le matelas et enveloppé dans du papier journal. Il s'en empara, le mit dans un sachet et s'enfuit. L'après-midi, M. se rendit chez un ami, H. Mohamed-Amine, et lui demanda de lui garder l'argent qu'il aurait, selon ses dires, sorti de la banque et qu'il ne pouvait le laisser chez lui. Son ami accepta et ils comptèrent ensemble l'argent trouvant un montant de 882.000 DA. M. prit 2.000 DA et remit le reste à son ami.

Après ces aveux complets, les policiers présentèrent le suspect devant le procureur de la République qui le plaça sous mandat de dépôt. Et c'est en ce début du mois d'octobre 2008 qu'il passa devant les juges pour répondre de son crime. L'avocat de l'accusé eut beau invoquer les circonstances malheureuses qui ont conduit son client à commettre ce crime odieux sur une vieille femme sans défense âgée de 79 ans, mais les juges ne l'ont pas suivi dans ses demandes et ont condamné B.M. à 30 années de réclusion criminelle, alors que le représentant du ministère public avait requis la peine capitale à son encontre.




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