Blida

La salle de conférences de l'Institut du rein du CHU Frantz Fanon de Blida a abrité, récemment, un séminaire de formation et d'information sur l'implantologie buccale.Initiée par la section ordinale des médecins dentistes de la région de Blida, présidée par le docteur Réda Oudini, cette manifestation scientifique a drainé un nombre appréciable de dentistes venus de plusieurs régions du pays afin de s'imprégner des dernières avancées en matière de nouvelles techniques dans la pratique dentaire concernant l'implant. Animée par le professeur en odontologie de la faculté de médecine de Casablanca, Mokrane Khazana, spécialiste algérien en chirurgie dentaire de pointe, installé depuis 14 ans au Maroc, la rencontre a été riche en enseignements quant à la pratique de l'implantologie.Le formateur de la technique a, dans la première partie de ce séminaire, mis l'accent sur l'apport de l'implantologie à la pratique dentaire, tout en observant des haltes, analysant, diapositifs à l'appui, les différentes situations cliniques. Il s'agit, selon le Dr Oudini, d'accompagner les soignants dans la maîtrise de ce procédé, qui consiste à implanter une dent à l'intérieur de l'os. Sur le plan de la pratique, notre interlocuteur nous expliquera que le message à faire passer à travers ce séminaire-formation est celui de casser le tabou du monopole de l'implantologie dans notre pays.«La pratique de la technique ne devrait pas être l'apanage d'une catégorie de dentistes nantis pour une catégorie de personnes aisées financièrement. Il s'agit en fait de rendre l'implant dentaire accessible à tous les omnipraticiens et abordable à une plus grande frange de la population qui en fait la demande», insiste-t-il. De ce fait, et comme le note Samira M., chirurgien dentiste à Tizi Ouzou, la généralisation de la technique induira inéluctablement une baisse des tarifs fixés actuellement à 10 millions de centimes pour un seul implant. Le docteur Oudini rappellera qu'environ 4500 implants buccaux sont effectués chaque année en Algérie.Comment intégrer les implants dentaires dans la pratique quotidienne ' a été la seconde thématique abordée par le professeur Khazana lors de cette manifestation scientifique. L'orateur a insisté sur la mise en place d'un vaste programme en matière d'intégration des outils de travail et de promotion des compétences en soins dentaires, pour d'abord maîtriser les techniques, principalement l'implantologie buccale, puis les coûts. Concernant la formation, le Dr Lyes Merabet, président du SNPSP, présent à cette rencontre, lance un appel aux pouvoirs publics pour la reconnaissance de la formation en implantologie buccale, ainsi que sa dispense dans le cursus universitaire des chirurgiens dentistes.