Algérie


Délinquance en couvée Rues et ruelles formant les enceintes des lycées de Blida ainsi que le voisinage immédiat redeviennent des espaces squattés par celles et ceux qui n?ont pratiquement plus rien à voir avec l?instruction, l?éducation, l?enseignement ! C?est le constat auquel sont arrivés nombre de parents, de surveillants, de proviseurs et d?enseignant(e)s. Tout un chacun peut vérifier la gravité de la situation en se déplaçant en direction d?un de ces établissements à des heures 11h à 12h et 16h à 17h où le jeune élève est déjà à l?intérieur ou sur le chemin de son domicile. Interrogés, certains éducateurs ne daignent pas répondre quand d?autres vous signifient ouvertement qu?ils ne veulent pas risquer la vie de leurs enfants en intervenant à l?extérieur de l?enceinte éducative et ils y vont d?exemples vécus où des parents ou de simples passants avaient été tabassés pour la simple raison d?avoir osé « moraliser » l?environnement. Plusieurs de ces jeunes sont à la porte de la délinquance et se promènent armés de couteaux, de barbituriques, de cannabis ; ces derniers étant proposés à des prix très réduits, tablant sur l?accoutumance qui donnera des clients potentiels, lesquels iront à la chasse d?autres proies afin d?obtenir leur dose quotidienne. Les associations de parents d?élèves se doivent de livrer un combat important. Cependant, à chaque fois qu?une assemblée est convoquée, c?est généralement moins du quart de ces parents qui répond présent, les absents craignant de se faire harponner pour le paiement de l?adhésion. Entre temps, les jeunes exclus continuent à opérer devant ces établissements, et le fléau arrive même au niveau des collèges où des enseignants se plaignent de leur incapacité de museler ce genre de personnes qui n?obéissent à aucune autorité. « Nous en connaissons certains, mais nous sommes dans l?impossibilité de les dénoncer à qui que ce soit, de peur des représailles ! », nous dira un conseiller pédagogique. Un jeune surveillant enchaînera : « Il suffit de les regarder pour savoir qui est drogué et qui ne l?est pas, qui est scolarisé et qui ne vient que pour importuner. » Cas exceptionnel peut-être pour la grande ville de Blida : pas moins de quatre établissements sont érigés dans l?entourage immédiat d?un commissariat de police, quand ce n?est pas la centrale de la sûreté urbaine.


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