Algérie

Blatter écarte la menace Bin Hammam


Ce «verdict» était prévu à  l'avance. La FIFA s'est rangée derrière son président, le Suisse Joseph Shepp Blatter, qui a actionné la procédure pour se débarrasser de son rival à  l'élection au poste de président de l'instance internationale, avec, bien sûr, la précieuse aide de la «grande famille» réunie autour du patriarche helvète. Tout est parti de la Confédération de football caribéen qui a évoqué «un acte de corruption» commis par Mohamed Bin Hammam, qui, selon elle, aurait remis des enveloppes contenant 40 000 dollars à  des dirigeants de la Confédération sus-citée, réunis à  Trinité et Tobago.   La FIFA, sur injonction de son président, s'est saisie du dossier et lui a donné les proportions qui l'arrangeaient. Rapidement, le Qatari et principal rival du président de la FIFA, candidat à  sa propre succession, est accusé de corruption d'«achat de voix». Face à  cette féroce campagne menée contre lui par son ancien «ami» et les menaces que ce dernier et des membres influents de la FIFA ont exercées sur son pays (Qatar), menacé de se voir retirer l'organisation de la Coupe du monde 2022, Mohamed Bin Hammam n'avait d'autre alternative que de se retirer de la course au trône de la FIFA. Même ce geste n'a pas calmé ses adversaires qui se recrutent majoritairement dans la périphérie du président, et plus particulièrement de celui ou ceux qui visent la succession de Blatter dans 5 ans. La radiation à  vie du Qatari par la commission de recours de la FIFA a deux objectifs : écarter Bin Hammam du chemin de Blatter (2011-2015) et de celui qui lui succédera en 2015. Très probablement, un Européen répondant au nom de Michel Platini. Le Qatari a indiqué jeudi sur son blog : «Ma prochaine étape est d'aller devant le TAS, car j'y serai d'égal à  égal avec mon rival (la FIFA et son président Joseph Shepp Blatter)» et a ajouté dans une lettre adressée à  la FIFA : «Je suis capable financièrement de me défendre pendant des années si nécessaire.» Dans une émission sur une chaîne satellitaire, diffusée en juillet dernier, Mohamed Bin Hammam avait démenti toutes les accusations portées contre lui et s'est interrogé : «S'il y a eu effectivement un acte de corruption, pourquoi  suspendre uniquement le corrupteur et laisser tranquille le corrompu ' Ce n'est pas normal ! C'est la preuve que tout ce qui a été dit sur moi à  la veille de l'élection au poste de président de la FIFA au début du mois de juin 2011 participe d'un complot.» Le  dirigeant de la Confédération des Caraïbes par qui le scandale est arrivé a trouvé la parade avec la bénédiction de la FIFA pour éviter la même sanction que Bin Hammam. Il a tout simplement présenté sa démission et pour ce «service rendu», la FIFA l'a suspendu une année, il pourra ainsi revenir aux affaires dans quelques mois… et le tour est joué.
 
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