Algérie

Blanchiment d'argent


Blanchiment d'argent
Précaution - L'usage du chèque et de la carte de crédit est nécessaire pour une meilleure traçabilité dans les transactions commerciales et ce, afin de contrecarrer le blanchiment d'argent en Algérie.
C'est le rappel fait par Cherif Bourenane, président de la Chambre nationale des commissaires aux comptes (CNCC), qui estime que «ces moyens de paiement doivent être appliqués par tout le monde dans les différents établissements financiers.» M. Bourenane souhaite la contribution de l'Etat pour l'application effective de ces mesures, d'autant plus que les textes de loi existent.
L'argent qui passe par le réseau informel est «incontrôlable», a-t-il soutenu. Il estime qu'aujourd'hui l'Algérie ayant retrouvé la stabilité et la sécurité, «il faudrait que l'économie nationale soit conforme aux normes». M. Bourenane, qui s'exprimait en marge des 1res assises des commissaires aux comptes, a rappelé la mission et la responsabilité du commissaire aux comptes qui consistent à veiller sur la certification et l'attestation de la régularité des comptes des sociétés et des organisations.
Interrogé sur le nombre d'affaires de blanchiment d'argent enregistrées en 2011, le président de la CNCC a affirmé qu'il ne détient aucun chiffre, refusant même de se prononcer sur la situation actuelle en matière de blanchiment et de mouvements suspects de capitaux, se prévalant d'une certaine réserve. «Cela reste un secret professionnel. Le rôle des commissaires aux comptes ne se limite pas au traitement de ce genre d'affaires, mais à assurer le contrôle des comptes des entreprises et des associations et à vérifier la conformité avec le bilan annuel fourni par les dirigeants aux actionnaires ou associés».
«Le commissaire aux comptes est l''il vigilant des actionnaires», a-t-il appuyé. Il fera, par ailleurs, savoir qu'une commission au sein du Conseil national de la comptabilité, 'uvre pour la mise en place de nouvelles normes en matière d'audit financier afin de pouvoir contrôler l'application du nouveau Système comptable financier (SCF), qui date de janvier 2010. Abordant le thème de la gouvernance des commissaires aux comptes au niveau international, l'expert comptable, Samir Hadj, a souligné que l'audit international a connu une évolution remarquable, d'où l'intérêt des professionnels à adapter leurs méthodes de travail avec les normes internationales.
Abdelaziz Hattab, commissaire aux comptes, s'est, de son côté, étalé sur la surveillance de la profession, l'harmonisation des principes de bonne gouvernance avec le cadre légal de l'audit, l'identification et la promotion des bonnes pratiques et l'émission d'avis sur les normes d'exercice professionnel élaborées par la CNCC avant leur homologation par arrêté du département de la justice.
Lors de cette rencontre, les intervenants ont soulevé l'intérêt que l'Etat doit accorder à la protection de la profession de comptable.
Le regroupement de cabinets est-il une solution ' Le modèle professionnel algérien est-il en retard ' Autant de questions auxquelles les spécialistes en la matière devraient répondre lors de ces assises organisées par la Chambre qui compte 1 200 commissaires aux comptes adhérents.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)