Algérie

Blanchi par la justice: Le patron des RG d'Oran réintègre son poste



Accusé «à tort» puis suspendu à titre conservatoire de ses fonctions à la tête du service des Renseignements généraux (RG) de la wilaya d'Oran, avant d'être blanchi en fin de compte par la justice, le commissaire principal Benoumari Kamel vient d'être réintégré au corps de la police sur décision du premier responsable de la DGSN, a-t-on appris de source sûre. La décision lui autorisant à revêtir l'uniforme de la police nationale lui a été notifiée en début de semaine par la direction générale de la Sûreté nationale.

Ainsi, après plus de six mois passés derrière les barreaux de la prison d'Arzew, Benoumari Kamel, qui a retrouvé sa liberté le 17 mai suite à sa relaxe par le tribunal correctionnel d'Arzew, pourra rejoindre le corps constitué des services de sécurité. Après avoir été déclaré innocent au bénéfice de la loi des faits délictueux qui lui étaient reprochés, ce haut fonctionnaire de police, 32 ans de service, vient d'être réhabilité, moralement et professionnellement, par l'institution, en le réintégrant dans ses rangs. Le verdict blanchissant l'ex-chef des Renseignements généraux de la police d'Oran a été prononcé le 17 mai par le tribunal de première instance. Jugeant que les PV de perquisition officiée par une commission d'inspecteurs dépêchée de la centrale de la DGSN, qui relevaient l'existence, dans le bureau de l'ex-premier responsable des RG d'Oran, de 19 grammes de kif et des enregistrements vidéo indécents, comprenaient moult irrégularités de fond et de forme, la justice avait disculpé le commissaire principal. L'opération «peigne fin» ayant visé, début décembre 2008, le pavillon des RG, situé au 2e étage du commissariat central d'Oran, sur ordre du patron de la DGSN, mission frappée alors du sceau de la haute confidentialité, s'était soldée par des procès-verbaux controversés. Ces documents d'une extrême importance, s'ils ont longtemps servi comme plateforme pour l'édification de l'accusation, ils n'ont eu ni crédit ni poids légal aux yeux de la justice, qui n'en a pas tenu compte, d'ailleurs, tout comme le corps du délit très étrange. Le détail le «plus intrigant» dans cette histoire, selon les avocats de la défense, c'est «la non-conformité des PV transmis par les enquêteurs au parquet d'Oran d'avec ceux envoyés par les services de police centraux d'Alger à la faveur d'une injonction du juge d'instruction sur demande de la demande». «Non seulement les exemplaires trahissent des dissemblances de forme qui crèvent les yeux mais on a, en bas de la page, les mêmes noms de commissaires mais pas les mêmes signatures, plutôt des griffonnages. Même le juge d'instruction, en dépit des larges attributions que lui confère la loi, n'a pu obtenir d'Alger le dossier complet contenant 13 pages», avait souligné un des avocats de la défense. En clair, les avocats de la défense avait crié à la «conspiration ourdie contre notre mandant pour un règlement de compte».




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