Des Algériens
(iennes) aiment fredonner ce couplet avec joie, voire pleurer à chaudes larmes
lorsque ils observent l'Algérie, notre mère patrie, en train de régresser
démocratiquement par rapport à ses voisins en cours de mutation de gouvernance
en ce sens.
Et que les
adeptes de ce genre de gouvernance politique immobiliste et retardataire n'ont
rien retenu des leçons du passé et celles en cours dans notre proche
environnement En fait, des gens aux multiples complexes refoulés et,
subséquemment, cloués par des pesanteurs et arrière-pensées – inavouées, qui
dénotent une restriction mentale - dont ils ne pourraient, à l'évidence, nous
semble-t-il, se débarrasser, et donc d'aimer le pays à sa juste valeur
puisqu'ils ne se préoccupent aucunement de son avenir, par rapport aux leurs,
et contemplent rarement, sinon occasionnellement, ses nombreuses et belles
réalisations sur le terrain, dans tous les domaines, et la beauté de ses
paysages variés, notamment en ces jours de printemps. Pour eux, seuls les gains
qu'ils tirent illégitimement à leur profit les intéressent. On dirait qu'ils
ont un compte à régler avec l'Algérie. En vain, puisque celle-ci a toujours su
comment se libérer des griffes de ce genre d'individus revanchards. Toujours !
Ainsi, non viscéralement attachés aux us et coutumes dudit peuple, nous osons
dire que ces individus manifestent, en comportement coincé entre haine et
amour, qu'ils ont été dévalorisés et donc mériteraient, à leurs yeux, d'en
profiter au maximum, sinon d'aller vivre et servir d'autres contrées que
l'Algérie, jugée « indigne » de leurs renommée et compétences. Nombre d'entre
eux ont migré ailleurs. A ce titre, ils se considèrent uniques en leur genre,
voire irremplaçables. Une terrible souffrance ! Et à partir de là, ils
regardent avec dédain le peuple algérien et lui prête tous les torts et… noms
d'oiseaux. A ce propos, ils ont proféré des paroles déplacées, voire
humiliantes à l'intention dudit peuple du genre : c'est un pays sale,
discourtois, irrespectueux et ingouvernable, insatiable malgré toutes les
belles choses dont il dispose, etc. Or, Bladi hiya el-djamila n'est sincère que
si on l'aime, sans complexe, telle qu'elle est, et surtout faire preuve à son
égard d'un attachement indéfectible et d'un amour infini. Elle a constitué un
refuge pour tant d'opprimés au Maghreb et dans le monde.
Donc, l'essentiel, pour ses amoureux
convaincus, c'est de ne pas rester les bras croisés - ou de les baisser -
devant les adversités actuelles et futures, y compris en opinions critiques
envers quiconque et de contrer, à l'aide d'arguments pertinents et
intelligemment exprimés, toute méthode de gouvernance des personnes et de leurs
biens jugée irrationnelle, voire éphémère et ne s'inscrivant nullement dans le
cadre des lubies opportunistes.
Par conséquent, critiquer toutes les actions
jugées contre-productives, sans avoir aucune animosité de quelque nature que ce
soit. Encore moins diminuer les efforts consentis, c'est aussi édifier dans le
sens du patriotisme originel une mentalité patriotique ainsi renouvelée et
revigorée selon les exigences de l'époque. En d'autres termes, aimer et
protéger continuellement Bladi hiya El-Djazaïr, c'est lui avouer ses forces et
ses faiblesses.
A l'occasion de la célébration du jour de la
Victoire de l'Algérie, symbolisé par le 19 Mars 1962, le président de la
République a annoncé un projet de reformes intégrales sur tous les plans. A
voir la solennité de son message lu par son représentant, nous estimons qu'il
existe une volonté allant dans ce sens. Une autre Algérie, après un demi-siècle
d'indépendance, serait-elle en train de se dessiner en dépit de l'immobilisme
des conservateurs d'intérêts acharnés ? L'heure est-elle à l'instauration d'une
seconde République ouverte au monde désormais en pleine mutation, notamment
chez les jeunes des pays arabes ? En fait, c'est leur seconde indépendance
affranchie de tous les carcans internes et externes, d'hier et d'aujourd'hui.
En effet, à quoi servent la liberté et la citoyenneté si le citoyen ne
s'exprime nullement comme il veut sur le devenir du pays, soit par l'intermédiaire
de partis d'opposition pertinents câblés aux soucis quotidiens de la
population, soit par des médias affranchis de toute sujétion et supercherie ?
Aussi, pourrait-on vivre dans un pays sans que l'on s'intéresse à son voisinage
? La véritable citoyenneté commence à partir de la culture démocratique
mûrement combinée à la cohésion nationale et la solidarité indéfectible envers
ce qui sa passe dans le voisinage. Toute esquive est dérisoire, voire ridicule,
donc vouée à un échec complet. Fatalement ! Par conséquent, il vaut mieux
influencer les voisins par son aura que subir la leur. Pour le moment,
l'ensemble des Arabes sont en train de subir les contrecoups de la deuxième
révolution tunisienne, dont son ventre mou (son ex-président déchu) est devenu
la hantise de tous les systèmes arabes de gouvernance post indépendance.
Effectivement, un nouveau cycle de l'Histoire est en mouvement depuis le début
de l'année 2011.
L'Algérie des
initiatives émancipatrices sera-t-elle notre prochaine chanson d'amour ? Pour
toujours !
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Posté Le : 24/03/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Brahimi
Source : www.lequotidien-oran.com