Algérie

Biyouna, chanteuse, danseuse et actrice algérienne



Biyouna, chanteuse, danseuse et actrice algérienne
Biyouna est une chanteuse, danseuse, actrice algérienne née en 1954 dans le Quartier de Belcourt (Alger)

Habitée très tôt par la passion du chant, elle fait partie de plusieurs troupes, d’abord celle de Fadela Dziria où elle assure les chœurs en jouant du tambourin, puis une autre qu’elle dirige avec sa complice Flifla, enfin la sienne où elle est la chanteuse principale et devient une animatrice réputée des fêtes de mariages.

À dix-sept ans elle débute dans les plus grands cabarets de la ville et à 19 ans est danseuse au Copacabana. La même année, le réalisateur Mustapha Badie la repère et lui fait tourner son premier feuilleton où elle interprète le rôle de Fatma, dans La Grande Maison (1973), adapté du roman de Mohamed Dib. Ce feuilleton la rendra célèbre.

Pour le cinéma algérien, elle tourne deux films : Leila et les autres de Sis Ali Mazi en 1978 et La Voisine de Ghaouti Bendedouche en 2000 et se produit dans des one-woman-show.

Presque plus Algéroise qu’Algérienne, Biyouna est l’icône d’une ville qui n’a jamais arrêté de bouger malgré les violences politiques et les compromissions des différents pouvoirs qui se sont succédés. Son caractère exubérant et son attitude franche gênent d’ailleurs dans certains cercles… Elle pourrait être un personnage excentrique d’Almodovar, ou l’une de ces égéries troublantes que l’on croise dans les vieux films de Fassbinder. Aussi à l’aise avec ses amis parisiens qu’avec les travestis d’Alger qui ont pour elle une affection particulière, c’est une femme libre par excellence qui dévore l’existence par tous les bouts. Elle est amoureuse de la vie, il émane d’elle une force volcanique, un enthousiasme à fleur de peau et une philosophie épicurienne. Si le courant passe si bien avec son public c’est que tout le monde, les hommes comme les femmes, se reconnaît dans ses chansons qui sont des vignettes du quotidien, des petits mélodrames de tous les jours. L’air de rien, elle y glisse ses thèmes de prédilection, la liberté, la paix, l’hospitalité, le bon sens. Elle parle des rapports amoureux, fustige l’intolérance, les mesquineries et la bêtise, et ne rate pas une occasion de se moquer de ceux qui se mêlent des affaires des autres.

En 1999, Nadir Moknèche lui offre le rôle de Meriem dans Le Harem de madame Osmane qu'elle tourne en France. Ce film sera suivi de Viva Laldjérie en 2003.

Entretemps, Biyouna continue une carrière de chanteuse et sort en 2001 un album de Chanson Raid Zone, réalisé avec le compositeur John Bagnolett. Après le succès de l’album "Raid Zone" et sa participation au spectacle de Fellag "Opéra d’Casbah" mis en scène par Jérôme Savary, Biyouna sort un nouvel album "Une Blonde dans la casbah" L’idée de cet album était dans l’air depuis longtemps. Biyouna a pris son temps, choisissant avec soin un répertoire franco-algérien qui puise dans les deux cultures. Autour d’elle, il faut citer Joseph Racaille responsable d’arrangements majestueux, Christophe Dupouy associé régulier de Jean-Louis Murat en charge du mixage, sans oublier ses deux anges gardiens : son agent Olivier Gluzman qui l’a signée sur un vrai coup de foudre, et son mari Mokhtar qui a su veiller au grain…

Elle tourne (2006) un nouveau film avec Nadir Moknèche où elle joue une mafieuse (La Man en sera le générique), et elle s’apprête à répéter le rôle du Coryphée dans Electre de Sophocle aux côtés de Jane Birkin dans une mise en scène de Philippe Calvario.


je ne comprend pas bien le dialecte algerien,mais je peux dire sans risque de me tromper que biyouna et l'une des meilleures comédiennes dans le monde arabe.
sadek madjdi atris - ingenieur glycol spécialisé en soutirage - saida
15/02/2008 - 915

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