Bitumage sélectif de 10 km Réseau routier

Quelques mois après des travaux de bricolage, les routes sont éventrées; aussi, pour mettre un terme au gaspillage, les entreprises devraient être astreintes à présenter un certificat de garantie de 10 ans.
Al'approche des échéances électorales et sur injonction «d'en haut», la cellule de communication de la commune de Sétif reprend du service. Pour faire croire que l'auguste» assemblée est à l'écoute des préoccupations du citoyen, on annonce par le biais d'un communiqué que l'APC, qui s'est payée un temps mort de cinq ans, vient de débloquer la bagatelle de 150 millions de dinars. La modique enveloppe sera consacrée à la réhabilitation de 10 petits kilomètres sur les 500 que compte la cité, tombée en décrépitude. Pour les initiés, cette opération n'est qu'un feu de paille. D'autant plus que l'opération lancée en 2011 pour un coût global de 320 millions de dinars, n'est toujours pas achevée.
L'exemple de la deuxième tranche de la cité Hachemi en est le parfait exemple. «Les travaux sont à l'arrêt depuis plus d'une année. Aux dernières nouvelles, l'entreprise chargée de l'opération ne veut reprendre qu'une fois sa situation financière régularisée. Pour un problème administratif, le citoyen est, une nouvelle fois, pris en otage. Avec une telle approche, on ne sortira pas de l'impasse de sitôt, affirment des habitants de ladite cité, tancés par un chemin s'apparentant à une piste de douar. Mieux encore, le choix des sites à réhabiliter fait grincer des dents. «Au lieu de prendre en charge les chemins de ces cités dortoirs où le petit peuple est encore et toujours agressé par des routes éventrées et un cadre de vie balafré, on reprend certains axes déjà réhabilités. Pour étayer de tels propos, les exemples ne manquent pas», nous confient certains agents de la commune, qui enchaînent: «Un argent fou a été dépensé dans ces opérations qu'on qualifie de bricolage d'autant plus qu'elles ont été réalisées par des entreprises ne disposant d'aucun savoir-faire». Vous n'avez qu'à voir ces routes gondolées et éventrées, quelques mois après la fin des travaux.
Pour mettre un terme à cette manière de faire et au gaspillage de milliards de dinars les entreprises désignées doivent non seulement délivrer un certificat de garantie de 10 ans mais présenter une fiche technique des agrégats utilisés. Le moment est venu d'en finir avec le provisoire qui coûte cher à la collectivité, qui ne peut compter éternellement sur la rente des hydrocarbures. Nos ménagers et gestionnaires qui ont tout fait pour occuper un poste au sein de l'assemblée, doivent prendre en considération cet aspect ou paramètres car le «beylek» ne dispose pas d'une inépuisable richesse.» Nos interlocuteurs n'ont pas omis de souligner que la nouvelle opération ne sera lancée qu'à la fin du premier semestre de l'année en cours.