L'arbitre assesseur, Amine Bitam, a dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas, c'est-à-dire que l'arbitrage reste otage des injonctions hiérarchiques visant à favoriser telle ou telle équipe et des présidents de clubs corrupteurs. Partie prenante donc dans ce nouveau scandale, il apparaît désormais comme un repenti qui veut se débarrasser de ses remords de conscience.Le fait que Bitam s'est du reste empressé de présenter ses excuses aux dirigeants de l'USMA, pour avoir sciemment défavorisé cette équipe lors de la dernière finale de la Supercoupe en dit long sur son état d'esprit. Logiquement, Bitam devrait nous réserver d'autres détails croustillants pour étayer ses confessions. C'est le linge sale de l'arbitrage qui se lave publiquement.Mais ce grand déballage médiatique a-t-il une chance d'aboutir à une action de salubrité publique dans le sens où il permettra aux autorités compétentes de détenir enfin des pistes d'enquête ' Le MJS a promis d'ouvrir une enquête et qualifie les déclarations de Bitam d'"inquiétantes". Le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, veut aller jusqu'au bout dans cette affaire. Espérons seulement qu'il ne réserve pas à ce dossier le sort qu'il a déjà réservé à l'enquête sur la mort des deux supporters suite à l'effondrement de la tribune du 5-Juillet. Quant aux instances du football, il est regrettable de remarquer qu'elles s'inscrivent d'ores et déjà dans une logique de représailles. Khellil Hammoum, président de la Commission fédérale d'arbitrage, promet la potence à Bitam, sans se soucier des règles d'usage qui consistent à consacrer la règle de souveraineté de sa propre commission.Quant à Kerbadj, président de la Ligue de football professionnel, à défaut d'ordonner une enquête approfondie, il se substitue à la justice en clamant haut et fort que "Bitam est appelé soit à présenter des preuves soit à aller en prison".Rien que ça !NomAdresse email
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Posté Le : 22/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samir Lamari
Source : www.liberte-algerie.com