La Coopérative culturelle Bisk’Arts a présenté le soir du 1er Novembre, une pièce de théâtre sur la vie d’Ahmed Rédha Houhou (photo).
Œuvre écrite et réalisée par H’maida Khider avec le soutien du Comité des fêtes de la ville de Biskra, longuement applaudie pas les spectateurs venus en nombre pour cette première représentation à la salle Zaatcha.
Ahmed Rédha Houhou est né en 1911 à Sidi Okba. Il est considéré comme le précurseur du roman algérien en langue arabe.
Parfaitement bilingue, pour avoir fréquenté l’école coranique et l’école française, il a écrit des nouvelles et des articles retentissants sur la littérature, la liberté, le droit des femmes et celui de l’Algérie à être indépendante.
A Constantine, creuset du nationalisme dans les années 40, il a collaboré avec des journaux et des revues et activement participé aux réunions des Oulémas.
En 1956, il est enlevé, torturé et lâchement assassiné par les membres de la sinistre Main Rouge pour ses activités en faveur de l’indépendance algérienne. Son corps n’a jamais été retrouvé.
Alternant les scènes montrant la misère des algériens d’avant l’indépendance, avec des silhouettes de pauvres gueux, malades, estropiés titubants ou pris dans les affres de l’alcoolisme et des scènes représentant des européens en pleine réjouissances, dansant sur des morceaux de jerk ou de twist, cette pièce est à saluer pour ses vertus pédagogiques, surtout pour les plus jeunes ne connaissant rien du sacrifice d’Ahmed Rédha Houhou et de tant d’autres martyrs de la révolution nationale.
Cependant, elle pèche par un scenario s’appesantissant sur les poncifs de l’histoire nationale en s’éloignant de son sujet principale.
Ceux qui connaissent la vie de ce martyr de la cause nationale seront déçus car la pièce aborde superficiellement son exil en Arabie saoudite à cause d’un différend entre le bachagha de l’époque et sa famille, ses activités pour l’émancipation féminine, l’ampleur et le retentissement de ses écrits et son amour du théâtre et de la littérature.
Autre tare, même s’il s’agit là d’un choix artistique délibéré du metteur en scène, la pièce se déroule presque totalement dans l’obscurité.
La représentation de cette pièce où les acteurs n’ont pas démérités tout au long de ses 50 minutes peut, ainsi, être considérée comme une ultime répétition en condition réelle, avant d’être présentée dans d’autres wilayas sous une forme qui gagnerait à être épurée de certaines scènes rébarbatives.
Hafedh Moussaoui
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Posté Le : 07/11/2015
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: elmoudjahid.com ; texte: Hafedh Moussaoui
Source : elwatan.com du jeudi 5 nov 2015