En dépit de la
volonté affichée des services du ministère de l'Agriculture qui ne cessent de
mettre leur logistique et celle des autres partenaires (banques, douanes,
services portuaires...) au profit de l'exportation de la meilleure datte du
monde, nos exportateurs, encore en rangs dispersés, n'arrivent pas à
concurrencer certains pays producteurs de dattes qui subtilisent souvent le
label du produit algérien, unique de par sa qualité toujours supérieure, le
faisant passer pour le leur.
L'Algérie est classée 6e producteur à l'échelon
mondial. Cependant, l'évolution constante de la superficie plantée (de 82.000
ha en 1991 à 160.000 ha en 2005) et les efforts sensibles du PNDAR faits en
direction des producteurs, responsables d'un patrimoine de près de 17 millions
de palmiers, conjecturent un grand saut vers les premières places.
Toujours en décalage, sa place en tant
qu'exportateur reste concurrencée par des pays qui n'ont pourtant pas les mêmes
potentialités, mais qui, forts d'une certaine «roublardise commerciale»,
devancent l'Algérie qui n'arrive à exporter que 2 à 3% de sa production,
évaluée à près de 550.000 tonnes, dont 244.000 tonnes de la superbe Deglet
Nour.
Le contrat de performance, préconisé par le
ministère de l'Agriculture dans le cadre du dispositif du renouveau agricole,
pourrait être la solution, mais il serait plus sûr de lui adjoindre d'autres
mécanismes.
Pour ce faire, les structures agricoles
locales sont toutes mises en branle afin de donner des couleurs à cette
activité qui, hors hydrocarbures, est source d'un rapport économique non
négligeable pour le pays. Dans ce cadre, l'ITDAS, depuis novembre 2008, a
entamé une série de rencontres avec les différents acteurs de la chaîne de la
datte dans le but de démontrer que l'exportation de ce produit est tributaire
d'une organisation rigoureuse et bien orchestrée entre les maillons de la
chaîne. Un atelier organisé conjointement avec l'INRA le 30 novembre dernier a
abouti, en avril 2009, à la naissance d'un Conseil interprofessionnel de la
datte.
Poursuivant ses efforts, la direction de
l'ITDAS, et après de nombreux regroupements, obtiendra la signature d'une
convention-cadre le 21 juillet 2009, une première du genre, entre les
présidents des associations des producteurs, des exportateurs conditionneurs et
le nouveau-né, le Conseil interprofessionnel de la datte. Cette
convention-cadre, dira M. Saouli Noureddine, directeur de l'ITDAS, «est
attendue dans son action pour instaurer un nouvel état d'esprit dans les
relations commerciales que nous voulons durables entre tous les partenaires
afin d'insuffler une meilleure performance à l'accroissement des exportations».
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Posté Le : 02/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : H L
Source : www.lequotidien-oran.com