Algérie

Biskra. Le prix d?honneur décerné à Bio Palm



Le prix d?honneur vient d?être décerné à Fatoum Lakhdari, directrice du centre de recherches sur les zones arides (CRSTRA) de Biskra pour son produit Bio Palm, un bio-fertilisant, issu des sous-produits de palmiers, à savoir les palmes, dattes, djerids, corbafs et autres lifs. Le produit conçu par une équipe de recherche, sous la houlette de la directrice du CRSTRA de Biskra, a fait l?objet d?une expertise internationale au niveau de l?unité mixte de recherches ISIM, INRA, agro-ingéniérie de l?université de Montpellier II et d?une communication nationale, précise Fatoum Lakhdari. Ce produit breveté au niveau de l?INAPI d?Alger a été présenté lors du dernier séminaire international sur l?arido-culture de Djerba (Tunisie) en décembre 2006, où il a suscité un vif intérêt de la part des spécialistes de l?agriculture saharienne et oasienne. L?idée de concevoir un fertilisant très bon marché à partir des sous-produits du palmier, naguère incinérés, remonte selon la directrice du CRSTRA, au début des années 1980, lorsque Fatoum Lakhdari a mené les premiers essais d?irrigation par le goutte-à-goutte sur les palmiers dans la station expérimentale INRAA de l?Oued Righ à Touggourt. L?expérimentation réalisée in situ a fait prendre conscience à la jeune spécialiste des difficultés de l?agriculture dans les régions désertiques, à savoir la salinité excessive, la pauvreté des sols, l?intensité de l?ETP, etc., particulièrement l?épineux problème de la vulnérabilité des agrosystèmes en général. Les expérimentations du Bio Palm, tant dans l?Oued Righ que dans la wilaya d?El Oued, ont permis d?enregistrer des résultats fort intéressants dans les domaines de la ph?niciculture, notamment la réduction notable des pertes de l?eau dans les jeunes plantations de palmiers dattiers, particulièrement la reprise du Djebbar, corrélée avec un meilleur enracinement du plant. Sur les palmiers déjà productifs, les exploitants agricoles ont remarqué que les applications foliaires du Bio Palm stimulaient la précocité de la floraison (15jours), ce qui permet un gain de temps considérable.


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