Cette année, dans les marchés à bestiaux du Zab Echergui, à l?instar de ceux de la région de Ouled Djellel, la tendance n?est à la baisse, en ce qui concerne le prix du mouton », c?est ce que nous ont répété, à l?envi, la plupart des gens que nous avons rencontrés dans les souks, lesquels se tiennent quotidiennement à Zéribet El Oued et à Sidi Okba, et ce à quelques jours de l?Aïd où, comme d?habitude, plusieurs sortes de marchands, venus de diverses régions du pays, proposent leurs bêtes. Il y a d?abord les gros éleveurs qui arrivent avec leurs camions, et autour desquels se bouscule une nuée de maquignons. Ces derniers redoublent de férocité afin de rafler la totalité du chargement pour leur propre compte, ou pour celui des bouchers locaux. D?autres intermédiaires, après avoir acheté les moutons en gros, les revendent cinq minutes après au détail, faisant au passage un bénéfice appréciable. Il y a enfin la multitude de petites gens qui proposent un ou plusieurs moutons « mégrous », en d?autres termes « des agneaux de lait, achetés un an auparavant, mais qu?ils ont élevés et engraissés avec soin chez eux ; ce sont les bêtes les plus prisées et par conséquent les plus chères », disent les habitués, car un lien presque sentimental unit le propriétaire à son mouton, dont il ne peut, ni ne veut se défaire qu?à « un juste prix ». Quoi qu?il en soit, les moutons restants, destinés au sacrifice et qui coûtaient l?an dernier, à la même époque, plus de 20 000 DA, se négocient aujourd?hui à partir de 25 000 DA, et cela est dû au moins à deux facteurs, disent les habitués de ces marchés ordinaires ou informels, qui se tiennent dans des terrains vagues dans la périphérie des agglomérations. Cette hausse des prix serait due d?abord à la sècheresse qui, dit-on, sévit dans les zones de parcours et pousse les pasteurs nomades à acheter, en plus des aliments du bétail, devenus hors de prix, l?eau par camions-citernes pour abreuver leurs troupeaux, et enfin à la spirale de la flambée des prix de tous les produits de première nécessité, à l?instar de ceux de la semoule, de l?huile?
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Posté Le : 15/12/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Bachir Mebarek
Source : www.elwatan.com