Algérie

Biskra : Le giron de Deglet Nour et de l'hospitalité



Biskra : Le giron de Deglet Nour et de l'hospitalité
Photos : Slimane Sari. Visiter Biskra au début du mois de novembre est un délice. C'est un véritable été indien pour ceux qui en savent quelque chose. Le temps est ensoleillé et radouci ici. Cette situation exceptionnelle crée autant de charme immédiat dans les esprits des visiteurs, au point de tomber sous l'ensorcellement des palmeraies. Contrairement à la majorité des villes d’Algérie, Biskra, à 450 kilomètres au sud-est d'Alger, frappe par sa propreté. Mis à part les travaux de rénovation du réseau de gaz de ville dans certains quartiers, ni la couleur des ordures ni même son odeur n’existent dans cette localité. A quelques 36 km de la ville, en direction de Tolga, des traçants de route en double voie sont séparés par des jeunes palmiers. Même à bord d’un taxi, mis en service en 1976, le voyage était formidable grâce à la beauté du site.40 minutes plus tard, en traversant Bordj Ennous, Aïn El Karma, Bouchegroun où les constructions ne dépassent pas deux niveaux et entourées par des dattiers, nous sommes dans la capitale des Zibans : Tolga. Cette localité est méconnue en tant que ville mais mondialement célèbre pour la grande qualité de ses dattes. Des palmeraies à perte de vue. La ville apparaît comme une grande île verte au milieu d'un lac fauve. Ici, les jardins sont profonds et riches. L’on compte plus de 500.000 dattiers dont la plupart des récoltes sont exportées. En sus des dattes, Tolga est connue pour la douceur de son climat en automne et au printemps. Ici, tout le monde s’occupe. Le chômage est un terme vide de sens, sauf pour ceux qui préfèrent y rester sans rien faire. Quel est le secret de la réputation de Deglet Nour ' Notre guide, un quinquagénaire aux cheveux grisonnants, Atia Mohamed Ghoulam, affirme que « toutes ces palmeraies sont des propriétés privées et c’est pour cela que les cultures réussissent ». Il nous nous fait découvrir ses quatre exploitations. «C’est un véritable paradis sur terre», des palmeraies bien entretenues, et ses 60 travailleurs veillent sur la propreté des lieux. On dirait une organisation de ruche. Les uns sur les palmiers tendent des régimes à l’aide de ficelles à d’autres au bas des palmiers dattiers qui les reçoivent soigneusement et les mettent sur une grande bâche pour que d’autres ouvriers les nettoient de quelques dattes impures et les mettent ensuite dans l’emballage. Un petit tracteur serpente les palmiers pour acheminer le produit vers les chambres de conditionnement.  « Au total, j’ai quelque 4000 palmiers producteurs et 700 jeunes palmiers dattiers », dit-il. Pour ce qui est de la production, le propriétaire affirme qu’elle est meilleure par rapport à la précédente campagne précisant que « chaque palmier a produit, cette année, une moyenne de 85 kg, alors que l’année passée la moyenne était de 76 kg ». Ce résultat n’est pas le fruit du hasard. M. Ghoulem affirme qu’il travaille sans relâche et cela 12 mois sur 12. Des véhicules, tous tonnages confondus et immatriculés dans toutes les wilayas, sillonnent la ville en vue d’acheter la vraie Deglet Nour.


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