Sorti pour inspecter l'état d'avancement
d'un certain nombre de projets et en lancer d'autres, dans la daïra de Biskra,
le wali a dû surseoir, la semaine dernière, au lancement des travaux d'un
nouveau centre culturel de grande envergure, devant être érigé sur la route de
Sidi Okba, en face de l'entrée du service des urgences médico-chirurgicales, de
l'hôpital Bachir Benacer.
Après avoir entendu un citoyen réclamer des dédommagements
financiers pour les désagréments que ce projet lui causerait, le premier
responsable de l'exécutif est, en effet, entré dans une colère dont il est peu
coutumier. Il a renoncé à sceller la stèle inaugurale de cette importante
infrastructure en fustigeant les responsables de l'APC de Biskra, représentée
par son vice-président, faisant partie de la délégation, qui n'auraient pas
fait leur travail correctement pour que cette parcelle ne souffre d'aucun
litige et que toutes les procédures réglementaires soient appliquées et
respectées afin d'éviter les conflits engendrant des retards d'exécution.
Avant de quitter les lieux, il a signifié aux responsables
municipaux qu'ils avaient «un mois pour régler tous les problèmes juridiques
liés à cette assiette foncière, faute de quoi ce centre culturel sera
délocalisé vers la commune de Ouled Djellel», a-t-il menacé.
En
effet, le terrain où ce centre culturel doit être érigé est occupé par un
ancien centre d'initiation au code la circulation routière pour enfants qui
appartient à l'APC de Biskra et qui était doté d'un circuit de karting,
abandonné aux ronces et aux lézards, depuis belle lurette, et d'une cafétéria
louée à un exploitant pour plusieurs années et qui est toujours en activité.
Ce dernier, se disant lésé et n'ayant à,
aucun moment, été avisé par l'administration de la réalisation d'un centre
culturel en ce lieu, se croit en droit d'exiger une contrepartie financière
pour son déménagement forcé. Issu du programme complémentaire de soutien au
développement initié par les pouvoirs publics pour l'exercice 2010-2011 et doté
d'un budget de réalisation avoisinant les 350 millions de DA, ce centre
culturel qui ferait le bonheur de bien des communes, est prévu pour être
implanté sur une superficie de 5.450 m². Il se compose d'une aile dédiée au
théâtre et à l'art dramatique avec une salle de spectacle de 480 places, d'une
salle de projection cinématographique de 300 places, d'un auditorium, d'une
bibliothèque, d'ateliers pour les activités musicales et chorégraphiques et
d'un amphithéâtre de plein air de 160 places. «Ce serait vraiment dommage que
la commune de Biskra en soit privée» disent les habitants de la «reine des
Ziban».
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 17/06/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : H L
Source : www.lequotidien-oran.com