La sensibilité de
la datte Deglet Nour aux précipitations précoces qui peuvent se produire à la
maturation, contraint les phoeniciculteurs à envelopper d'un film en plastique
(jaune ou blanc) les régimes à titre préventif pour contrer ce risque.
L'opération, indispensable, durera tout le mois d'août et concernera 8.608.717
palmiers productifs dans les wilayas du Sud-Est (Biskra, El Oued, Ouargla et
Ghardaïa). L'ensachage protège également les palmiers des attaques saisonnières
des étourneaux et du Myelois : petit papillon nocturne dont l'activité
destructrice au cÅ“ur de la datte peut causer des pertes allant jusqu'à
l'anéantissement de 50% de la récolte. Il est avec le Boufaroua un acarien du
palmier dattier, l'un des principaux ravageurs des produits phoenicicoles.
Pour expliciter
la technique de l'ensachage et de son utilité, M. Noureddine Saouli, directeur
de l'Institut technique de développement de l'agriculture saharienne (ITDAS),
entouré d'une équipe de spécialistes assistent sur le terrain les travailleurs
du palmier dans leurs actions. Pour la prochaine récolte, M. Saouli s'est
déclaré «confiant» et «optimiste» car «tous les indicateurs militeraient en
faveur de la réalisation de résultats positifs appelés à booster l'exportation
de ce fruit et assurer la pérennité au label de qualité de la Deglet Nour algérienne
sur les marchés internationaux».
Par de constantes
mesures de soutien tant aux producteurs qu'aux exportateurs, le ministère de
l'Agriculture ne semble ménager aucun effort pour permettre à la «Degla»
algérienne de retrouver ses lettres de noblesse et reprendre sa place de Reine
des dattes sur le podium.
Contre les divers
parasites qui peuvent entraver une bonne récolte et pour la formation des
jeunes agronomes associés aux opérations de lutte contre les ennemis du
palmier, le ministère de l'Agriculture a dégagé un budget de plus de 140
millions de dinars sur le fonds de protection phytosanitaire aux wilayas de
Biskra, Bechar, Adrar, Ghardaïa, El Oued, El Bayadh, Ouargla, Illizi, Tindouf
et Tam. Cependant cette opération d'ensachage est souvent négligée chez les
petits producteurs pour des raisons qui resteraient dues soit à un impact
insuffisant de sensibilisation, soit aux contraintes administratives et
financières, voire à l'absence du film plastique sur le marché.
Les intempéries
de 2009 ont pourtant ravagé près de 20% de la production dans la wilaya de
Biskra qui, rappelons-le, avec sa production, toutes variétés confondues, de
2.205.000 quintaux, dont 1.259.264 quintaux en Deglet Nour, occupe la tête du
peloton régional tant en qualité qu'en quantité. Avec ses 4.141. 927 palmiers
en terre, la wilaya de Biskra est en voie de renouveler son «parc» de palmiers
vieillissant et pourrait selon les cadres du secteur d'ici quelques années avec
la plasticulture, devenir un pôle agroalimentaire incontournable.
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Posté Le : 01/08/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : H L
Source : www.lequotidien-oran.com