Biskra (Football) - US Biskra: Un grand chantier pour Aït Djoudi

Le cuisant revers concédé par l'US Biskra a débouché sur plusieurs décisions. La première décision aura été la démission du manager général Abdelkader Trea.

«Ma démission du poste de manager général de l'USB était envisageable depuis plus de deux semaines. J'ai temporisé dans l'espoir de voir les choses s'améliorer dans ce club, mais la lourde défaite face au MCO (6 à 0) a rendu ma décision irréversible», a-t-il indiqué.

Dans ce même contexte, d'autres sources affirment également le limogeage du coordinateur El Adi Adel et du directeur technique Samir Houhou. D'autres vont plus loin et annoncent la démission du président Abdellah Benaïssa et de ses proches collaborateurs. C'est la situation qui prévaut au sein de l'US Biskra qui risque de déboucher sur de fâcheuses conséquences au club.

La réaction du public biskri, qui exige le départ des responsables de cette débâcle, est légitime compte tenu de la largesse du score qui a terni l'image du club, et surtout la prestation catastrophique de certains joueurs.

Mais est-ce la solution ?

Nous en doutons car, en ce moment, le club a besoin de sérénité. A présent, il va falloir analyser cette désillusion, chercher les solutions et régler les problèmes en suspens pour permettre à l'équipe de retrouver son équilibre.

Alors, comment peut-on justifier cette mascarade qui restera comme une tache noire dans l'histoire du club? A notre avis, l'USB a évolué à neuf contre le MCO, tellement Khoualed et Ziri Hamar nous ont paru dépassés par les évènements.

Là, on peut dire que le recrutement n'a pas été étudié d'une manière correcte et conforme aux ambitions. Les responsables de l'USB, estimant que leur équipe allait disputer une compétition internationale après l'arrêt des compétitions en raison du coronavirus, ont misé sur l'expérience et le métier lors de l'opération du recrutement. Après la décision de la FAF relative à la désignation de la JSK en Coupe de la CAF, tout est tombé à l'eau, et l'USB s'est trouvée face à la dure réalité du terrain. Les joueurs recrutés ne disposent pas de critères pour supporter l'exigence du niveau de la Ligue 1, notamment dans la récupération de la balle qui reste fondamentale en football.

A notre avis, il n'y a pas cet amalgame expérience-enthousiasme des jeunes. Le public biskri exige l'annulation des contrats de certains joueurs qui n'ont rien apporté à l'équipe.

Aussi, la désignation de l'entraîneur Moez Bouakaz répond-elle à la logique par rapport à la philosophie de l'équipe? La preuve, il a été mis fin à ses fonctions après sept journées seulement.

Pour Aït Djoudi, ses joueurs se sont effondrés après le deuxième but et ont offert des cadeaux au MCO avec une défense absente, notamment dans l'axe, et il faudra souligner que Bencherif a évité à son équipe une véritable correction.

«Ce qui s'est passé à Oran est la cause de l'insuffisance de la préparation d'avant-saison», a affirmé le nouveau coach des Biskris.

C'est donc une situation délicate où tout le monde est appelé à s'investir pour redresser la barre. Ouvrir le capital, renforcer la SSPA par de nouveaux actionnaires et créer des mécanismes de financement par l'apport de sponsors semblent être les premières solutions urgentes, selon les supporters. Mais, exiger le départ collectif de la direction est un risque qui pourrait être préjudiciable au club. C'est du moins notre avis.


M. Zeggai