Biskra - Association Biskra la verte: Un appel pour préserver les jardins historiques

Dans un bulletin d’information émis par l’Association Biskra la Verte (ABLV), activant pour la préservation et la régénérescence des jardins publics historiques de la Reine des Ziban et la promotion de toutes les nouvelles attitudes à adopter pour la vulgarisation des actions visant la protection de l’environnement et du tissu végétal, il est demandé à tous les amoureux de la nature et des espaces verts de rejoindre les rangs de cette association laquelle a «besoin de toutes les personnes de bonne volonté», est-il souligné, pour raffermir sa demande de classer le Jardin du 5 juillet 1962 (J’nen Beylek) et le Jardin Landon au patrimoine botanique national et ainsi de les faire bénéficier de prises en charge spécifiques.

«En dépit d’un cruel tarissement des ressources financières, les membres de notre association se démènent pour informer le grand public sur la nécessité de participer activement à l’amélioration de l’environnement urbain par la protection des espaces verts existants et aussi par la création d’autres espaces verts avec des essences, des plantes et des arbres adaptés au climat. Nous pâtissons de la sourde oreille des autorités locales, mais avec la volonté et la mobilisation des citoyens, nous pouvons réaliser des merveilles pour sauver notre patrimoine naturel», a confié Hamoudi Hayouni, président de l’ABLV.

«Pierre angulaire de toute action de préservation d’un espace vert, l’ABLV a conçu en 2018 un plan de gestion de J’nen Beylek incluant un plan de masse, les aménagements à y réaliser, un inventaire floristique, le mode de reproduction des plantes, la nécessité d’y créer une pépinière et de le débarrasser des exploitants de café en squattant les espaces sans vergogne. C’est une tâche d’utilité publique que de protéger les jardins publics contre toutes les agressions possibles», a ajouté Lamine Sriti, membre et rédacteur du bulletin de l’ABLV.

«L’art n’a pas été en reste. Afin de redonner vie à cet espace végétal unique en son genre, nous avons invité des artistes sculpteurs sur bois en un workshop qui a connu un succès inattendu pour conférer à de vieux troncs abandonnés une seconde vie d’objets artistiques ornant actuellement l’allée principale de J’nen Beylek pour le plaisir des esthètes», a rappelé Nacer Henine, écrivain, photographe ornithologue et toujours nostalgique impénitent d’un passé où Biskra était synonyme de douceur de vivre, mais dont les jardins publics, la faune et la flore pâtissent actuellement d’irrémédiables agressions.

«Une situation devant interpeller la conscience de tous», a-t-il souligné en conclusion.


Photo: J'nen Beylek de Biskra le 11 sept 2016 pour illustration du présent article par Akar Qacentina

Hafedh Moussaoui