Biskra

Un collectif d'habitants de l'immense quartier populaire de Zaboudja de la ville de Sidi Khaled, située à 120 km au sud-ouest de Biskra et célèbre pour abriter les légendaires tombeaux du saint homme Sidi Khaled Ibn Sinan El Absi et de la belle Haïzia immortalisée par Ben Guitoune dans un poème épique, ont pris attache dernièrement avec El Watan pour se plaindre et dénoncer «l'inexorable dégradation de leur cadre de vie du fait du débordement des eaux usées à quelques encablures de leurs habitations et de la formation de mares saumâtres et nauséabondes ou prolifèrent moustiques et autres insectes nuisibles et cela au vu et au su de tous sans que les autorités compétentes ne réagissent», soulignent-ils. «Cette pollution, provoquée par la détérioration des conduites des eaux usées, a été dûment enregistrée par la subdivision des ressources en eau, qui a signalé le problème dés le 30 juin dernier», indiquent les intervenants.Ceux-ci craignent les conséquences d'une telle situation sur leur bien-être et celui de leurs familles, mais aussi sur la salubrité de l'environnement immédiat de leur commune. «En vérité, Sidi Khaled est le fief de l'impunité et du laisser-faire.Comment expliquer alors que des gens qui saccagent les biens publics en se raccordant illégalement à la conduite d'adduction et de refoulement des eaux ne soient jamais inquiétés, bien qu'ils portent atteinte à la communauté toute entière par leurs agissements irresponsables '», s'interroge-t-on. Avec les fortes chaleurs estivales attendues sur cette contrée, le départ de la plupart des responsables pour les vacances annuelles et de là la mise en berne de toutes les activités, ces habitants de Sidi Khaled, paisible localité de quelques 48 000 âmes, ayant offert à l'Algérie de nombreux artistes, musiciens, poètes et écrivains renommées, s'attendent à un été infernal. «Comme jamais nous n'en avons connu auparavant», disent-ils.