Je remets ce billet qui est déjà paru dans le journal, car depuis sa création rien n?a changé. Si, une chose quand même. Les harraga se font de plus en plus nombreux. La demande sur les moteurs de barque et les «boatés» a fleuri. Sinon, comme il a quelques années, les choumara, cette force vivante, animent le seul «café» maure, situé entre deux autres cafés du «centre-vil». A part la harga, ils ont un autre sujet de discussion, le troisième mandat, eux qui vivent à dix grâce au mandat que leur père retraité attend...Entre les deux «quatre-saisons», une armée de jeunes attend des jours meilleurs en vendant des mobiles aux origines douteuses. Entre les deux épiceries fines, s?égosille le marchand ambulant. Face aux deux KMS, les cas sociaux n?arrivent pas à communiquer avec la société.Si, d?aventure, les clameurs pour un troisième mandat désiraient nous prouver leur sincérité, ils devraient nous expliquer pourquoi la crise de logement réside entre deux appartements vides. Les cités de béton ceinturent la ville, leur menuiserie en aluminium brille de tous ses éclats et leur distribution est accompagnée de la langue de bois.Les transports sont en panne entre deux arrêts de bus et les taxis se donnent la main pour un grand bras d?honneur. Déprimé, le citoyen gare devant une benne à ordures qu?entoure un collier de sacs-poubelles. L?hygiène jonche le sol. Dans les hôpitaux, les chats sont gras. Ils se nourrissent de plasma. L?hygiène est piétinée par les clients des pharmacies à la recherche d?antibiotiques. A défaut d?eau, on nous inonde de factures... C?est à chaque fois une douche froide. Heureusement qu?on vient de prier pour que tombe la pluie. Elle n?arrête pas de tomber, la pluie de factures et les précipitations à la déprime s?accentuent.Les documents des extraits de naissance ne se vendent plus à l?état civil. Ceux qui en faisaient un commerce sont en tôle. Ils accompagnent les émeutiers. Mais Khalifa lui est toujours en liberté.Dans les couloirs obscurs de quelques administrations, se distribuent des bourses pour des études de rêve. En plein jour dans les marchés, se vendent des bourses provenant de pays de rêve. A celui qui s?aventure le soir, c?est la bourse ou la vie... Quand ce n?est pas les deux.
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Posté Le : 17/02/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : El-Guellil
Source : www.lequotidien-oran.com