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L'opposante birmane Aung San Suu Kyi, dont le parti a remporté les élections du 8 novembre, a rencontré mercredi le président sortant Thein Sein pour préparer une "transition pacifique". Ces discussions ont été qualifiées d'"ouvertes et chaleureuses".La cheffe de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) a été reçue pendant 45 minutes au palais présidentiel de Naypyitaw. L'entretien a été centré sur le transfert du pouvoir vers un gouvernement démocratiquement élu, une première depuis 1960 en Birmanie, a dit le porte-parole de la présidence, Ye Htut."Nous avons ouvert un canal de communication entre les deux parties", a dit Ye Htut, ministre de l'Information. Les discussions "se sont essentiellement concentrées sur le transfert en douceur et pacifique des responsabilités de l'Etat vers le futur gouvernement (...) en vue d'une coopération bilatérale afin qu'il n'y ait aucune inquiétude au sein de la population", a-t-il ajouté. Longue transition"Depuis notre indépendance en 1948, nous n'avons jamais connu de transition politique pacifique", a-t-il rappelé. Le système politique birman, hérité de la junte, impose une période de transition très longue entre les élections législatives et l'entrée en fonction du nouveau pouvoir.Thein Sein restera en fonction jusqu'en mars puisque le nouveau Parlement, qui doit élire le prochain président, ne prendra pas ses fonctions avant février. Aung San Suu Kyi devait rencontrer dans l'après-midi le chef de l'armée Min Aung Hlaing, un homme politiquement très puissant. A 70 ans, l'opposante se dit prête à collaborer avec les militaires, mais elle a exprimé clairement sa volonté de modifier la Constitution, notamment l'article l'empêchant d'accéder à la présidence du fait que ses deux enfants sont de nationalité étrangère.Ye Htet a déclaré que ce point n'avait pas été abordé au cours de l'entretien avec Thein Sein et que ce sera au nouveau parlement de se prononcer. La Constitution alloue automatiquement à des membres de l'armée un quart des sièges dans les deux chambres du parlement, ce qui équivaut à un droit de veto sur toute réforme constitutionnelle.




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