«Nous sommes ici dans ces trous depuis plus d'une dizaine d'années sans électricité ni eau», témoignent, à l'unanimité, certaines familles approchées par nos soins. Sous un soleil de plomb, un père de famille, nous raconte son malheur : «Entrez donc chez moi, c'est ici que j'habite avec mes trois enfants depuis 2002 !». Mes enfants sont obligés de passer leur temps dehors pour éviter la chaleur et les mauvaises odeurs qui règnent à l'intérieur. Je suis un Algérien, natif de Birkhadem. Pour preuve, voici ma carte de vote et ma carte d'identité ! Est-ce que je n'ai pas droit à un logement décent comme tous les autres, a-t-il ajouté. «J'ai fait une demande de logement en 2003 à Kouba. En vain», regrette, une mère abîmée par son cadre de vie. «Pas plus tard que ce matin j'ai été reçu par le P/APC, mais rien de nouveau», nous dit une femme épileptique. Ces familles disent qu'elles sont exclues de la liste des personnes recensées et qui devaient être relogées par les autorités locales dans les prochains jours. D'autant plus, que, selon certaines d'entre elles, leur situation vient d'empirer avec la construction de la nouvelle mosquée juste à proximité de ce bidonville. Cette mosquée vient de plonger certaines habitations dans le noir le plus complet. «Nos enfants n'ont plus droit à un rayon de soleil.» «Toute la journée nous sommes dans le noir sans parler de l'humidité qui nuit à notre santé», se lamentent de nombreuses personnes interrogées sur place. Nos appels dans ce sens auprès des préposés à la construction de cette mosquée sont restés lettre morte. Nous ne savons plus à quel saint nous vouer, déplorent d'autres habitants du coin. Le danger est d'autant plus grand parce que ces baraques risquent de s'effondrer surtout en hiver, selon ces habitants. S'ajoutant à ce problème, ils signalent la dégradation de leurs maisons aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. Les fissures des murs sont provoquées par les gros engins employés dans les travaux de réalisation de cette mosquée, nous disent certaines familles. «Il a fallu détruire nos maisons pour construire un lieu de culte !», reprochent ces familles. Recensées par les autorités de wilayas en 2007, ces familles demandent une solution à ce problème. Ils demandent aux autorités locales de les porter sur la liste des bénéficiaires de l'opération de relogement au même titre que les autres habitants qui vivent dans les bidonvilles de la même localité.
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Posté Le : 15/08/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samia Lounes
Source : www.infosoir.com