Algérie

Bipeurs et talkies-walkies piégés: Le Hezbollah promet de venger ses martyrs



Vendredi, 350e jour de l'agression contre Ghaza, jusqu'à 14h GMT, 17 personnes de l'enclave sont tombées en martyrs dans plusieurs bombardements israéliens ciblant différentes régions de l'enclave, dont 9 à Nuseirat, 6 dans la ville de Ghaza, et 2 martyrs décédés des suites de blessures causées par des attaques précédentes.

Les chiffres disponibles concernant le nombre de victimes de la barbarie israélienne sont toujours ceux rendus publics mercredi, 41.272 martyrs et 95.551 blessés. Depuis deux jours, le ministère de la Santé de Ghaza n'a pas diffusé d'autres informations sur le bilan des massacres sionistes dans l'enclave.

De son côté, le ministère de la Santé en Cisjordanie occupée, a annoncé un nouveau bilan des victimes des attaques sionistes depuis le 7 octobre dernier. La même source a indiqué que le nombre de martyrs en Cisjordanie a atteint 716, dont 160 enfants, 10 femmes et 9 personnes âgées - et environ 5.750 blessés. Jeudi, l'UNICEF a annoncé que des nutriments seront ajoutés lors de la deuxième série de vaccination contre la polio à Ghaza.

Une nouvelle campagne visant à protéger 640.000 enfants de Ghaza contre la polio permettra également de «fournir des micronutriments – vitamines et minéraux essentiels – et de procéder à un dépistage nutritionnel», a déclaré Ted Chaiban, directeur exécutif adjoint de l'UNICEF pour l'action humanitaire et les opérations d'approvisionnement, rapporte Al Jazeera English (AJE). «Des discussions sont également en cours sur la faisabilité d'ajouter d'autres vaccinations à la campagne, notamment une vaccination contre la rougeole», a ajouté Ted Chaiban, expliquant que «plus de 44.000 enfants sont nés, l'année dernière et n'ont toujours pas reçu leur vaccination de base», a-t-il ajouté. La première série de vaccinations contre la polio, qui a débuté le 1er septembre dernier, a atteint son objectif de 90% des enfants de moins de 10 ans, selon l'OMS.

Par ailleurs, toujours selon AJE, un comité de l'ONU a accusé l'entité sioniste de graves violations d'un traité mondial protégeant les droits de l'enfant. Plus de 11.355 mineurs (17 ans et moins, ndlr) ont été tués à Ghaza depuis le début de la guerre déclenchée par les attaques menées par le Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre. « La mort scandaleuse d'enfants est presque unique dans l'histoire. C'est un endroit extrêmement sombre dans l'histoire», a déclaré Bragi Gudbrandsson, vice-président du comité, aux journalistes. « Je ne pense pas que nous ayons vu auparavant une violation aussi massive que celle que nous avons vue à Ghaza.» Rappelons qu'un document a été publié, mardi dernier, par le ministère de la Santé à Ghaza, contenant la liste nominative, avec numéros du registre d'état civil, de quelque 34.344 martyrs des bombardements israéliens entre le 7 octobre 2023 au 31 août 2024. Il s'agit là, uniquement des victimes dont les corps ont été retrouvés, identifiés et enterrés. Cette liste contient les noms de 9.890 enfants âgés entre 0 et 15 ans, dont 6.628 entre 0 et 10 ans et 3.262 entre 11 et 15 ans.

Hezbollah : Le soutien à Ghaza continue tant que la guerre ne s'arrête pas

Dans son discours prononcé, jeudi après-midi, Hassan Nasrallah a déclaré que «ce qui s'est passé mardi et mercredi», suite aux attaques ciblant des milliers d'appareils de téléavertisseurs de type «Pager» et des émetteur-récepteurs radio mobile de type talkie-walkie, utilisés aussi bien par des civils (médecins, ambulanciers…) que par des combattants du Hezbollah, comme une «déclaration de guerre», reconnaissant un «coup dur», mais assurant que la «résistance libanaise poursuivra ses actions» dans le cadre du «front de soutien» à Ghaza lancé depuis le 8 octobre 2023.

«Nous disons au gouvernement et à l'armée ennemis que le front du Liban ne s'arrêtera pas tant que la guerre contre Ghaza se poursuit. Malgré les sacrifices et les martyrs, et malgré toutes les conséquences, la résistance (libanaise, ndlr) ne cessera pas d'aider la population de Ghaza et de Cisjordanie. Le maintien de la résistance, sur toutes ses positions, signifie que l'ennemi israélien n'a pas atteint ses objectifs. Je dis à Netanyahu et à Gallant : vous ne parviendrez pas à faire revenir la population (israélienne, ndlr) vers le nord. C'est là le défi entre nous», a déclaré le secrétaire général du Hezbollah. De son côté, le Mouvement de résistance islamique (Hamas) a, dans un communiqué, déclaré : «Nous apprécions la position de Sayyed Hassan Nasrallah, la résistance au Liban, et la poursuite du front de soutien», une position qu'il considère comme «une gifle envers Netanyahu et son gouvernement fasciste» et un «échec de leurs plans».

«Le terrorisme de l'ennemi sioniste en Palestine et au Liban a transcendé toutes les valeurs et les lois, en se comportant en entité voyou. Il constitue une menace réelle pour la sécurité et la stabilité de la région et du monde. La Communauté internationale doit agir pour rejeter cette entité, l'isoler et poursuivre ses dirigeants pour leurs crimes», a ajouté le communiqué. A noter aussi que le ministère russe des Affaires étrangères a condamné les explosions des bippers et des talkies walkies, une opération qu'il a qualifiée d'« actions terroristes» qui «auraient pu conduire à une guerre totale», mettant en garde contre les «graves conséquences» qu'aurait une «opération militaire israélienne à grande échelle au Liban».

C.S. : L'Algérie appelle à une réunion de haut niveau sur la Palestine et le Liban

L'Algérie a appelé à la tenue d'une réunion de haut niveau du Conseil de sécurité, le 27 septembre prochain, sur la situation en Palestine en marge du débat général de l'Assemblée générale des Nations unies. Cet appel intervient au lendemain de l'intervention du représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies (ONU), l'ambassadeur Amar Bendjama dans laquelle il a mis l'accent sur l'urgence de prendre des décisions soutenues par des mécanismes de poursuite et de reddition de comptes, pour qu'elles puissent être appliquées, et appelant à à la nécessité «d'imposer la paix à ceux qui la rejettent et n'y croient pas».

«Aujourd'hui, nous avons besoin en urgence de décisions accompagnées d'un suivi rigoureux et de mécanismes de reddition de comptes. C'est pourquoi l'Algérie est convaincue que la paix doit être imposée à ceux qui la rejettent et n'y croient pas», a déclaré l'ambassadeur Bendjamâa, dans son allocution lors de la réunion du Conseil de sécurité, sur la situation au Proche-Orient, y compris la Cause palestinienne, a indiqué vendredi l'APS

Bendjamâa a rappelé que «la principale mission du Conseil de sécurité est de préserver la paix et la sécurité internationales (...)», ajoutant que «la gravité de la situation au Proche-Orient requiert des actions rapides et décisives et que tout un chacun présent ici doit comprendre que la région est au bord du gouffre (...)», avant d'exprimer son indignation face à l'impunité dont jouit l'occupant sioniste, son désengagement des accords précédents et ses violations répétées du Droit international qui est la base de l'établissement des sociétés civilisées. «Si nous voulons vraiment protéger les prochaines générations des affres de la guerre comme nous nous sommes engagés dans la Charte de l'ONU, la solution est claire: il ne peut y avoir de paix au Moyen-Orient sans l'établissement d'un Etat palestinien indépendant», a-t-il souligné. «Nous réaffirmons, aujourd'hui, que la vie des Palestiniens compte et que les principes et droits de l'Homme, semble-t-il, sont devenus le privilège de certains au détriment d'autres», a ajouté M. Bendjamâa.

Deux jours auparavant, l'Algérie avait appelé à une réunion d'urgence du Conseil de sécurité pour examiner les graves développements au Liban, suite aux explosions provoquées par l'entité sioniste de milliers de terminaux de communication sans fil, à travers le pays, qui ont fait au moins 14 martyrs, dont des femmes et des enfants, et plus de 2.000 blessés.




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