Algérie - Nabil Baly Othmani

Biographie Nabil Baly Othmani



Biographie Nabil Baly Othmani
NABIL BALY OTHMANI
musicien touareg de Djanet

Originaire de Djanet, petite ville au cœur du Sahara algérien, Nabil est avant tout touareg comme la majorité des habitants de cette zone. Il est nourrit de cette culture, avec ses règles de vie, ses codes de l’honneur, sa langue –le tamasheq, référence identitaire très forte-, avec son patrimoine culturel, avec un savoir-faire et un savoir-être vis-à-vis du milieu fragile dans lequel elle évolue.

Baly, son père, figure emblématique à Djanet, avait adopté le ud, instrument arabe, comme moyen d’expression ; des textes en tamasheq et porteurs de sens pour la communauté touarègue, des rythmes issus de la tradition... Un nouveau « genre » était né.
De son père, il a appris en écoutant. Très vite, l’évidence s’est imposée : Nabil s’emparait du ud quand celui-ci était posé à la maison, puis Baly lui a offert sa première guitare. Il avait treize ans. Le talent a fait le reste…

Tour à tour donc joueur de ud ou de guitare, instruments sur lesquels il excelle, Nabil est doté d’une intuition musicale et d’une justesse de ton très fines.
Dans l’un comme dans l’autre de ces styles -qui sous ses doigts se mêlent parfois- il interprète le répertoire existant tout en participant à l’enrichissement de ce dernier avec ses propres créations dans lesquelles on retrouve, comme chez Baly, le goût du partage et du mélange avec les autres.

Après le décès prématuré de son père, Nabil a pris le relais du groupe et s’est produit sur différentes scènes comme Alger, Anvers, Amsterdam, Montréal, Aulnay sous bois et Hachères (festival Africolor) ou encore lors du festival Panafrica à Alger en juillet 2009. Il a également poursuivi avec Steve Shehan (frère de coeur et de musique de son père) une collaboration qui l’a amené sur la scène du Sunset à Paris en décembre 2008, puis en mars 2010 tour à tour en Bretagne, au New Morning et enfin à l'Opéra de Lyon.
D'autre part, avec ses propres musiciens guitaristes et percussionnistes, il mène une carrière sur les scènes françaises lors de festivals d’été depuis 2008.

C’est donc de façon très évidente que Nabil à la fois poursuit l’œuvre de son père et dans le même temps trouve son propre chemin musical.


Pourtant, ce que Nabil préfère le plus au monde, ce sont les soirées musicales qui se déroulent au coin du feu, veillées communautaires loin des lumières des grandes scènes, dans ce désert qui tient une si grande place dans son cœur et dont il ne peut rester éloigné trop longtemps, avec ses amis musiciens Barka, Mbarak, May, Bessi, Adda, Abdallah … et tous les autres.
Description
Musiciens touaregs de Djanet (extrême sud-est algérien) Nabil et ses compagnons pratiquent une musique alliant tradition et modernité. Textes dans leur langue (tamasheq, vecteur identitaire très fort au sein de la communauté touarègue désormais éparpillées sur 5 pays), thèmes porteurs des valeurs de leur société,rythmes issus de la tradition, mais avec des instruments modernes et une ouverture sur les rencontres musicales.
Ces musiciens pratiquent une musique écoutée par toutes les générations à Djanet et dans le monde touareg sans doute simplement parce que tous s’y reconnaissent et qu’elle marque leur identité de façon évidente.
Lors des concerts, cette identité Imuhar qui s'exprime vient à la rencontre de nos dunes, de nos déserts, de nos émotions, de notre soif de l'Autre. L’enrichissement est mutuel.
Cath Legras



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