Son parcours Hussein fils d’El Hassan , dernier des deys d’Alger , naquit à Izmir, en Turquie, aux alentours de 1773. Son père était officier d’artillerie, ce qui explique son penchant naturel pour l’action militaire. Il reçut une formation spéciale et fut ensuite envoyé à Constantinople, dans une école privée, pour effectuer des études en tant que simple soldat. Il exerça également, durant sa jeunesse, le commerce du tabac au point d'avoir reçu le titre de Khodja qui, en ottoman, signifie commerçant. Par la suite, il gravit les échelons de la hiérarchie de l’armée, allant du grade de simple soldat à celui de spécialiste en artillerie. Il avait une parfaite connaissance des arts de la guerre. Mais, il fut également célèbre dès son enfance pour sa dévotion. En effet, il était doté d'une grande culture islamique, allant d'une connaissance parfaite du Coran à son attachement à se conformer aux prescriptions de la Charia (tradition) islamique. Par la suite, les circonstances lui permirent d’être incorporé dans la milice d’Alger en tant que soldat dans la garde ottomane (odjak). Sa grande piété lui valut le respect des habitants et sa désignation en tant qu'imam jusqu’à sa nomination en tant que gouverneur de province par le Dey Omar Pacha qui lui confia l’administration des domaines nationaux en qualité de receveur des tributs dit 'secrétaire des chevaux' (khodja el khaïl). Il devint par la suite membre du conseil supérieur (diwan) . William Shiller, consul américain à Alger entre 1816 et 1824, a reconnu que le Dey Hussein était très respecté par la population et doté de hautes qualités morales. Il était également connu pour ne prononcer aucun jugement sans en référer aux ulémas (théologiens). Sa nomination à la régence d’Alger eut lieu sur la base des recommandations faites par son prédécesseur, Omar Pacha, avant sa mort en février 1818 et c’est le gendre de celui-ci, El Hadj Mustapha Ben Malek qui en informa le Dey Hussein devant une assemblée de notables et théologiens. Suite à cela, il y eut prestation de serment d’allégeance par les ministres, notables, théologiens ainsi que les nobles. La nouvelle se répandit ensuite parmi la population qui l’accueillit favorablement. C’était le 1er mars 1818. Elle fut suivie d'une correspondance officielle adressée à la Porte Sublime. La réponse favorable du Sultan ottoman Mahmoud II fut entérinée par un firman (décret) de nomination. Après l'officialisation de sa nomination, le Dey Hussein entama ses missions par l’édification de la province d’Alger à travers l’organisation de l’administration, la réforme de l’armée notamment la flotte maritime, vu qu’il mit en place une unité de fabrication de navires qu’il dota de tous les moyens nécessaires. Par ailleurs, la vie économique connut une amélioration notable, parallèlement à l’intérêt qu’il portait à la vie culturelle et sociale. Cette puissance en évolution constante amena les pays européens à envisager de frapper l’Algérie afin de détruire sa puissance, notamment après l’affaiblissement de l’Etat Ottoman. C’est ainsi que l’Algérie fut le pays arabe visé dans le bassin méditerranéen et c’est ainsi que la France s’empressa de coloniser l’Algérie en 1830. Ceci poussa le Dey Hussein à choisir l’exil. Après avoir séjourné durant 3 ans dans la ville italienne de Livourne de 1830 à 1833, il s’installa définitivement à Alexandrie à partir de septembre 1833 jusqu’en 1838, date de sa mort à l’âge de 73 ans.
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Posté Le : 05/09/2007
Posté par : nassima-v
Source : www.1novembre54.com