(Né en 1927). Maitre du Malouf. Né à Constantine dans une famille de musiciens. Cheikh Tahar Benkartoussa était l »oncle maternel de sa mère laquelle, lui chantait le soir, quand il était enfant, pour s’endormir, des morceaux e malouf ou des Istikhbarates sur le mode Gharib ou Dyl. Commence très jeune la pratique musicale dans la chorale de l’Association Mouhibine EL Fen sous l direction de Si Brahim Ammouchi jusqu’à la dissolution de celle-ci en 1939. En 1946, il apprend la flûte. Le premier maitre avec lequel il commence à apprendre le répertoire fut cheikh el Khodja Bendjelloul. Rejoint l’orchestre de cheikh Maâmar Benrachi et de Zouaoui Fergani où il apprend plusieurs Noubas. Il fait partie respectivement des orchestres de cheikh Larbi Benlamri, qui était le grand maitre de l’école constantinoise, de Raymond, cheikh Toumi, cheikh Benkartoussan, cheikh Baba Obaïd Karabaghli, tahar Benmerabet. Il cesse toutes les activités musicales durant la guerre de libération. Il fut arrêté en 1957 et détenu à la cité Améziane et au camp du Hamma. Après l’indépendance il s’occupe de la formation des jeunes et crée dès 1963, l’association musicale : El Moustaqbal el Fenni el Qassantini dont le local était situé dans un sous sol près de l’hôtel du Rhummel, Rure Larbi Benmhidi. Premier prix et médaille d’or au deuxième festival national de la musique classique. De 1970 à 1990, professeur de malouf au conservatoire municipal de Constantine. Participe entre 1971 et 1975 au repertoriage et au classement de la Nouba de la musique classique algérienne, aux côtés de Sio Hsouna, Ali Khodja et cheikh Abdelkader Toumi qui représentaient l’école de Constantine. Ce travail mené sous l’égide du Ministère de la Culture et de l’Information a été publié en trois tomes sous le titre El Mouawachahates Oual Azdjel. Avec une équipe il rassemble les textes de hawzi algériens, des Zedjels et Mahdjouz constantinois ainsi que des qacidates. Ce travail en possession de l’institut national de la musique n’a pas encore été édité (en 1990). L’association nationale pour la sauvegarde et la promotion de la musique classique algérienne s’est proposée de se charger de son édition.
Posté Le : 06/10/2011
Posté par : musiquealgerie
Ecrit par : Achour Cheurfi
Source : Dictionnaire des musiciens et interprètes algériens.