Né en 1918. Poète et interprète.
Né à Béni Dergoum (Relizane) entre les montagnes de Amamra et Yakerma, fils d’Ould Ben Chaâ Mohamed, poète, fellah et chasseur de gibier, Abdelkader, cade d’une famille de trois enfants, grandira à Ouled Rafaâ, à une quarantaine de kilomètres de Relizane. Après l’école coranique, il travaillera, à partir de 9 ans, dans la ferme du colon du coin où il sera employé jusqu’à l’âge de 19 ans avant d’être mobilisé, durant la Seconde Guerre Mondiale en Algérie à Oujda et en France dans le 29ème régiment, première ligne, section 37 antichars. A 19 ans, c’est aussi l’âge où il se met à fredonner les airs entendus dans les mariages et les qua’adates, comme celle de Sidi Taifour, et animés notamment par les cheikhs Hamada, Djeloul Benmedjed des Flittas, Larbi El Akermi de Ouled Djemaâ, Ould Zine de Mendes, Mohamed Ould Mnaouer des Douairs, Mohamed El Relizani et Kaddour Ould Laâdjal de Mostaganem. A cette époque, c’est la vois de Abdelkader El Khaldi sur 78 tours qui va le marquer. En 1940, il s’installe définitivement avec sa famille à Oran. A Mdina Jdida, il y a le fameux café Bessahraoui, qu’il va fréquenter avec assiduité. C’est le rendez-vous de tous ceux qui comptent comme poètes, interprètes et musiciens. Le débutant fera alors la connaissance de grands cheikhs, comme Caid Benhamida, surnommé l’Emir des cheikhs, El Hachemi Bensmir, l’auteur de Bia Dek El Mor, Mohamed et Abdelkader Ould Mnaouer, Mohamed Benya, Cheb Zmali, Abdelkader Benchohra, Ahmed Benkhalfaoui, Ali Bouchentouf, Ould Zine Mohamed Charef Bendani, Cheikh « rougé », Ould Mahi, des noms qui ont marqué le Ch’ir El Malhoun et la vie culturelle de la première moitié de ce siècle. En Avril 1954, il enregistre, à Alger, pour Pathé-Marconi au cours d’une séance marathon qui aura lieu entre 23 :00 et 4 :00 du matin six disques et une douzaine de chansons. A 29 ans, dans un mariage célébré à Oued Ghassoul, près d’Oued Sebbah (Hammam Bouhdjar), Ould Laïd va finir par imposer sa voix et son style. Connu et sollicité, il fonde son premier groupe avec les flûtistes Amar et Djelloul, originaires de Tiaret. Un an après chez Philips, il enregistre dans les studios Fora d’Oran trois nouveaux disques avec six chansons. Suivront en 1958, cinq autres disques avec une dizaine de chansons. Cheikh Ould Laïd, qui ne se sépare jamais de ses cahiers et de l’ouvrage publié, en 1928, par l’avocat Mohamed Kadi a su aussi chanter les grands poètes. Cet ouvrage intitulé El Kenze El Meknoun Fi CHir El Melhoun, sorti sur les presses de l’imprimerie « Thaâlabya », entre autres, d’El Mendassi, El Aroussi, Sidi Lakhdar Benkhlouf, Tahar Benhawa qui fut l’un des compagnons d e l’Emir Abdelkader, Sid Ahmed Rafaï, Mostefa Ben Brahim, Boualem Bentayeb, Sidi Aïssa Laghouati, Si Mohamed Belarbi, Hadj Khaled et Ould Yekhlef. Auteur de 25 disques, 78 et 45 tours, et de quelques cassettes, Ould Laïd, outre Cheikh El Khaldi, a beaucoup chanté Mostefa Benbrahim dont une trentaine de textes sont inscrits à son répertoire et les poètes Benguenoun de Mascara, Menouer et Mohamed Benfodil de Relizane et Benaouda Belkadi des Zmalas. A partir de 1950, il passe dans de nombreuses émissions, notamment à Radio-Oran, et celle d’Alger, parallèlement à des prestations lors de manifestations artistiques et culturelles à travers le pays.
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Posté Le : 11/09/2011
Posté par : musiquealgerie
Ecrit par : Achour Cheurfi
Source : Dictionnaire des musiciens et interprètes algériens.