Biographie de Sidi Ahmed El-Idricy

Il fut le disciple de Sidi Ahmed ben El-Hadjj et l’un des plus grands saints. On lui attribue de nombreuses vertus.
On raconte que des voleurs, s’étant introduit dans son jardin, trouvèrent des coings et en emplirent des sacs qu’ils chargèrent sur leur dos ; voulant, ensuite se retirer, ils essayèrent vainement à plusieurs reprises de trouver un chemin qui les menât au dehors, et que, lorsque le jour parut, ils vinrent trouver le cheikh et firent pénitence entre ses mains à cause du miracle dont ils avaient été témoins.
Il composa des prières, des litanies et des offices (1). On dit qu’il habitait le village des Beni-Idris, dans la montagne des Beni-Ournid.
Il enseignait la Riçala, les articles de foi, le précis de jurisprudence d’Ibn El-Hadjib, le coran, El-Kherraz (2), le traité de l’orthographe et Ibn Berry (3).
Il mourut postérieurement à l’année 950 (inc. 6 avril 1543)

Notes

1 Le ouird est une oraison qu’on s’impose de réciter chaque jour. La oudhifa, tâche, est un office composé par un cheikh, qu’on récite chaque jour ou périodiquement, seul ou en assemblée.
2 El Kherraz est le surnom de Mohammed Ben Mohammed ben Ibrahim el-Oméouy ben Abd ech-chems ben Abd el-menaf Ech-Cherichy (de Xérèx, en Espagne). Son traité de l’orthographe est un poème de 154 vers du même redjez qui fait suite à un autre poème de sa composition et qui se compose de 454 vers. Ce dernier poème traite des règles de l’écriture (er’rasm). Voyez complément de l’histoire des Beni-Zeiyan, par l’abbé Bargés, Paris, 1887, p 384 et suiv.
3 Abou Mohammed Abdallah Ben Abou’l Ouahch Berry Ben Abd El-Djebbar ben Berry, naquit au Caire en 497 de l’Hégire (inc.5 octobre 1103). C’était un grammairien et un lexicographe. El-Djezzouly, l’auteur du traité de grammaire intitulé el moqaddema el djezzouliya, fut un de ses disciples. Ibn Berry mourut au Caire l’an 582 de l’Hégire (inc, 24 mars 1186)