C’est un auteur de talent. Ses écrits très captivants font de lui un homme de lettres digne de ce nom. Quelques années après sa mort, qui se souvient de lui ?
Réda Falaki est un écrivain et dramaturge algérien. Fils d'Abdelkader Hadj Hamou, de son vrai nom Ahmed Hadj Hamou, Réda Falaki naquit à Alger en 1920 et mourut à Bruxelles le 23 mai 1993. Après des études secondaires à Alger,
précisément à l’âge de 17 ans, il diffuse sa première pièce satirique sur la jeunesse bourgeoise, Les Endiablés du vingtième et très peu de temps après publie des contes de sa région (Miliana) dans les revues ; les raconte surtout à Radio d’Alger. De 1945 à 1962, il a été le responsable des émissions pour la jeunesse (radio et télévision) et animateur de la troupe Mesrah El Ghad ; Théâtre de demain. Parmi ses élèves : Djafar Beck, Mohamed Hilmi, Zohir Abdellatif, Sabu, Mohamed Bouzidi, Ghouti Bendeddouche, Farida, Fella, Meryem Abed, Nadia Ouahil, etc. Entre 1962 et 1965, il devient administrateur civil au ministère de l'Information (avec Gaïd Oussedik). En même temps, il donne un coup de main à Djamil Bendimered, directeur du Peuple en qualité de grand reporter à la RTA (Radio et Télévision algérienne). Pendant cette même période, l’artiste se consacre à la production et la diffusion d'émissions en langue française “Présence”, consacrées à la littérature vietnamienne et sud-africaine. En 1965, il s’installe à Bruxelles “pour des raisons personnelles”. C’est dans ce pays qu’il s’inscrit à la faculté des sciences humaines. En 1968, il est engagé à la Banque de Bruxelles en qualité de psychosociologue. Un an plus tard, il est nommé directeur des études et des publications à la Société d'études et de recherches sociales appliquées, filiale de la Banque de Bruxelles. Réda Falaki publie un bulletin mensuel à l'usage des cadres supérieurs des entreprises sur le thème des relations humaines dans le milieu de travail. En 1972, date de la publication de ces études, il prend contact avec des responsables algériens puis produit plusieurs émissions pour les jeunes: L'homme et le désert (21/02/1969) L'affaire Guttenberg (mars1969); Mercure et ses clients (1969); Médecins et sorciers (22/04/1969). Une pièce de théâtre (achetée par la télévision belge), Tu seras Tristan, mon Amour, où le fils de Miliana dépeint les rapports de force entre personnes de cultures différentes. Une autre pièce de théâtre : Dêmiourgos ou la Légende de la liberté a obtenu la coupe au festival international du théâtre Diego Fabbri ; un concours organisé par l’association Culturelle ”Italiana Participatiua Educativa” en 1983 à Palerme. Il a également collaboré à plusieurs revues européennes, ce qui confirme sa plume. A la retraite, en 1991, il publie son deuxième roman La Ballade du Berbère, scénario pour l'Algérie d'autrefois (L'Harmattan, écriture arabe) où il relate et restitue des faits qui se sont déroulés entre 1945 et 1965. Il s'agit d'un regard sur vingt années qui ont marqué sa vie avec le problème du choc ou de la coexistence entre deux cultures différentes : l'orientale et l'occidentale. En 1992, il avait achevé la rédaction de Femmes libres dans un peuple lié, un manuscrit constitué de trois mini-romans dont le thème central reste le difficile accès de la société algérienne à la modernité. Peut-on oublier un tel génie ?
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hamouni - hamouni - ain temouchent, Algérie
26/12/2010 - 9622
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Posté Le : 01/07/2009
Posté par : nassima-v
Ecrit par : Yasmine Chérifi
Source : www.depechedekabylie.com