Algérie - Qacim Ben Iça Ben Nadji

Biographie de Qacim Ben Iça Ben Nadji



Qacim BEN Iça BEN Nadji (1)
Il portait les surnoms d'Aboul'-Fadhl et d'Abou'I-Qacim. C'est le commentateur de la Modowana, de la Riçala et du D,jellab (2). Ce cheikh, ce savant jurisconsulte, ce hafïdh éminent, ce pieux ascète, ce cadi eut pour professeurs à Kairouan : Abou Mohammed Ech-Chebiby (3), Ibn Arafa, un grand nombre de disciples de ce dernier, et autres docteurs, tels que le cheikh Abou Mehdy El-Ghebriny (4), le hafidh El-Berzely, le très savant El-Obby, le cadi Yaqoub Ez-Zoghby (5), le cadi de la communauté Qacim EI-Qocentiny (6), le cadi Abou Abdallah ben Qalil El-Ilemm (7), le jurisconsulte et professeur Abou Abdallah Mohammed El-Ouannoughy (8), l'intègre jurisconsulte Omar El-Mesraty El-Qeïrouany, (9), le cadi impartial Abou'l-Fadhl Abou'l-Qacim Es-Salaouy, le cheikh Abou Ali Ech-Chenouany (10), le cheikh Abou Abdallah Mohammed ben Bendar El-Morady El-Qeïrouany, le cadi Abou Adallah Mohammed ben Abou Bekr El-Facy El-Qeïrouany (11) et autres. Il remplit successivement les fonctions de cadi à Béja, à Djerba et à Kairouan. Il était très versé en droit, étudiait constamment la Modowana et avait toujours présentes à la mémoire les différentes branches de connaissances relatives à la secte malékite. II composa un excellent commentaire sur la Riçala. On dit que le cheikh Mohammed ben Abd-el Meghily faisait le plus grand éloge de ce commentaire et qu'il le désignait sous le nom de : Le doré. On lui doit aussi deux commentaires sur la Modowana ; l'un, intitulé : L'hivernal, se compose de quatre volumes, et l'autre, appelé : L'Estival, de deux volumes seulement. Il a eu pour disciples plus d'un grand personnage, entre autres le docteur Ahloulou. Ibn Nadji mourut en 837 (inc. 18 aoùt 1433) (12).
Note. — A l'époque où Yaqoub Ez-'Zoghby exerçait à 'l'unis les fonctions de cadi de la communauté, les cadis de celle ville eurent à résoudre la question suivante : Que faut-il faire quand un homme a testé en faveur du premier enfant que sa tille mettra au monde, et que celle-ci accouche d'un entant mort-né y Les cadis examinèrent la question, mais n'ayant pas été d'accord sur la solution à lui donner, ils la laissèrent en suspens, jusqu'au jour où Ibn Nadji fut nommé cadi. Celui-ci décida alors que l'intention du testateur était de léguer ses biens au premier enfant qui naîtrait vivant, attendu qu'on ne teste que dans le but d'accorder au légataire la jouissance des biens légués et qu'il est évident qu'il n'y a qu'un être vivant qui puisse jouir d'un legs.
Ahmed Baba ajoute ceci : « Cette question a été mentionnée par le cheikh Ahloulou dans son commentaire du Précis (de Khalil) ; voyez-la » (13). ,

Notes

1 Voyez sa biographie dans Complément de l'Histoire des Beni-Zeïyan, p. 319, 320.
2 On désigne sous le nom d'El-Djellab, un traité de droit malékite qui a pour auteur El-Djellab. Cet El-Djellab est le père d'Abou'l-Qacim Obéïdallah ben El-Hacen ben EI-Djellab El-Basry, auquel on doit un ouvrage sur les points de droit controversés, et le livre intitulé Tefr'i' el-forou (Développement des principes secondaires du droit). Obéïdallah.ben E1-Djellab mourut en Safar 378 de l'hégire (ce mois a commencé le 21 mai 988). Voyez sa biographie dans le Dibadj, p. 152. Hadji Khalfa (tome II, p. 328) dit qu'Ibn El-Djellab était cadi de Tunis et qu'il mourut l'an 731 de l'hégire (inc. 12 séptembre 1333); il ajoute qu'Ibrahim ben El-Hacen ben Ali ben Abd-er-Rafi' er-Relfy (mort en 733, inc. 22 septembre 1332) a fait un abrégé du Tefri' el-forou' qu'il a intitulé Es-Sahl et-badi' (la Plaine nouvelle).
3 Abou Mohammed Abdallah Ech-Chebihy El-Belaouy El-Qaïrouany a abrégé le commentaire d'El-Fakihany sur la Riçala. Voyez sa biographie dans Neîl el-iblihadj, p. 125. Ez-Zerkéchy (Chronique des Almohades et des Hafcides, p. 180 de la traduction de M. Fagnan) dit qu'il mourut à Kairouan le 12 Safar 782.
4 Abou Mehdy Iça ben Ahmed ben Mohammed ben Mohammed El-Ghebriny et-'Tounecy, fut cadi de la communauté à Tunis. II mourut dans la nuit du vendredi au samedi 27 Rebi' Il 815 de l'hégire (nuit du' 5 au 6 août 1412). Voyez sa biographie dans Neïl el-iblihadj, p. 175. Cf. Ez-Zerlcéchy, Chronique des Almohades et des IIa/'cides, p. 202 de la traduction.
5 Abou Youçof Yagoub Ez-Zoghby Et-'Tounecy fut cadi de la communauté, à Tunis, après Iça ben Ahrned El-Ghebriny. Voyez sa biographie dans Neïl el-iblihadj, p. 382. Cf. Ez-Zerkéchy (Chronique des Almohades et des IIafeides, p. 207 de la traduction) qui dit qu'il mourut le dernier jour de Chawal 833 (21 juillet 1430).
6 Abou'l-Fadhl et Abou'l-Qacim Qacim ben Mohammed ben Mohammed ben Ahmed El Qocentiny Et-Tounecy cadi de la communauté à Tunis, et imam de la mosquée Ez -Zeïtouna de cette ville, mourut assassiné dans ladite mosquée pendant qu'il présidait la prière du matin, le jeudi 7 Safar 1317 de l'hégire (6 juin 1443). Voyez sa biographie clans Neïl el-iblihadj, p. 215.
7 Abou Abdallah ben Qalil el-Hemm remplaça en 797 (inc. 27 octobre 1394) le juriste Abou Ali Omar ben El-Berra dans les fonctions de cadi des mariages, à Tunis. il fut aussi contrôleur et directeur du service des impôts, et mourut en 839 (inc. 27 juillet 1435). Voyez Ez Zerkéchy, Chronique des Almohades et des Hafcides, p. 192, 198, 210 de la traduction de M. Fagnan.
8 Abou Abdallah Mohammed ben Ahmed ben Othman ben Omar EI-Ouannoughy Et-Tounecy, plus connu sous le nom d'El-Ouannoughy, habita alternativement la Mecque et Médine. Il était né l'an 759 de l'hégire (inc. 14 décembre 1357 à Tunis où il avait fait ses études auprès des savants suivants : Abou'l-Hacèn ben Abou'l-Abbès El-Baterny, Ibn Arafa, Abderrahman ben Khaldoun, Abou'l-Abbès El-Qassar, et mourut le 17 Rebi' II 819 de l'hégire (11 juin 1416). Voyez sa biographie dans Neïl et iblihadj, p. 296.
9 Voyez la biographie d'Abou Ali Umar ben Ibrahim el-Mesraty dans Neïl el-iblihadj, p. 179, où il est dit qu'lbn Nadji a transcrit dans son commentaire sur la Modawana des observations qu'il avait entendu faire à ce savant.
10 Le Neïl el-iblihadj porte : Es-Souany.
11 Abou Abdallah Mohammed ben Abou Bekr E1 Facy El-Qaïrouany fut cadi à Kairouan. Ibn Nadji a transcrit dans son commentaire sur la Modawana des observations qu'il avait entendit faire à ce savant. Voyez sa biographie dans Neïl el-ibtihadj, p. 291.
12 Tout ce qui précède est extrait du Neïl el-iblihadj, p. 210.
13 Dans Neïl el-iblihadj, tout ce qui précède, c'est à-dire la note, fait partie de la biographie de Qacim El-Qocentiuy, et la solution de la question y est attribuée à celui-ci et non à Ibn Nadji. C'est donc par erreur qu'Ibn Mariem l'a ajouté à la fin de la biographie de ce dernier. Voyez Neïl el-iblihadj, p. 215, à l'article: Qacim el-Qocentiny.



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