Originaire de la vallée de la Mina, il était né dans le territoire des Beni-Ournid où il avait sa demeure. II fut un savant et célèbre jurisconsulte, un homme vertueux et ami de Dieu, un soufi fort avancé dans la vie spirituelle. C'est sous la direction de son oncle maternel, Ahmed ben Et-Hadjj, qu'il étudia la jurisprudence, les principes fondamentaux du droit, la rhétorique, la logique, la grammaire et la prosodie. Il fut favorisé du don des miracles et il en opéra un certain nombre. Sa conduite fut toujours exemplaire et à l'abri de tout reproche. Le sultan Abou Abdallah Et-Thabity avait fait saisir et jeter en prison le jurisconsulte Abou Abdallah, fils du cheikh Mohammed ben Saïd. Des amis du malheureux père étant venus lui conseiller d'envoyer quelqu'un auprès du sultan pour le supplier de relâcher le prisonnier: « Mon fils Abou Abdallah, leur répondit-il, ne sortira pas avant qu'Abou Abdallah le sultan ne sorte lui-même.» Et c'est ce qui s'accomplit à la lettre, car, quelque temps après, le sultan fut assassiné par ses frères, et le fils du cheikh Mohammed ben Saïd sortit de prison. Il eut pour disciples : son fils Mohammed ben El Hadjj, sidi Mohammed El-Adghem, sidi Ahmed Aberkan Ez-Zekouty, Raïyan El-Attafy et une foule d'autres personnages qu'il serait trop long de nommer. L'Alfiya d'Ibn Malik, disait-il, est pour nous comme le pain qu'on mange quand on s'asseoit en compagnie ». (C'est-à-dire : Nous n'enseignons jamais un ouvrage sans enseigner en même temps l'Alfiya d'Ibn Malik). Notre professeur Ahmed Aberkan, qui avait été son disciple, nous a rapporté ces paroles qu'il adressait à ses élèves: « Ce que je vous dicte est le fruit de quarante années d'étude. » Il connaissait par coeur la doctrine malékite et se conformait scrupuleusement, dans tous les actes de sa vie, aux préceptes et à la tradition de l'Apôtre de Dieu. Il rendait des fetouas et était considéré comme un habile professeur de lecture coranique. Il jeùnait toute la journée et passait les nuits à veiller et à prier. Les révélations célestes lui étaient familières. Il mourut vers l'an 955 (inc. 11 février 1518) et fut inhumé à côté de son professeur Ahmed ben EI-Hadjj El Yebdéry.
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Posté Le : 10/09/2008
Posté par : nassima-v
Source : Ouvrage 'El Bostan' d'Ibn Maryam, trad par F. Provenzali