Algérie

Biographie de Mohamed Kamal



Biographie de Mohamed Kamal
(1919-1956). Chansonnier, comédien, auteur et compositeur. Comédien des tournées Mahieddine, Mohamed Hamel, plus connu sous le nom de Mohamed Kamel, s’attaque véritablement à la chanson moderne. Son inspiration est variée, elle va du jazz, avec les airs qu’il a composés pour Driscart (jeune algérois, danseur de claquettes) au tango, à la rumba et aux chansons Tziganes. Venu très tôt au théâtre et à la chanson, il jouait du tambourin (le tar) dans l’orchestre de la société Al Motribia dirigée à l’époque par Mahieddine Bachetarzi. Dès 1933, il est entré dans sa troupe théâtrale où il a joué les rôles comiques ; il a donné toute la mesure de son talent et de ses dons dans ce genre difficile. Dès lors guidé par son maître, Rachid Ksentini, il s’est adonné à la chanson comique et satirique. Il a commencé par les chansons que lui composait Rachid Ksentini, destinée à lutter contre les mauvaises mœurs et l’abandon des bonnes traditions sous prétexte de progrès (La mode). Mohamed el Kamal a chanté beaucoup de chansons de ce genre, en grande partie de Rachid Ksentini ; certaines ont été enregistrées sur disques ; malheureusement il n’en reste qu’une petite partie. Toutefois, il est certain que Mohamed El Kamal a été le premier à présenter au public certaines des chansons que Rachid Ksentini enregistrera par la suite ; c’est le cas de : Achtah ya loulou. Mohamd el kamal se mettra très vite à écrire lui-même ses chansons et ses monologues et quittera la troupe de Mahieddine pour créer sa propre troupe avec laquelle il fera de nombreuses tournées dans les différentes régions du pays et à l’étranger. Il finira par résider à Paris où il rencontrera M. Iguerbouchen. La collaboration entre ces deux artistes sera bénéfique pour la chanson algérienne à laquelle elle donnera un souffle nouveau en y introduisant des airs et des rythmes occidentaux ; c’est ainsi que, sans abandonner totalement la chanson comique, el Kamal composera des chansons d’amour dont il confiera l’interprétation à de nombreux artistes de l’époque. Ainsi, à Salim Halali, il donnera Rit Ezzine, El Andaloussia, Nadira, Mounira, et l’immortelle Arja Lebladek. El Kamal a enregistré de nombreux disques ; ses possibilités artistiques étaient grandes. Il a consacré sa vie à élever le niveau de la chanson et à lutter pour le bien de sa nation jusqu’à sa mort survenue le 9 janvier 1956. Rappelons qu’el Kamal a participé à de nombreux films dont « la chanson à Meriem » avec M. Jamoussi, Keltoum et Touri. El Kamal aura beaucoup d’émules, citons : Touri, Rouiched, Hilmi, Tayeb Aboulhassan, Hassan el Hassani, Djaâfar Bek, Boualem Rabia, Sid Ali Haouet. Après eux viendra toute une génération de comiques qui continueront la tradition : Ali Kahlaoui, Hamidouch, Ahmed Benaceur, El Hadj Abderrahmane connu sous le nom de l’inspecteur Tahar et son Apprenti Yahia Ben Mabrouk, le comique kabyle Amar Ouhadda, Ahmed Kadri dit Krikèche et son compagnon Hamid, Kaci Tizi-ouzou et le comique Hssinou.


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