(Né en 1938). Inteprète de variétés. Pionnier de la musique moderne dans l’ouest du pays. A l’indépendance il est l’égal de Blaoui, Benzergua, Wahby et Saber. Au carrefour de tous les genres musicaux, il passe de l’un à l’autre avec aisance et surtout sans complexe : pourvu que cela soit du moderne, que cela soit vivant comme il dit. Il excellait dans le latino américain avec son incomparable doigté aux instruments. Très porté sur le cha cha cha, le boléro et la samba, il est l’homme – horloge de l’orchestre. Né le 18 avril 1938 dans ce qu’on appelait Arcole (l’actuel Mers el Kebir), il a grandi au sein d’une population multi raciale où se mêlaient les couleurs, les accents, les sonorités arabes, africaines, espagnoles, françaises et latino-américaines. Ses origine à lui son du Touat et Gourara. A l’école, il se fait remarquer au sein de la chorale par son interprétation de Rossignol de mes amours et de A la claire fontaine. Lors d’un radio crochet, il pressé par les appels, même de ceux des ménagères espagnoles, à monter sur le podium, c’était en 1948. Il s’inscrit sur la liste des concurrents. Lo’rchestre s’apercevera avec surprise que le M Belarbi annoncé par l’animateur est en fait un remuant petit bout de chou. Il est troisième à la satisfaction générale. Depuis, il sera de tous les radios crochets, souvent premier au classement. Pour se former et se perfectionner, il n’a pour seule ressource que d’être présent à tous les bals de week-end. Comme tant d’autres, à 14 ans, après le cours de fin d’études, il est exclu de l’école. Trois ans après il recruté par un groupe très réputé dans la région : Jean Christo et ses Muchachos. Deux ans plus tard en 1958, conscrit, il est à Orange dans le Vaucluse. Durant ses hebdomadaires 36 heures de congé, il est dans les groupes de musique. En 1961, retour au pays. A l’indépendance il est dans la milice qu’il quitte en 1963 pour créer son ensemble : L’Etoile en français et Nedjma en arabe. Succès énorme. Il est de toutes les fêtes, à tous les mariages et passe des centaines de fois à la télé d’Oran. En 1972, pour l’amour d’une femme, il plaque tout pour la suivre à Béchar. Amour contrarié, il est à Hassi Messaoud, à Sonatrach employé comme soudeur. Ses chefs découvrent ses talents de musicien et lui confient la responsabilité d’un groupe qui gratouillait au sein d’une base-vie. Mais en 1975, il se lasse d’autant que pour satisfaire les goûts de ses publics, il se forçait à jouer des genres qu’il ne sentait pas. Il quitte Sonatrach pour rejoindre El Bahia et redonne vie à Nedjma tout en assurant la promotion du fils : Cheb Belarbi Sghir.
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Posté Le : 13/10/2011
Posté par : musiquealgerie
Ecrit par : Achour Cheurfi
Source : Dictionnaire des musiciens et interprètes algériens.