Conscient de l’oppression qui frappait sa culture, sa langue maternelle et sa patrie, Makhlouf Bouaïch, ce kabyle fils des montagnes d’At Imel - Timezrit (Bgayet) s’est doté des jalons du combat de l’époque où la dictature du parti unique battait son plein. La conscience insoumise et son courage d’intellectuel lui ont fait connaître la mutilation et le passage à tabac dans des commissariats et des brigades.
Il connut les geôles d’Algérie dès son très jeune âge, arrêté en 1975 pour détention de documents en tamazight, il fut détenu sans jugement pendant trois mois à la prison de Constantine, puis enfermé 8 mois en 1976 à la prison de Blida. En 1986, il connut la prison civile de Bejaia où il purgea 12 mois dont 7 au cachot.
Son enfermement n’a fait que renforcer son amour indéfectible pour ses origines. Makhlouf ne pouvait rester muet, c’est à partir de sa cellule que le rebelle, fervent défenseur de la démocratie, s’est engagé dans le combat par la plume. Dans ses romans, ses poèmes et ses mémoires, il ne cesse de dénoncer l’oppression et la répression des gouvernants sur les gouvernés.
Notre écrivain et poète connut l’exil, il s’est installé en Libye puis en France où il édita ses ½uvres aux éditions manuscrit.com à Paris.
« Les enragés de l’ombre », « Le malheur de Maria », « Mémoires remuées », etc. sont autant de titres des romans, de recueils de poèmes et de mémoires de Makhlouf Bouaïch lesquels malheureusement enrichissent les étals des librairies en France et dans différents pays étrangers, excepté en Algérie.
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Posté Le : 21/11/2007
Posté par : nassima-v
Source : www.bgayet.net