Algérie

biographie de Khelifa Belkacem



Originaire de Chorfet el Hamel, près de Bousaada (dans le sud de l’Algérie), Khélifa Belkacem est né en 1907 à Koléa dans l’Algérois. Orphelin de père dès l’âge de neuf ans. Sa famille s’installe à Staouéli près d’Alger en 1911. Il quitte cette petite localité 24 ans plus tard pour habiter à Alger qui abritait à l’époque des noms prestigieux de la chanson « chaâbi » tel hadj M’hamed el Anka. Il avait appris le métier de musicien dans la rue à Staouéli. Il voulait rivaliser avec les grands de l’époque : Hadj Menouar, Cheïkh Bouchiba, Hadj M’rizek et y réussit en commençant d’abord par constituer un jeune orchestre pour animer les fêtes familiales dans les environs d’Alger. Pour bien pénétrer dans le milieu du chaâbi, il quitta Staouéli pour s’installer à la Casbah où le travail ne manquait pas mais où le public était difficile. Son orchestre était composé de Moh Seghir Laâma au luth, Abdelghani Belkaïd au violon alto, Mohamed Zerbout à la derbouka, Hadj Omar au tar, Kaddour Cherchali, Mouloud Bahri et Ali Bousbia aux banjos. Ses soirées données au cercle de la place de Chartres, ou au café « Ismaïlia » place de Lavigerie (l’actuelle place Benbadis) dans les années 1940, durant le mois sacré du Ramadan, étaient célèbres. Persévérant, passionné, rigoureux. Il avait une voix harmonieuse et son « istikhbar » était un régal. Il affronta sans complexe le genre « bit oua siah » et d’autres morceaux plus difficiles. Par la maîtrise de son art il influença des chanteurs chaâbi et non des moindres comme Dahmane El Harrachi ou H’Sissen. Il a laissé à la télévision un enregistrement de la chanson Saki Baki (filmé par le cinéma français dans les années 1940 ) et que la télévision Algérienne retransmet de temps en temps. La radio diffuse elle aussi, des chansons qu’il a interprétées telles que « messaad dhek ennhar jani bachar » (du poète Abdelouahab), « Daâni ya menne lem helti » (du poète Benali) et « El bez ghebli ». Cet artiste de talent décède le 4 novembre 1951 par balles suite à une rixe à la Casbah, près de son domicile, rue Darfour, à l’âge de 44 ans. Il repose au cimetière de Sidi M’hamed au côté de Kaddour Cherchali un virtuose du banjo qui a fait partie de son orchestre.


Pourquoi cet oubli volontaire, c'est arbitraire alors que d'autres chanteurs installés sous d'autres cieux nous sont imposés quotidiennement à vous Farès une indigestion de paroles de sans aucune poésie .... Allons messieurs de la Radio et de la Télé soyez objectifs et agissez sans partie pris
Fatmi Ghalem - Comptable - Staoieli, Algérie

11/08/2019 - 408046

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