Algérie - Kaddour Benachour

Biographie de Kaddour Benachour



Biographie de Kaddour Benachour
(1850-1938). Musicien, poète populaire et mystique. Kaddour Benachour Az-zerhouni est né à Nédroma où il fit ses études coraniques. Commence à écrire de la poésie à l’âge de treize ans. S’intéresse à la musique à l’âge de seize ans. Encouragé par sa mère, il apprit à manipuler le Guembri auprès de Sidi Ahmed El Bijai au bout, dit-il, de soixante nuits et, très vite, il forma un orchestre et l’équipa : un violon, deux luth, une snitra, une derbouka et un rbab. Souvent, il interpréta ses propres textes au cours des concerts qu’il eut à donne à l’occasion des fêtes familiales. Il eut plusieurs épouses, dont l’une Meriem, la file du poète Mokhtar Rémaoun, à laquelle il consacra son plus beau poème que Mohamed Ghafour reprit cent ans plus tard : Ya Welfi Meriem. Dans une étude parue dans la revue At Taqafa (Numéro 103, juillet-aout 1994, pp 125-172), Mohamed Benamar Zerhouni indique qu’il avait réussi à recueillir 131 poèmes de Kaddour Benachour, dont 51 de nature mystique. Artiste racé, amoureux de la littérature et de la musique, Kaddour Benachour est aussi l’auteur du célèbre poème Akhbar Ar-ras, traduit par Abdelaziz Achour et paru dans la revue du Monde Musulman en 1920. Homme pieux, il s’est mis au service de Sidi Ahmed El Bijai d’abord avant de rencontrer Sidi Mostefa Ben Omar At-Tarari al Wazzani, Cheikh de la Zawya at Tayybia. A la mort de ce dernier, le poète sombra dans le mysticisme et l’ascétisme. Il séjourna de 1926 à 1930 à Tlemcen où il eut de nombreux disciples. A ce stade de sa vie, il cessa de composer les Hawziates (poèmes populaires profanes chantés) pour se consacrer entièrement au Medh comme entémoigne son Kounouz al anhar wal bouhour fi diwan As-sir el manour Licheikh Kaddour Benachour (Trésors des fleuves et des mers dans le Diwan du Secret étincelant). Ce genre de textes qui traitent de la Vérité et des Plaisirs de l’Ame (Al Haqiqa wa al-lataif ar-rouhyya) sont rédigés dans un état second, celui qu’atteignent les grands mystiques. Ses contemporains ne furent pas tendres avec lui et certains l’avaient accusé d’athéisme. Il mourut le 7 juin 1938. Son Diwan de chir el melhoun (poésie populaire) sort en 1996 : un ouvrage imposant de 900 pages présenté par Mohamed Zerhouni et publié par la bibliothèque nationale avec une préface d’Abdellatif Rahal.



qui peut m'envoyer les paroles de "welfi meryem"
adeloglo sara - étudiante - boussada, Algérie

12/12/2011 - 23428

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