(1924-1981). Chanteuse de l’exil.
S’inscrivant dans la lignée des premières chanteuses kabyles du début du siècle comme Laounissa. Djida l’ainée et plus tard Chenifa et Djamila. Hnifa de son vrai nom Zoubida Ighil Larba naquit le 4 avril 1924 à Ighil Mhenni dans la daïra d’Azzefoun (Tizi-ouzou) au sein d’une famille nombreuse. Elle se maria une première fois en 1939, à un commerçant ami du père mais six mois plus tard elle fuit le foyer conjugal de Kanis et retrouve le domicile des parents alors déchiré. Ce fut le début de l’errance. Remariée une seconde fois, elle fugue de nouveau au bout d’une année avec cette fois une fille comme fardeau. Subjuguées par sa voix sublime, ses amies l’encouragent à chanter. Aidée par Cheikh Nordine dès 1952 les auditeurs pouvaient apprécier ses premières chansons à la radio où elle travaillait également comme femme de ménage avant d’aller vivre à Salembier en compagnie de Cherifa, l’autre grande chanteuse kabyle de l’époque. Ses trois premiers enregistrements chez Pathé-Marconi datent de 1953 avec Allah Yarabi Faradj. En 1956-1957, elle fit partie de la chorale féminine de la RTF tout en chantant sur la chaine kabyle dans le cadre des émissions ELAK (émission de langues Arabe et kabyle de radio Alger) dont Mohamed Iguerbouchen était, à l’époque, le compositeur. Après un troisième mariage non réussi, en 1957, elle quitte l’Algérie et s’installe à Paris pour au moins deux ans. Durant son séjour elle chantera en duo avec Kamel Hamadi en 1959 Yidhem Yidhem (Maison de disques Teppaz) et animera des fêtes des cafés maghrébins jusqu’à l’indépendance en compagnie notamment de Taleb Rabah et Bahia Farah. En 1962, elle revient à Alger où elle continuera à interpréter avec brio des chansons dans lesquelles s’investit une femme angoissée, sans protection, sans desseins fixes, jusqu’en 1975, date à laquelle elle s’exile à Paris où elle s’adonne en plus de la chanson au métier d’actrice de cinéma et tourne avec Cheikh Nordine dans Les Chevaux du Soleil. Sa dernière apparition publique date du 2 Novembre 1978 à la Mutualité de Paris. Elle mourut le Mercredi 23 Décembre 1981 dans un modeste hôtel parisien. Un mois après sa mort, elle fut enterrée au cimetière d’El Alia à Alger. Elle laissa à la RTA 64 chansons enregistrées parmi un répertoire qui en comprenait quelques 200 titres et un grand nombre de disques 45 T. Ses grands succès furent Ahak Sidi Aïch accompagnée de l’orchestre de Missoum, A Mohamed, Azhriou, Ya Sidi, Mahchied El Ghna, Dherayiou et Tawalizth.
Ellah yarhamha c est une grande dame elle une voie magnifique sublime
Regradj hacene - P.E.M - Alger, Algérie
08/08/2015 - 272067
depuis la disparition de la grande vedette qui est HNIFA.je pose la question qui pourra prendre sa releve.
halou mahmoud - retraite - akabiou bejaia, Algérie
05/04/2015 - 251194
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Posté Le : 02/10/2011
Posté par : musiquealgerie
Ecrit par : Achour Cheurfi
Source : Dictionnaire des musiciens et interprètes algériens.