(Né en 1946). Interprète de chaâbi.
Né le 12 avril 1946 à Blida, il jouait du Ney du Pipo et l’Harmonica déjà à l’âge de huit ans. Sa première mandoline fut acquise avec l’atmosphère de joie et de ferveur de l’indépendance. Il grattait et fredonnait les airs de Hadj Mrizek et Hadj Mahfoud. Après une formation bien remplie à l’école de Cheikh Salhi (Mahieddine Mohamed), neveu de Cheikh Mahfoud, lequel le sollicitait en qualité de musicien au sein de sa formation, lors des fêtes familiales. Il constitue en 1966 son premier orchestre en cachette par respect pour ses maîtres. Il fut présenté aussi pour la première fois à la radio par Rabah Driassa et ce fut un essai raté. Très déçu il ne revient sur la scène qu’en 1969 à l’occasion du festival de la chanson chaâbie oû il obtient le premier prix en interprétant Djel El Koul Bech Yendhkar. Après, c’est la télévision où il anime son premier concert en 1970. A l’époque il était soutenu et encouragé par les maîtres Boualem Djenadi, Dahmane Benachour, Mohamed Misraoui et surtout Rachid Mohamed. En 1974 il enregistre deux 45 t et deux ans plus tard il réalise son premier album (45t) à Paris, grâce à l’aide que lui apporte Mustapha Skandrani. Avec Mahboub Bati il tente sa première expérience –réussie d’ailleurs – dans le monde de la chansonnette à l’exemple de Ya H’La et Ach bih Hajbi. Tout de suite après, c’est l’éclipse. L’artiste voulait se reposer, prendre du recul et réfléchir sur sa production. En 1989 et après mûre réflexion, il monte sa propre maison d’édition El Alhan où il enregistre ses propres chansons et ceux d’autres artistes comme Toubal, Nacerdine Benghali, Oujdi, etc. Sa série de cassettes (quatre volumes) dans laquelle il reprend les fameux El Kawi, M’Sebbarni Li tihame, Lahbab Amlou, etc a eu un franc succès. Blida est un foyer culturel ou plusieurs genres coexistent. Plusieurs personnalités ont pratiqué correctement le chaâbi telles que Mohamed Misraoui, Mohamed Semmad dit Mrizek, etc. Guessoum forgera son propre genre à partir de la structure mélodique andalouse hawzi et chaâbi dans le style El Anka. Mustapha Kechkoul l’abreuva de ses conseils, Cheikh Boualem el Djenadi de Boufarik lui a permis d’enrichir son répertoire et Dahmane Benachour et hadj Medjbeur lui furent d’un grand apport.
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Posté Le : 02/10/2011
Posté par : musiquealgerie
Ecrit par : Achour Cheurfi
Source : Dictionnaire des musiciens et interprètes algériens.