Fadéla M’RABET est née à Skikda dans une famille arabo-musulmane à la fois croyante et moderniste. Son père, brillant lettré arabe, était l’ami intime de Ben Badis (fondateur de l’Association des Oulémas Algériens). Elle Fait des études universitaires de biologie à Strasbourg pendant la guerre d’Algérie, où elle a été la première et la seule étudiante algérienne. Militante du FLN et membre de l’Union des Etudiants Musulmans Algérien. A l’indépendance de l’Algérie, Fadéla Mrabet a été une pionnière de la Radio et Télévision Algérienne, où elle a produit plusieurs émissions avec son mari, Tarik M. Maschino. Interdite de parole après la publication de deux livres retentissants : La femme algérienne, Les Algériennes (Maspero, 1965, 1967), elle a dû quitter l’Algérie fin 1971 pour Paris. Docteur en biologie, elle a été maître de conférences, praticien des hôpitaux, à Broussais-Hôtel-Dieu. En 2003, elle a repris l’écriture avec des livres autobiographiques. C’est son histoire et, par delà, c’est le tableau d’un milieu musulman progressiste et rationaliste que Fadéla M’Rabet présente dans ses ouvrages. Ce qu’elle est – nullement « déchirée », mais parfaitement à l’aise dans ses deux cultures, ses deux appartenances -, ce qu’elle dit tranche avec tous les clichés qui recouvrent actuellement le fait musulman, et c’est pourquoi ses livres peuvent intéresser des lecteurs à l’esprit ouvert et curieux. Elle a écrit: L’Algérie des illusions (1972, Robert Laffont), Une enfance singulière (2003, Balland), et Une femme d’ici et d’ailleurs (2005, Éditions de
l’Aube), Le chat aux yeux d’or, Une illusion algérienne (2006), Le Muezzin aux yeux bleus, Riveneuve, 2008.
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Posté Le : 05/07/2010
Posté par : nassima-v
Source : www.deldza.ec.europa.eu