Oum-El-Bouaghi - Aissa el Djermouni

Biographie de Cheikh Aissa El Djermouni



Biographie de Cheikh Aissa El Djermouni
(1886-1946). Maître de la chanson « Riffi ». Aïssa Benrabah Merzougui plus connu d’Aissa el Djermouni el Harkati est né à Metoussa dans les environs de Sidi Rghiss «Oum el Bouaghi). Issu d’une famille de paysans sans terre appartenant à la tribu des Ouled Amara (Djeramna), il a connu durant sa jeunesse la misère, la guerre et l’oppression. Il commença très tôt à travailler la terre en compagnie de son père chez les colons de la région. C’est en gardant le troupeau qu’il apprit à chanter et à faire face à la solitude. Etant analphabète il chantait tout ce qu’il ressentait sans composition, aidé en cela par certains poètes tels que Boufrira et Cheikh Mekki Boukrissa. Hadj Djebari lui écrivait des chansons nationalistes dans le genre Batna ya Batna. Il ne chantait qu’en présence des femmes parce que cela stimulait les partenaires du Brah (l’argent offert au cours de la fête). En compagnie de sa troupe constituée de Hadj Mohamed Benzine, Miloud Guerichi (flûtistes) et Mohamed Benderradji (Berah), il commença à chanter vers 1910 et sillona l’Algérie et le Maghreb. A Tunis il enregistra deux disques et à Paris guidé par José Haroun, il enregistra des dizaines de disques. Ses premiers enregistrements datent de 1930. Son premier succès sortit en 1933. Il sera suivi en 1938 d’une série de 10 disques. Une trentaine d’enregistrements en tout, une centaine d’œuvres, dis dizaines de représentations publiques, une vie intense vouée au chant, à la défense des valeurs essentielles d’une communauté rurale brisée par la colonisation, à la recherche d’une renaissance. Sa voix inimitable (elle porterait sur six kilomètres) est un long cri de douleur, une émouvante complainte où se mêlent la révolte et l’humilité, la grandeur d’âme et la bravoure. C’est lui qui chantera Benzelmat (Ekker En Nouguir), le bandit d’honneur et aussi l’insurrection de 1916 dans les Aurès. C’est également lui qui chantera ses vers profanes, pleins d’humour et de chaleur : devant le feu de braise, celui qui se laisse trahir par le sommeil, ne le considère jamais comme amoureux. De constitution physique moyenne et une petite taille, frappé de typhus à Guelma en 1945, il fut transporté à l’hôpital de Constantine où il mourut le 16 janvier 1946. Il fut enterré à Aïn Beida où il passa la majeure partie de sa vie artistique. Il laissa quatre filles dont l’une a chanté, au début des années 80, pour la télévision les chansons de son père. Cette star des années 20 et 30 de la chanson « Riffi » qui était le premier algérien et sans doute le premier arabe à avoir la célèbre salle de l’Olympia, en 1937, à Paris à été ressuscité en, 1992, grâce à la sortie d’une série de cassettes, en plusieurs volumes, constituée d’une grande partie de son riche patrimoine menacé de déperdition.



lailtouchemes sensations je voulais levisitermeme son tombeau
kahrisanki - prof - kasserine, Algérie

17/01/2014 - 168919

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