Algérie - Ahmed Ben Abderrahman, Ibn Zaghou


Ce cheikh, qui est plus connu sous le nom d’Ibn Zaghou, appartenait à une famille originaire des Maghraoua(1) et était natif de Tlemcen. C’était un savant et un écrivain de mérite, un ami de Dieu adonné au soufisme et ç l’ascétisme, un modèle à suivre par sa piété, son instruction et son érudition.
Il eut pour professeurs : Abou othman Said El-Oqbany, le contemplatif, l’interprète du coran ; Abou Yahia Ech-Cherif , et autres savants.
Il donna le jour à un grand nombre de compositions, parmi lesquelles il convient de citer :
1. Une explication du premier chapitre du coran, œuvre magnifique qui abonde en remarques utiles
2. un commentaire de la Tlemcèniya sur la science des partages(2)
3. on lui doit aussi une quantité de fetoua ou décisions juridiques dont une grande partie a été transcrite dans l’Etalon et dans les cas de jurisprudence d’El Mazouny(3)
Il décéda en l’année 845 (inc. 22 mai 1441), après avoir formé un grand nombre de disciples dont les plus célèbres sont :
1. Le cheikh Yahia ben Ydir(4)
2. El-Mazouny, l’auteur des cas de jurisprudence
3. Le cheikh Abou’l-Hacèn El-Qalaçady
Ce dernier dit dans son catalogue(5) en parlant de son maître : « il a été notre professeur et notre source de bénédictions ; c’était un jurisconsulte, un pontife, un écrivain et un professeur ; il fut le plus habile interprète du coran de son temps, comme aussi le plus éloquent de ses contemporains ; il surpassa ses rivaux et émules dans l’art de se guider dans la lice et le dédale des voies et sentiers de la science des traditions, des principes fondamentaux du droit et de la logique ; il était très versé dans la doctrine du soufisme et possédait un goût pur et un jugement droit ; sa piété et son abstinence sont proverbiales ; il était obéi quand il avertissait ou exprimait sa volonté ; uniquement préoccupé de faire son salut, il avait renoncé aux biens et aux pompes de ce monde. Il portait cependant de beaux vêtements et avait une mise élégante. Dieu, dans sa munificence, lui avait donné le goût de la lecture du coran et lui avait inspiré la noble passion de l’étude, de la composition et de l’enseignement. Sa renommée a autant d’éclat qu le soleil qui resplendit dans le firmament, et son mérite brille comme le collier d’étoiles artistement arrangées, dans une nuit sans lune. Il possédait des qualités naturelles plus fraîches que les fleurs et plus agréables que l’eau, ainsi qu’une âme pure et élevée. Il fréquentait tout le monde, aussi bien les grands que les humbles, et sa société était regardée par tous comme une source de bénédictions. Il aimait la retraite et ses vœux étaient exaucés. Lorsque je m’aperçus de l’efficacité de ses prières et que je me fus rendu compte des avantages moraux que je retirais en recherchant ses bénédictions, je m’attachai à lui et le fréquentai assidûment. Les profits que je recueillis de mon assiduité à ses leçons sont de ceux qui font oublier la patrie. Je m’abreuvai à son océan débordant qui ranimait l’altéré, et m’empressai de le servir. Dès lors, il me considéré comme un de ses fils et m’admit au nombre de ses intimes. Je lus sous sa direction le Sahih de Moslim(6), depuis le commencement jusque vers le milieu du chapitre des dispositions testamentaires et les ouvrages suivants dont il est l’auteur :
1. Introduction à l’explication du coran
2. Une interprétation du premier chapitre du coran, avec un appendice
3. clôture de l’explication du coran
4. Parfait éclaircissement sur les opérations relatives au partage des successions quand la base numérale du partage est un nombre entier.
« je relus ce dernier livre plusieurs fois. J’étudiai aussi, toujours sous sa direction, un commentaire composé par son père sur le Telkhis (résumé) (7) ; les sentences d’Ibn Atai’llah ; le commentaire des sentences par Ibn Abbad ; l’ouvrage intitulé : Exquises bontés (8) ; le livre d’Abou Yahia Ech-Cherif sur le pardon des péchés ; la restauration des sciences religieuses par El-Ghazaly(9), et le résumé qu’en a fait El Belaly(10) ; le précis du cheikh Khalil(, depuis le chapitre de la justice distributive jusqu’à la fin ; le précis de jurisprudence d’Ibn El-Hadjib et une partie du précis des principes fondamentaux du droit par le même auteur.
« Je suivis ses leçons avec mes condisciples à la médersa appelée El-Yaqoubiya(11). En hiver, il faisait un cours sur l’interprétation du coran, sur les traditions et sur le droit ; en été, il enseignait les principes fondamentaux du droit, la langue arabe, la rhétorique, le calcul, le code des partages et la géométrie. Le jeudi et le vendredi de chaque semaine étaient réservés à l’étude du soufisme et à la correction de ses compositions. Tous ses moments étaient occupés et tous ses actes irréprochables. Il réunissait tant de qualités qu’on ne pouvait croire qu’un corps fait de chair et de nerfs put les contenir, qu’en songeant aux autres merveilles que Dieu a créées. Je ne sache pas qu’il ait jamais prescrit un ordre sans y être conformé lui-meme, suivant en cela les saines traditions des ancêtres. Il nous citait ces paroles du poète :
« M’est avis qu’il n’y a rien de mieux qu’une vie retirée et recueillie ; c’est, de tout, ce qui mène le plus sûrement au salut.
« Vis en paix avec le monde, mais ne le fréquente pas ; la fréquentation du monde aboutit à des regrets.
« Rien ne te sera plus utile que ce qui servira à ton salut le jour de la résurrection »
« Il trouvait beaux les vers suivants qu’il nous récita :
« Ma solitude fait mon divertissement ; je ne quitte jamais mon logis ; aussi ma gaieté dure et ma joie s’accroît.
« L’expérience m’a donné de dures leçons. Peu m’importerait d’être abandonné, de ne voir personne, de n’être visité par personne,
« De n’avoir jamais, tant que je vivrai, l’occasion de demander : L’armée est-elle entrée en campagne ? Le prince guerroie-t-il ? »
« Le vendredi qui fut le dernier de sa vie, le cheikh nous déclama ce vers :
« Délecte-toi du parfum de l’arrar (buphtalmus sylvester) du Nejd (12), car, l’aube ne luit plus après que le soir est arrivé »
« Dans les dernières leçons qu’il fit et qui portaient sur le livre intitulé : Exquises bontés, il fit allusion, à sa mort qu’il sentait prochaine et à laquelle il se préparait. Il mourut de la peste, le jeudi 14 Rebi ‘ premier de l’an 845 (3 aout à la grande mosquée, après la prière solennelle du vendredi. Tout le monde, les notables et les gens du peuple, assista à ses funérailles, et sa perte fut déplorée par toute la population. Il était agé de 63 ans. »
Telle est la notice biographique qu’El-Qalaçady a consacrée à son maître, dans son catalogue.
D’après ces données, ajoute Ahmed Baba (13), Ibn Zaghou est né en 782 (inc. 7 avril 1380) (14)

Notes
1 Voyez sur cette tribu berbère, Ibn Khaldoun, trad de Slane. Tome III, p227
2 L’auteur de la Tlemcèniya, ouvrage sur les successions, est Ibrahim ben Ibrahim ben Abou Bekr ben Abdallah ben Mouça El-Ansary Et’Tlemcény El Ouechqy
3 Abou Zakaria Yahia ben Abou’Amran Mouça Ben Iça el Meghily el-Mazouny, cadi de Mazouna, fut le disciple d’Ibn Merzouk el-Hafid, de Qacim el-Oqbany, d’Ibn Zaghou, d’Ibn El Abbes, etc. On lui doit un recueil intitulé : ed-dourer el meknouna fi naouazil Mazouna, les perles cachées ou cas particuliers de jurisprudence qui se sont présentés à Mazouna. Cet ouvrage se compose de deux gros volumes de plus de 600 pages chacun. Il le commença à Mazouna et l’acheva à Tlemcen où il se fixa. El Mazouny est encore l’auteur d’une grande histoire où il parle de généalogies des tribus berbères du Maghrib central. Il mourut à Tlemcen en 883 de l’Hégire (inc.4 Avril 1478)
Voyez sa biographie dans neïl el-Ibtihadj, p392
4 Abou Zakaria Yahia Ben Ydir Ben’Atiq etait originaire de Tedlès (Dellys). Il fut cadi du Touat. Son disciple le plus fameux fut le cheïkh Mohammed ben Abd-el-Kerim el Meghily. Il mourut à Tamentit, au Touat, le vendredi 10 Safar 877 (17 juillet 1472)
Voyez sa biographie dans neIl el ibtihadj, p392
5 La Fihriça (catalogue ou index)est une petite brochure dans laquelle tout lettré musulman qui veut professer avec autorité, fait l’exposé des diplômes et des licences qu’il a reçus et des livres qu’il a lus et qu’il est en état de commenter et d’enseigner. Il donne aussi ses appuis (سند) c'est-à-dire, la liste des docteurs par l’intermédiaire desquels l’enseignement de l’auteur de chaque livre est arrivé à l’aspirant professeur.
6 Le célèbre traditionniste Moslim ben El-Hadjaj est l’auteur d’un recueil de traditions intitulé es-sahih, l’authentique. Il mourut à Niçapour le 25 Redjeb 261 de l’Hégire (6 Mai 875), âgé de 55 ans
Voyez sa biographie dans Ibn Khallikan, tome II, page 527.
7 « Telkhis el Miftah fi’l ma’ani oue’l baïan, résumé du livre intitulé : la clef de l’éloquence. Titre d’un ouvrage qui a pour auteur Djelal-eddin Mahmoud Ben Abderrahman el-Qazouiny, connu sous le nom de khatib Dimachq (prédicateur de Damas), lequel mourut en 739 de l’Hégire (inc.20 juillet 1338). C’est un ouvrage fort estimé sur lequel il ya plusieurs commentaires de différents auteurs. Ce telkhis de Qazouiny n’est proprement qu’un commentaire sur la troisième partie de miftah el-o’loum de Sekkaky, où il est traité de l’éloquence et de la rhétorique. Taftazany est un des principaux aueurs qui ont travaillé sur cet ouvrage de Qazouiny »
(D’herbelot, bibliothèque Orientale, article talkhis)
Voyez Hadji Khalfa, tome II, p402, n°3541
8 Le titre complet est : lataïf el minen fi manaqib ech-cheikh Abi’l Abbès oua cheikhihi Abi’l Hacen. Dans son ouvrage qui se compose d’un seul volume, Tadj Eddin ben Ataïllah Ahmed ben Mohammed ech-chadily el Iskhandery (v.note7) traite des vertus du cheikh Chihab Eddin Abou’l Abbès Ahmed Ben Ali el Ansary el Morsy (de Murcie) et de celles du professeur de ce dernier, Abou’l Hacen ech-Chadhily.
Ce livre se compose d’une introduction, de dix chapitres et d’une conclusion dans laquelle l’auteur donne les raisons pour lesquelles on doit considérer le prophète Mahomet comme la meilleure des créatures humaines, et énumère des divers degrés de sainteté.
Voyez Hadji Khalfa, tome V, p319, n°11, 136
9 « Abou Hamed Mohammed Ibn Mohammed Zein ed-din el Ghazaly et-Thoussy, c'est-à-dire natif de Thous, ville de Khorassan, où il vint au monde en 450 de l’Hégire (inc 28 Février 1058), l’un des plus célèbres théologiens et philosophes qu’est produit le Mahométisme), est l’auteur de plusieurs ouvrages que possède la bibliothèque nationale et dont on peut voir la liste dans le nouveau catalogue des manuscrits Orientaux, fonds arabe, nous le n°1,331. Le plus fameux est celui qui porte le titre de Ihia’oloum ed’din (restauration des sciences religieuses), ouvrage de théologie et de morale, divisé en quatre parties qui traitent des cérémonies religieuses, des prescriptions relatives aux diverses circonstances de la vie, de ce qui perd et de ce qui sauve (c'est-à-dire des vices et des vertus). El Ghazaly, après avoir professé dans le collège en-nizhâmiya, fondé à Bagdad par la vizir Nizaham el Moulk, sous le regne du sultan Seldjoukide Melik-Schah, embrassa la vie ascétique en 488 (inc 11 Janvier 1095), et se retira dans son pays natal, où il mourut en 504 de l’Hégire (inc.20 juillet 1110)… »
(Note de l’Abbé Bargès dans vie de Cidi Abou Medien, Paris, 1884, p.26)
10 El-Belaly est le surnom sous lequel est connu Mohammed ben Ali ben Dja’far
Voyez Hadji Khalfa, tome V, p.320
11 « En 765 (inc. 10 Octobre 1363) le roi Abou Hammou etait venu à bout de subjuguer les tribus remuantes de la partie Orientale de son empire ; il avait réduit à l’impuissance les prétentions du prince Abou Zeyan, fils f’Abou Teschfin, qui aspirait au trône et vivait en paix avec les rois, ses voisins
Il voulut profiter de ce temps de repos et de tranquillité pour réparer les maux de la guerre et donner un nouvel essor à la culture des lettres et des sciences, si souvent interrompu par les révoltes de ses sujets et par les attaques des puissances voisines et rivales. Ayant bâti prés de la porte Be-Ilan, où se trouvait le tombeau de son père Abou Yaâkoub), il mit à la tête de cet établissement l’un des savants les plus illustres de cette époque, l’Alfakih et chérif Abou Abd Allah ibn Ahmed
Voici de quelle manière Yahia Ibn Khaldoun dépeint cet événement qui intéresse l’histoire littéraire de ce règne, et mérite ici une mention particulière :
« Le commencement de cette année, dit-il, jouit d’une trêve qui apporta avec elle la joie et la sécurité d’une paix qui permit à chacun de se reposer tranquillement à côté des sabres suspendus au-dessus des lits, après que chacun eut déposé dans un coin de sa maison les arcs frémissants avec leur corde meurtrière. C’est dans ces circonstances que notre seigneur, le prince des moslim, tourna tous ses soins, toute sa sollicitude et toutes ses pensées du côté du collège qu’il avait commencé à ériger sur le tombeau de son bienheureux père, Moulay Abou Yâakoub.
« Cet établissement devint dés lors l’objet de sa prédilection, et la main royale se montra généreuse pour les frais de construction et autres dépenses. En conséquence, le nombre des ouvriers fut augmenté. On fit autour de l’édifice les plantations les plus belles ; les murs s’élevèrent haut dans les airs et des salles spacieuses s’ouvrirent dans le parcours du bâtiment. Au dehors et le long des murailles on dressa des treilles de vigne, et des fontaines voisines l’eau fut amenée dans toute l’enceinte de l’établissement
« Non content de ces embellissements, le roi créa pour l’entretien de l’école et des professeurs des fondations considérables ; il fixa pour cela des revenus et consacra à cet établissement des terres et des immeubles, afin d’en assurer l’existence.
« Après cela, il choisit pour y professer l’alfakih très habile, le docte et très savant docteur Abou Abd Allah Mohammed Ibn Ahmed, le chérif, le noble descendant de Hossein fils du khalife Ali. Cette entreprise fut menée à bonne fin, conformément au plan arrêté d’avance et au louable désir de tout le monde. C’est le cinquième jour du mois de Safar (13 novembre 1363) que l’enseignement fut inauguré dans le nouveau collège. Le roi voulut honorer de sa présence la première leçon du professeur : ce fut un jour des plus solennels. Que dieu daigne accorder à ce souverain libéral une ample récompense ! Que dans le livre de ses décrets il consigne chacune de ses bonnes œuvres et que dans ce monde comme dans l’autre il accomplisse les vœux et les justes désirs de ce bon roi ! »
(Complément de l’histoire des Béni-Zeïyan, par l’abbé Bargès, p.159, 160)
On lit ce qui suit dans la mémoire épigraphique et historique sur les tombeaux des émirs béni zeiyan, par M.C Brosselard (Paris, imprimerie nationale, 1876, p12)
« Ce collège (la medersa El-Yaqoubiya), dont nous avons pu nous-même voir les derniers vestiges, qui n’ont entièrement disparu que depuis une vingtaine d’années sous des constructions françaises, faisait face à la mosquée de Sidi Ibrahim el Masmoudy, du coté du nord, et n’en était séparé que par une cour d’une soixantaine de mètres de longueur. Dans la pensée de son fondateur, la mosquée n’avait été érigée que comme une dépendance de la Medersa, pour l’usage exclusif des professeurs et des étudiants. C’est du moins ce qu’on peut inférer d’un passage de Yahia Ibn Khaldoun, qui décrivant avec de grands éloges cette pieuse fondation d’Abou hammou, n’oublie pas de mentionner « un oratoire avec un minaret incrusté de faïence qui imitait la mosaïque »
Voyez la biographie de Mohammed ben Ahmed ech Chérif à la page 182 du Bostan ; Tlemcen, ancienne capitale du royaume de ce nom, par l’abbé Bargès, page 334 et suiv ; histoire des Béni Zeïyan, par Mohammed et-Tenessy, trad. De l’abbé Bargès. Page 79.
12 Province du centre de l’Arabie, dont la capitale est Riadh. Palgrave est le seul voyageur européen qui ait pénétré dans cette province. Voyez la relation de son voyage, intitulé : récit d’un voyage d’une année à travers l’Arabie du centre et de l’est pendant 1862 et 1863, traduction Jonveaux, Paris, Hachette, 1864.
13 Ahmed Baba le Tombouctien, l’auteur du Neïl el-Ibtihadj naquit à Arawan (اراوان) au N-o de Tombouctou, le 21 du mois de dhou’l hidja, à la fin de l’année 963 (26 Octobre 1556)
Voyez la notice biographique sur les littératures du Soudan que M. Cherbonneau a publiée dans l’annuaire de la société archéologique de la province de Constantine, années 1854.1855
14 Cette notice biographique est extraite du Neïl el Ibtihadj, p62.Cf. Ez-zerkéchy (chronique des Almohades et des Hafsides, p227 de la traduction de M.Fagnan)



bravo ça fait plaisir que vous tenez a vos ancêtres
benzaghou zoubir - agronnome - tlemcen, Algérie

22/07/2011 - 17224

Commentaires

très enrichissant , bravo pour ce rappel
benzaghou fouzi - chirurgien - paris
17/03/2009 - 2839

Commentaires

Merci pour cette initiative qui me permet de relire en francais le passage du Boustan qui traite de mon illustre ancétre, pétri de qualités humaines et morales.
Kamel BENZAGHOU - Banquier - Alger
23/05/2008 - 1364

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