Abderrahman BEN MOHAMMED BEN MOUÇA (1)
Ce très savant jurisconsulte, cet argument de l'Islam, ce profond érudit, cet homme habile, éloquent, éminent et sagace, était versé dans toutes les branches des connaissances humaines. Il fut élevé dans l'amour de la chasteté, de la pudeur, du sérieux et du travail. Doué de belles qualités physiques et de nobles qualités morales, poli, modeste, toujours gai et souriant, il était eu outre très versé en droit, dans la rédaction des actes authentiques, dans la science des traditions, en grammaire, en prosodie où il excellait, en lexicographie, en calcul et dans le partage des successions. Enfin, c'était un homme digne de foi, parlant et écrivant avec correction, bienveillant pour les étudiants, les faibles et les malheureux, très sévère pour les tyrans orgueilleux, aimant à dire la vérité et d'une conduite irréprochable.
Après avoir suivi les leçons du cheikh sidi Ali ben Yahia Es-Soulouksiny El Gadiry , du cheikh Cheqroun ben Haïba El Ouedjdijeny et de son père sidi Mohammed ben Mouça El-Ouedjdijeny qui est inhumé dans le village des Beni-Bou-Belal, il se rendit dans le pays des Zouawa (2) où il continua ses études sous la direction de sidi Yahia ben Omar Ez-Zouawy.
Je tiens de sa propre bouche qu'il est venu au monde vers l'année 929 (inc. 20 nov. 1522). Il mourut le vendredi (lisez samedi) 19 Châban 1011 (2 février 1603) et fut inhumé dans le lieu de sépulture du cheikh sidi Ibrahim El-Masmoudy. Ses funérailles furent magnifiques. On dit que, pour suivre son convoi, il ne resta .personne dans la ville, ni dans le quartier d'Agadir, ni à El-Eubbed ; tous, Turcs et non Turcs, voulurent l'accompagner. Ceux qui le portaient n'arrivèrent qu'à grand'peine au mausolée de sidi Ibrahim EL-Masmoudy, tant la foule était nombreuse. 11 fut enseveli à côté de sidi Ibrahim El-Masmoudy.
Comme poète, il est l'auteur de plusieurs compositions ; citons, entre autres, les suivantes
Préambule en prose. J'implore le secours de l'Envoyé de Dieu. Que le Très-Haut le bénisse et le salue ! Il n'y a de force et de puissance que par l'assistance de Dieu Sublime et Majestueux. Il me suffit et quel excellent auxiliaire il est !
VERS
« 0 Élu ! Toi qui n'as jamais eu ton pareil au monde et après qui Dieu n'enverra plus sur la Terre ni anges ni prophôtes ! (V. Cor., sour. XXXIII, v. 40).
« Pénétré de crainte, anxieux, chargé de péchés, couvert d'opprobre et digne de mépris, je me mets sous ta protection.
« Prends-moi toujours par la main, en ce monde et dans l'autre, et ne me laisse pas dans mon aveuglement et mon égarement.
« Demande à ton Auguste et Majestueux Maître, en invoquant sa bonté et tous ses noms, de diriger mon esprit,
« Celui de mon frère, de mes enfants, de tous mes amis, du précepteur de mes enfants, de mes voisins et de tous les membres de ma famille (ou de ma femme).
« Que le salut et les bénédictions de Dieu soient sur toi, Couronne des Envoyés, ainsi que sur tous les Apôtres 1
« Agrée, ô mon Dieu, Abou Bekr (3), Othman (4), El-Farouq (5) (le judicieux, surnom du calife Omar), tous les compagnons du Prophète, son excellente famille,
« Fatima Ez-Zahra (la blanche) (6), ses fils (7) et Abbés ! (8) Dieu est infiniment au-dessus de toute quomodéité et n'a pas d'égaux (V. Cor., sour. XX, v. 7 et 14 ; et sour. CXII, v. 4).
« Loin de sa gloire ce blasphème de dire qu'il a eu un commencement ou qu'il aura une fin. Il est au-dessus de ce que disent les méchants ! (qu'il a des enfants). (V. Cor., sour. II, v. 110 ; VI, 100, 101 ; XIX, 36, 91-93 ; )(XI, 26 ; XXXVII, 149).
« C'est le maître bienfaisant, libéral et généreux qui nous pardonne nos mauvaises actions. »
Cette pièce de vers a été achevée avec l'aide puissante de Dieu. Grâces lui soient rendues !
Voici, dit-il, une prière (en vers) que j'ai adressée à Dieu. Je lui demande de vouloir bien l'exaucer, par un effet de sa bonté, de sa libéralité et de sa générosité :
« Seigneur, je vous conjure au nom de l'Élu de la race de Hachim (Le Prophète) (9), au nom de sa famille, de ses descendants, de Qacim (10), '
« De Fatima Ez-Zahra, de son époux et de ses fils ; d'Abbés le très agréable, l'auteur de nombreuses actions d'éclat ;
« Des compagnons du Prophète, d'Es-Siddiq (le très véridique, surnom du calife Abou Bekr), le meilleur, après l'Élu, de ceux qui ont marché sur la terre parmi les descendants d'Adam ;
« D'Omar, d'Othman, de Talha (11), de leur Sâad (12), de Said (13), d'Oroua (14) qui faisait de nombreuses distributions d'aumônes ;
« D'Obéïd (15), de Soléïman (16), de Kharidja l'agréable (17) ; des fils d'El-Farouq, de ceux qui s'appellent : Salim (18),
« Rabi' (19), Mesrouq (20), Ouwéïs (21), Amir (22), Abou Moslim (23), Açoued (24), Harim,
» Malik (25), En-No'man (26), Ahmed (27), Chafi'y (28) et des compagnons de chacun d'eux ; d'Ibn Qacim ,
« D'El -Djily (29), d'El-Monaddja, de leur Qaïs (30), de Mârouf Et-Kerkhy (31) et de tous les hommes d'élite,
« Je vous conjure, dis-je, de m'accorder un lot satisfaisant de science et de piété, et de ne pas me laisser vivre comme ceux qui ne songent qu'à se divertir et qui errent sans but.
« Ramenez-moi au bercail, car je suis une brebis qui, dans un tournent d'aveuglement, s'est enfuie du troupeau. Je suis un esclave qui s'est sauvé de chez son Maître, et mon maître n'est pas méchant ;
« C'est moi qui le suis, au contraire, car j'ai commis toutes sortes d'excès et de désordres; mais Dieu est le plus miséricordieux des miséricordieux.
« Quant à mes ennemis, Seigneur, vous suffirez seul pour me préserver du mal que tous me veulent. Vous m'accorderez votre puissante assistance.
« Vous m'octroierez la puissance et le contentement, et lorsque la mort viendra me prendre, réservez-moi, comme dernière faveur, une place en Paradis.
« Accordez à mon frère, à son frère Mohammed et à leur soeur à tous deux, mes amis, tout ce qui peut leur convenir.
« Donnez-leur, Seigneur, ce que je leur désire. Ne nous laissez pas exposés aux coups des sabres tranchants
De la tentation, du démon, des ennemis et de la passion, et assurez-nous, ô mon souverain maître, votre protection qui est la meilleure des amulettes.
« Je vous adjure, au nom de vos très belles appellations qui désignent tous vos attributs, au non des livres saints et de la mission de l'Apôtre, de me soutenir fermement,
« De m'accorder l'objet de mes désirs et votre secours et votre aide contre mes propres passions et contre tout méchant.
« Bénissez et saluez Ahmed (le Prophète) dont la venue fut annoncée au Fils de Marie et proclamée dans l'Univers (32).
« L'auteur de cette composition poétique est le rejeton de Mohammed ben Mouça, qui confesse son peu de talent à tout savant:
« Elle a été écrite le 25 du mois de notre jeûne (ramadhan). Du commencement à la fin de ce mois, daignez, Seigneur, m'octroyer la qualification de jeûneur (c'est-à-dire : tenez-moi pour d'un de ceux qui ne manquent jamais de jeûner pendant ce mois). »
Cette pièce de vers a été achevée avec l'aide puissante de Dieu. Grâces lui soient rendues!
il lut les vers suivants au cheikh sidi Iça ben Mouça Ech-Chebbâny à l'occasion d'une tunique dont il avait revêtu celui-ci pendant le siège de la ville d'Oran par Hacèn ben Kheir-ed-Din mai-juin 1563) ;
« Je t'ai revêtu de cette tunique; accepte-la et prie pour moi, pour mes enfants, mon frère, mes amis et mes parents.
« Cher Maître, ne 'n'oublie jamais devant Dieu. Prends-moi par la main, car je suis pauvre et misérable.
« Fasse le Seigneur que tu sois toujours le refuge de la science et un asile pour tes pareils en éloquence, ou, plutôt, pour tout le monde.
« Et cela, en considération des mérites du guide des hommes pieux, Mohammed ! Que la miséricorde de Dieu, toujours bon et libéral, repose sur lui !
« Qu'elle soit accompagnée du salut le purs exquis ; qu'elle embrasse sa famille, tous ses éminents et vertueux compagnons!
« L'auteur de ces vers, lits de Mohammed ben Mouça, te baise la main, et le pied avec sa chaussure. »
Cette pièce a été achevée avec l'aide puissante de Dieu. Grâces lui soient rendues !
Voici un poème qu'il composa à l'occasion de la destruction, par le pacha Hacèn ben Khe'ir-ed-Din, du fort supérieur du port (Mers-el-Kébir) et (le la fuite des Chrétiens au tort inférieur :
« Bonne chance ! pacha d'Alger et du Maghrib ; tu vas éteindre ce foyer de l'infidélité, conquérir ce port, véritable chenil !
« Oui, tu vas faire la conquête dOran et de son port qui est, sans contredit, une cause de ruine et de malheur pour tous les habitants de ce pays.
« Aie confiance eu Dieu, implore son secours, sois patient, et il comblera tes désirs, ô émir ! et il exaucera tes prières.
« Le Miséricordieux (Que sa grandeur soit proclamée!) a promis qu'à côté de l'adversité serait le bonheur ; c'est une vérité consignée dans nos livres saints. (Cor., sou r. XCIV, 5 et C).
« El-Farouq Abou Hafs (le calife Omar) l'agréable, n'a-1 il pas dit : « Pour deux bonheurs, nous n'aurons à subir qu'un malheur qui ne nous abattra pas. »
« Somme toute, c'est Celui en qui nous plaçons notre confiance, c'est Celui qui est loin, bien loin d'avoir des associés et des compagnons,
« Qui t'accordera le bonheur, la puissance et la victoire. Répète cinq cents fois, le jeudi, avec tous les Arabes,
« Celle prière pour la meilleure des créatures (Mohammed) :
« « Que Dieu bénisse le Prophôte et le salue! » et le Seigneur dissipera tes chagrins et tes soucis.
« C'est le cheikh Aroucy (33) qui a dit cela et aussi le cheikh Ressâa dont le haut rang n'est pas ignoré des brillantes étoiles.
« Que le Seigneur te conserve pour te rendre maître de leurs citadelles, pour devenir comme une place forte et inexpugnable, un prince instruit et juste !
« Qu'il éclaire ton coeur pour le disposer à lui plaire et à le craindre ! Et qu'en fait de secours et d'amour il t'octroie tout ce que tu peux désirer !
« Qu'il te donne un fils vertueux qui soit pour nous une cause de consolation et de joie! Qu'il l'exempte et le garde de tout mal dans le présent comme clans l'avenir!
« Qu'il bénisse et salue Ahmed (le Prophète), par l'intercession de qui tu remporteras la victoire; qu'il bénisse et salue sa famille et ses compagnons !
« L'auteur de cette pièce est le rejeton de Mohammed ben Mouça, qui confesse son incapacité et son peu de talent, »
L'entrée des musulmans dans la forteresse en question eut lieu la nuit du vendredi au samedi 15 Hamadhan 971) (nuit du 7 au 8 mai 1563) (34).
Le poème qui précède a .été achevé avec l'aide puissante de Dieu. Grâces lui soient rendues !
Abderrahman ben Mohammed ben Mouça composa les vers suivants le jour où le pacha Hacèn ben Kheïr-ed-Din s'affliga au sujet des musulmans qui avaient péri à la première attaque du fort en question (le fort Saint-Michel, à Mers-el-Kébir), laquelle eut lieu un vendredi, et avant l'arrivée des canons d'Alger la bien gardée (35). Au surplus, il n'y a de force et de puissance
qu'avec l'aide d'Allah. Lui seul est Dieu, et c'est en lui que je place ma confiance ; c'est le Maître du grand Trône :
« 0 mon divin Maître, je vous adjure, au nom de l'élu de la race toujours triomphante (Mohammed), au nom de ses amis, de ses compagnons et de ses proches parents,
« De couvrir de gloire l'étendard du trèsprécieux fils de Kheïr ed-Din (Hacèn) en lui octroyant votre aide et une suite ininterrompue de victoires.
« Faites, seigneur, que toutes ses expéditions soient heureuses. Accordez lui la puissance et les plus beaux succès.
« Faites disparaître les causes de tout mal qui pourrait l'atteindre ; mettez-le a l'abri de la critique du monde; dissipez ses soucis et procurez-lui tous ses besoins.
« Protégez-le toujours dans ce monde et dans l'autre contre la haine et la malveillance ; préservez le de tout malheur.
« Faites qu'il soit la clef du bien; qu'il se rende maître de la citadelle, ô Seigneur, vous qui prodiguez vos dons !
«Tu n'ignores point, Hacèn (que Dieu t'accorde de nouvelles victoires !), la demande qui fut adressée par Héraclius à Ibn Harb (36), compagnon du Prophôte :
« Comment se fait-il, dit-il, que les Arabes soient toujours vainqueurs? », ni la réponse qui lui fut faite et qui jaillit on ne peut le nier de la bouche du guerrier, comme l'eau qui s'échappe des seaux :
« Telle est leur habitude », répondit-il. C'est avec l'aide des hommes vertueux qu'en toutes choses on obtient le succès;
« Or, n'es-tu pas, -Hacèn, le successeur des compagnons du Prophète? Le parti de Dieu n'est-il pas le plus fort des vainqueurs ?
« Aie donc confiance en Dieu et prends patience; tu obtiendras l'objet de tes désirs : tu te rendras maître du port où se réfugient les navires.
« Dieu mesure ses grâces à la piété de ses serviteurs, et ses châtiments à la gravité de leur péchés.
« Le Miséricordieux (que sa gloire soit proclamée !) l'a promis:
« A côté du malheur, a-t-il dit, se trouve le bonheur (Cor., sour. XCIV, v.5 et 6) ; c'est une vérité dont la connaissance ne t'est point étrangère. »
Cette pièce de vers a été achevée avec l'aide puissante de Dieu. Grâces lui soient rendues!
Notes1 Voyez sa biographie dans Complément de lHistoire des Beni-Zeïyan, p.478 et suivantes
2 Grande Kabylie. Cest du nom de Zouawa qua été form » celui de Zouaves donné à un corps de troupe algérien
Voici ce quon lit dans la Revue africaine (Article : « voyages extraordinaires et nouvelles agréables », par Bou Ras, traduction de M. Arnaud, interprète militaire, p.459) :
« Les Zouawa, branche des Sanhadja, habitent les montagnes qui dominent Tadla, dans le Maghreb ; les Zouawa proprement dits occupent les montagnes qui se trouvent au dessus de Dellys »
3 Le premier khalife Abou Bekr es-Siddiq mourut le 22 Djoumada II de lan 13 de lhégire (8 sept.633), après un règne de deux ans, trois mois et huit jours
4 Le troisième khalife, Othman ben Affan, mourut assassiné le 18 Dhoul-hiddja de lan 35 de lhégire (17 juin 656)
5 El-Farouq, qui signifie : « le judicieux » est le surnom dOmar ben El-Khattab, deuxième khalife. Omar parvint au khalifat le 24 juillet 634 de notre ère, et fut assassiné par Abou Loulou Firouz, esclave dEl-Moghira, le 24 du mois de Dhoul hiddja de lan 23 (1er novembre 644). Cest lui qui a établi luni formule du coran ; il fit transcrire plusieurs exemplaires de ce livre sur le manuscrit dAbou Bekr, et on brûla les autres
« Housseïn Vaez rapporte un trait dOmar fort remarquable, et qui fut cause que le titre de Farouq fut donné :
« Un musulman opiniâtre, qui avait un procès avec un juif devant le tribunal de Mahomet, ayant été condamné, dit quil nacquiescerait point à sa condamnation, à moins que son affaire ne fût revue et examinée par Omar qui nétait encore alors que particulier. Les deux parties convinrent ensembles de laller trouver, et lui rapportèrent le sujet, la suite, et la décision de leur procès, dont le musulman lui demandait la révision. Omar quils avaient trouvé devant la porte de son logis, après les avoir ouies, leur dit en rentrant chez lui : attendez ici un moment, et je vous viderai daffaire. Il revint incontinent après, le sabre à la main, et abattit dun seul coup la tête au musulman qui navait pas voulu sen tenir à la décision de Mahomet, disant tout haut : voila ce que méritent ceux qui nacquiescent pas à la sentence de leur juge. Ce fut à cette occasion que Mahomet, informé de ce fait, lui donna le titre, ou surnom de Farouq, par lequel il voulut déclarer quOmar savait aussi bien distinguer le vrai davec le faux, et le juste davec linjuste, quil avait su séparer la tête du corps de ce chicaneur » (DHerbelot, Bibliothèque Orientale, article Farouq)
6 et 7 Fathima est la fille de Mahomet et lépouse dAli ben Abou Thalib ; elle mourut le 27 Djoumada 1er de lan 11 de lhégire (20 août 632)
Fathima eut trois fils : Hacen, Hocéïn et Mohassen ; ce dernier mourut dans son enfance
8 Abbès, fils dAbd-el-Motallib, oncle paternel de Mahomet et trisaïeul dAboul Abbès Es-Saffah, premier khalife Abbasside, mourut lan 32 de lhégire (inc.12 août 652)
9 Hachim est le surnom du fils dAbd-el-Manaf, qui fut père dAbd-el-Motallib, père dAbdallah et aïeul de Mahomet. Les musulmans prétendent que le sépulcre de Hachim, bisaëul de Mahomet ; est dans la ville de Gaza en Palestine
10 Cest Abou Mohammed El-Qacim ben Mohammed ben Abou Bekr Es-Siddiq. Sa mère était la fille de Yezdadjred, dernier roi de Perse. Qacim était un des sept jurisconsultes de Médine ; il avait reçu les traditions des compagnons mêmes du prophete. Il mourut à Qodeïd, localité située entre la Mecque et Médine, en lan 101 de lhégire (inc.24 juillet 719), à lâge de 70 ans.
11 Talha ben Obeïdallah ben Othman El-Qoréchy et-Teminy, assista au combat dOhod où il reçut vingt-quatre blessures en protégeant le prophôte de son corps et de ses mains. Mahomet le surnomma Alhat-el-Kheïr (Talha le bon). Il mourut dans le combat du chameau, lan 36 de lhégire (inc.30 juin 656). Cétait le cousin germain du khalife Abou Bekr
12 Cest Abou Ishaq Sâad ben Malik ben Ouahib ben Abou Ouaqqas El-Qoréchy Ez-Zohry, le dernier survivant des dix derniers compagnons du prophète, et lun des sept membres du conseil quOmar ben El-Khattab avait désignés pour élire son successeur. (Voyez la note 725). Sâad embrasse lislamisme à lâge de 17 ans, se réfugia à Médine lors de la fuite du prophôte dans cette ville, et assista aux combats de Bedr, dOhod et à toutes les batailles que livra Mahomet. On lappelait le premier cavalier de lislam. Le khalife Omar ben El-Khattab lui donna le commandement des troupes quil envoya en Perse. Sâad commandait larmée qui battit les Persans à Qadiciya. Ce fut lui qui sempara de la province dEl-Madaïn et qui y fit bâtir la ville de Coufa. Le khalife Omar lui donna le gouvernement de lIraq. Sâad mourut à Médine, lan 55 de lhégire (inc.6 décembre 674) et on lui donna comme suaire la robe quil portait au combat de Bedr
Il est le fondateur de lordre religieux des Makaheliya. Très adroit au tir de larc, sa flèche ne manquait jamais le but. Au combat de Bedr, il se trouvait aux côtés de Mahomet, en même temps que dautres fidèles. Un Qoréichite idolâtre, armé dune grande lance, fit le vide autour de lui et sapprocha di groupe où se trouvait lenvoyé de Dieu, vers lequel il dirigea la pointe acérée de son arma. Mahomet se tourna aussitôt vars Sâad ben Bou Ouaqqas et lui dit : « montre moi ce que tu peux faire ; débarrasse-toi de ce mécréant » Sâad obéit promptement et lança une flèche qui alla se planter au front de lidolâtre. Celui-ci tomba raide mort. « Tu es larcher par excellence, dit la prophôte à Sâad ; je te bénis et bénis tous ceux qui apprendront de toi à bien tirer de larc et léquitation, cela les préparera à la guerre sainte »
13 « Abou Mohammed Saïd ben El-Moceiyeb ben Hazin El-Qorèchy El-Mekhzoumy naquit à Médine dans le troisième année du Khalifat dOmar ben El-Khattab. Son père et son grand-père embrassèrent lislamisme le jour de la prise de la Mecque par Mahomet. Saïd est qualifié de Seiyd et-Tabïin, c'est-à-dire le chef de ceux qui ont suivi immédiatement les Sahaba ou compagnons de Mahomet
Voyez sa biographie dans Ibn Khallikan, tome I, p.367
14 Abou abdallah Oroua ben El-Awam ben Zobéïr fait partie des tabiounn c'est-à-dire, ceux qui ont suivi immédiatement les compagnons du prophète. Cétait lun des sept jurisconsultes de Médine. Il mourut dans cette ville lan 94 de lhégire (inc.7 octobre 712). Voyez sa biographie dans Ibn Khallikan, tome I, p.567
15 Obéïdallah ben Abou Rafi, esclave cophte de Mahomet, naquit à Médine. Cest Ali, dont il était le secrétaire, qui le convertit à la religion musulmane. Ibn Abou Rafi, dont le nom propre était Aslam, avait servi Abbès, oncle de Mahomet. Son maître sétant fait musulman, il en alla porter la nouvelle à Mahomet qui lui donna la liberté. Obéïdallah mourut avant Ali, lan 40 de lhégire (inc.17 mai 660)
16 Cest Soleîman El-Faricy à qui Abou Bekr Es-Siddiq transmit ses pouvoirs spirituels. Il naquit à Ramhormouz, ville de la province dEl-Ahouaz, qui fait partie de lancienne Chaldée. Soleïman El-Faricy est le fondateur de lordre religieux des Siddiqiya
17 Kharidja ben Zeïd ben Thabit El-Ansary fut un des sept jurisconsultes de Médine. Il mourut lan 100 de lhégire (inc.3 août 718) voyez sa biographie dans Ibn Khallikan, tome I, p.299
18 Salim ben Mekhzoum était un des plus grands personnages de la tribu de Qoreïch. Il est connu par sa générosité et son esprit pénétrant. Cétait un chef craint et respecté. Les khalifes Omméïades lhonoraient. Omar ben Abd-el-Aziz aimait à reconnaître publiquement le distinction de son esprit et de son mérite, et le traitait avec beaucoup dégards. Salim mourut sous le règne de Hicham, vers lan 110 de lhégire (inc.16 avril 728)
19 Rabi Hatim, surnommé El-Açamm, c'est-à-dire le sourd, portait le prénom dAbou Abderrahman. Il était natif de la ville de Bekh où il mourut lan 237 de lhégire (inc.5 juillet 851) avec la réputation dun des plus insignes docteurs du Khoraçan. Il menait une vie fort austère et détachée et détachée des bruits du monde ; de sorte quétant un jour interrogé doù il tirait sa subsistance, il répondit que Dieu avait de grands trésors au ciel et sur terre ; mais que ceux qui ne sont pas stables dans les principes de la foi ny font point attention, et que Dieu nen fait part quà ceux qui ont une parfaite confiance en lui. Lon dit que le surnom de sourd lui fut donné parce quil feignit de navoir pas entendu quelque bruit qui était échappé de sa femme pendant quelle lui parlait, et lui fit répéter plus haut ce quelle disait ; on ajoute que depuis ce temps-là, il contrefit toujours le sourd
Hatim était ami particulier de Chaqiq El-Belkhy, autre docteur illustre dans la loi musulmane ; il embrassa sa méthode, laquelle fut suivie depuis par dautres (DHerbelot, Bibliothèque Orientale, Hatim)
20 Mesrouq ben Ab der-Rahim El-Hamadany, fut appelé ainsi parce quétant enfant, il avait été volé : « Quand vous atteindrez la quarantième année, craignez Dieu », disait-il. Il priait si souvent que ses jambes senflèrent. Ali ben Abou Talib lestimait beaucoup. Mesrouq mourut lan 63 de lhégire (inc.10 sept.682)
21 Ouwéis ben Amir El-Qarany vécut du temps du prophôte mais ne le vit pas. Il naquit à Qaran dans le Yémen et mourut en lan 37 de lhégire (inc.19 juin 657). Il habita Koufa. Le Nozhat el-kheïriya fi tarikh el-haliya (äÒåÉ ÇÇÎíÑíÉ Ýí ÊÇÑíÎ ÇÇÍÇáíÉ ) nous apprend que ce fut le premier musulman que lon crut hanté par les esprits. Ouwéïs ne dormait pas la nuit et disait : « Pourquoi discontinuerions-nous de prier alors que les anges adorent Dieu nuit et jour. Le Djoman (ÇÇÌãÇä) renferme de précieux renseignements sur ce personnage. Ech-Chatiby le représente comme ayant vécu loin des hommes. Ouwéïs est le fondateur de lordre des Ouméïciya
Voyez Marabouts et Khouan, par Rinn, p.27 et 164
22 Abou Amr Amir ben Cherahil Ech-Chaby naquit qouq le khalifat dOmar, lan 20 de lhégire (inc.21 déc.640) et mourut lan 104 (inc.21 juin 722). Cétait le plus grand savant de Koufa, à son époque, et faisait partie de ceux que les musulmans appellent tabioun. Il avait reçu les traditions dAli, dAbou Horeïra et dAïcha, femme du prophète. Abd-el-Malik ben Merouan lenvoya comme ambassadeur auprès de lempereur grec, et le maintint longtemps en cette qualité. Ech-Chaby avait beaucoup dinfluence sur les princes et les khalifes qui le consultaient toujours à cause de son esprit et de la droiture de son jugement. (DHerbelot, Bibliothèque orientale)
Voyez sa biographie dans Ibn Khallikan, tome I, p.436
23 Anou Moslim El-Khoulany Ed-Dary était un homme complètement détaché de ce monde. Cétait le chef des tabioun de Syrie. Son véritable nom est Abdallah ben Thouab. Il se rendit du Yémen à Médine, sous le khalifat dAbou Bekr es-Siddiq et sétait fait musulman du temps du prophète. Il mourut lan 62 de lhégire (inc.20 sept.681)
24 AbouAmr El-Açoued ben Yezid, était de ceux quon appelle tabioun, c'est-à-dire musulmans de la deuxième génération. Il fut un grammairien distingué de lécole de Koufa ; il vit Abou Bekr es-Siddiq, Omar ben El-Khattab, et reçut deux les traditions. El-Açoued était un homme de bien. On raconte quil faisait 700 rekaa par jour et quil était celui de sa famille dont le zèle religieux était le moins ardent. Quand il mourut il navait plus que la peau et les os
25 Son nom plein et entier est Abou Abdallah Malik ben Anes ben AbouAmr El-Asbahy El-Madany. Il était natif de Médine, cest pourquoi on lui donne le titre dImam dar-el-hidjra, c'est-à-dire limam de la ville de fuite qui est Médine. Cest un des chefs des quatre principales sectes du musulmanisme, qui sont appelées el-mahmoudat el-metbouat, c'est-à-dire, approuvées et suivies, en un mot orthodoxes. El-Bokhary dit de lui que les autorités les plus sûres sur lesquelles sappuie la doctrine de Malik sont celles de Nafi et de Ben Omar qui lavaient précédé et qui passent aussi pour les chefs de deux autres sectes approuvées que plusieurs joignent aux quatre autres
Malik ne répondait aux questions quon lui posait que par oui et par non, et jamais personne ne lui demandait sur quoi il basait son opinion. Il naquit lan 93 de lhégire (inc.19 oct.711) sous le règne de Soleïman, fils dAbd-el-Malik, khalife de la race des omméïades, dont la résidence était à Damas. On remarque de lui une chose fort singulière, qui est davoir demeuré trois ans entiers dans le ventre de sa mère. Il mourut à Médine lan 179 de lhégire (inc.27 mars 795), sous le règne de Haroun er-Rachid, de la maison des Abassides. (DHerbelot, Bibliothèque orientale, article Malek)
Voyez la biographie de Malik ben Anes dans Ibn Khallikan, tome II, p.200, et dans Dibadj, p.24 et suivantes
26 En-Noman ben Thabit Et-Téïmy, est le nom du grand docteur et imam des musulmans, connu ordinairement sous celui dAbou Hanifa, et fondateur de la secte qui porte son nom
Abou Hanifa naquit à Koufa, lan de lhégire 80 (inc.9 mars 699). Cest le plus célèbre docteur des musulmans orthodoxes sur les matières de la loi : car il tient le premier rang entre les quatre chefs de sectes particulières que lon peut suivre indifféremment dans les décisions des points de droit. Il mourut lan 150 de lhégire (inc.6 février 767), dans les prisons de Bagdad, et ce ne fut que 335 après sa mort, que Mélik-schah, sultan de la race des Seldjoucides, lui fit bâtir un superbe mausolée dans la même ville, auquel il joignit un collège destiné particulièrement à ceux qui faisaient profession de sa secte : ce fut lan 485 de lhégire (inc.12 février.1092)
Les principaux ouvrages de ce docteur sont le Mosnad, c'est-à-dire lappui, dans lequel il établit tous les points du musulmanisme sur lautorité du Koran et de la tradition ; un traité de théologie scolastique et un catéchisme ou introduction qui porte le titre de Moallim, c'est-à-dire le maître, où il soutient que le fidèle qui se maintient dans sa foi ne revient point ennemi de Dieu, quoiquil tombe en plusieurs péchés ; que pécher nest point perdre la foi, et que la grâce nest point incompatible avec le péché. Ces propositions et autres semblables, donnèrent sujet à Vazaï décrire contre lui et cet auteur intitula son livre Ikhtilaf Abi Hanifa, les contradictions dAbou Hanifa. (DHerbelot, Bibliothèque orientale, article Noman)
Voyez la biographie dAbou Hanifa dans Ibn Khallikan, tome III, page 74)
27 Ibn Hanbal (Ahmed ben Mohammed) naquit à Bagdad en 780 de J-C ; ses parents étaient originaires de Merv, quils avaient quitté juste avant sa naissance. Comme tous les traditionnistes de cette époque, il entreprit des voyages qui le conduisirent en Syrie, en Mésopotamie et dans la péninsule arabique, où il séjourna quelque temps. De retour à Bagdad, il y reçut les leçons dEch-Chaféï jusquau départ de celui-ci pour lEgypte. Il fonda la quatrième secte orthodoxe, qui diffère des autres surtout en ceci que son fondateur rejeta totalement les lumières personnelles du jurisconsulte pour ne voir la base du droit que dans les traditions du prophôte exclusivement ; cétait une réaction, qui eut peu de succès dans le temps et dans lespace ; car elle ne fit guère de prosélytes en dehors de la province où elle était née, et elle est aujourdhui presque entièrement disparue. Il y en a encore à Damas, où ils se distinguent du reste de la population musulmane en ce quils ne mangent pas les produits des jardins arrosés par lépandage des eaux dégouts
Ibn Hanbal mourut le 31 août 855, laissant un Mousnad ou recueil de traditions rédigé par son fils Abdallah et différents autres ouvrages restés tous manuscrits » (Cl.Huart, Littérature arabe, p.238 et 239)
Voyez la biographie dIbn Khallikan, tome I, p.28
28 Limam Ech-Chaféï (Mohammed ben Idris), fondateur du rite chaféïte, né en767 de j-c à Gaza, dautres disent à Ascalon ou même au Yémen, vécut jusquà lâge adulte dans la tribu bédouine des Beni-Hodhéïl et y acquit la connaissance de la langue classique pure. Cest auprès de lui que le grammairien El-Açmaï alla recueillir à la Mecque les poésies des Hodhéïlites et de Chanfarâ. En 786 nous le voyons se rendre à Médine et y écouter lenseignement juridique de Mâlik. Ayant accompagné son oncle Abou Moçab, nommé cadi au Yémen, il y fut compromis dans les menées du parti des Alides, arrêté par le gouverneur et conduit devant le khalife Haroun, à Raqqa ; lintervention du ministre Fadl ben Rabi le sauva : il profita de sa présence forcée pour écouter les leçons de Mohammed ech-Chéibani ; puis il se rendit en Egypte en 801, fut bien accueilli par le gouverneur de la province, retourna plus tard à Bagdad et parait y avoir enseigné avec succès sa doctrine, qui différait par de nombreux côtés de celle de ses devanciers ; puis il repartit pour lEgypte en 813, et y mourut, après un pèlerinage à la Mecque, à Fostat ou vieux-Caire, le 20 janvier 820 ; son tombeau est aujourdhui un lieu de pèlerinage fréquenté. On doit à Chaféï davoir repris à Abou Hanifa la méthode de lanalogie et de lavoir réduite à des règles pratiques. Des cent neuf ouvrages quil avait composés, il ne reste que quelques manuscrits, encore inédits, disséminés dans les bibliothèques de Constantinople et du Caire, quelques poésies éparses dans celles de Berlin et de Leyde. (Cl. Huart, Littérature arabe, p.237 et 238
Votez la biographie dEch-Chafiy dans Ibn Khallikan, tome II, p.214 et dans le Dibadj, p.217.
29 Cest ainsi quon appelle aussi le marabout Abd-el-Qadir El-Djilany.
30 Aboul-Fadhl Qéïs ben Sad ben Obada El-Khazradjy El-Madany fut un des compagnons de Mahomet. Il était doué dun esprit pénétrant et dun jugement sûr. A la guerre, il se montrait brave et stratège. Il était le principal personnage de sa tribu, et appartenait à une famille de seigneurs. Cest lui, qui, dans les combats, était le porte-enseigne des Ansar. On cite de lui une foule de traits de générosité. Il fut le compagnon dAli pendant son khalifat et laccompagna pendant toutes ses guerres. Ali le chargea du gouvernement de lEgypte. Quéïs mourut lan 60 de lhégire (inc.13 octobre 679). Il était imberbe et tout son corps était dépourvu de poils ; aussi les Ansar disaient-ils : « nous donnerions volontiers toutes nos fortunes pour acheter une barbe à Qéïs »
31 Aboul-Fadhl Marouf ben Firouz, né à Kerkh, ville de Boukharie, et mort en 201 de lhégire (inc.30 juillet 816), est un soufi célèbre. Voyez sa biographie dans Ibn Khallikan, t.II, p.551
32 On lit dans le coran (chap. LXI, v.6) : « Jésus, fils de Marie, disait (à son peuple) : O enfants dIsraël ! Je suis lapôtre de Dieu envoyé vers vous pour confirmer le Pentateuque qui vous a été donné avant moi, et pour vous annoncer la venue dun apôtre après moi, dont le nom sera Ahmed
»
Ahmed signifie le glorieux ; cest un des noms du prophôte arabe. Aussi les musulmans prétendent-ils que le mot Paraclétos, le consolateur (évang. Joann. XVI, 7) que lon sait sappliquer à la descente du Saint-Esprit, nest quune altération du mot Périclytos (lillustre), imaginé par la mauvaise foi des chrétiens.
33 Aboul Abbès Ahmed ben Mohammed ben Abd-es-Salam ben Abou Bekr ben Arous El-Temimy El-Haraouy ben Rouaha ben Choïba ben Kinana ben Katada ben El-Fadhl ben Abbès ben Omar ben Obéïdallah ben Abd-el-Qadir ben Saïd Ech-Chérif El Hachimy El-Qorêchy, plus connu sous le nom dEl-Aroucy, est le fondateur de lordre religieux des Aroucya. Il fut le professeur dAboul-Abbès Ahmed Zerrouq et mourut à Tunis le 2 Safar 868 (16 Octobre 1463)
On lui doit un ouvrage intitulé : ÊÍÝÉ ÇÇÓíÏ ÇÇãåÏí ÇÇÝÇÓí
(Tohfat es-seiyd El-Mahdi El-Facy), cadeau offert par Sidi El-Mahdy El-Facy, et un commentaire sur la Riçala dEl-Qochéïry. Cf. Rinn, Marabouts et Khouan, p.38 et 268 ; Octave Dupont et Coppolani, Confréries religieuses musulmanes, p.340 et suivantes ; Zerkéchy, Chronique des Almohades et des Hafcides, p.256 de la traduction de M. Fagnan
34 Cf. Mercier, Histoire de lAfrique septentrionale, p.101 du IIIe volume
35 Le siège de Mers-el-Kébir par Hacen ben Kheïr eddin dura du 4 mai au 7 juin 1563. il fut vaillamment soutenu par la garnison espagnole commandée par Martin de Cordova. Hacen fut obligé de lever le siège à larrivée dune flotte espagnole, et de battre retraite vers Mostaganem
Cf. Mercier, Histoire de lAfrique septentrionale, tome III, p.101 et suivantes, et Léon Fey, Histoire dOran, p.102 et suivantes.
36 Abou Sofian Sakhr ben Harb ben Omméïya, chef de Qoréïch et prévôt des marchands de cette tribu, embrassa lislamisme le jour même de la prise de la Mecque par Mahomet. Il assista aux combats de Honéïn, dEt-Taïf où il perdit un il, et dEl-Yermouk. Puis, il se fixa à Médine où il mourut lan 31 (inc.24 août 651) ou 34 (inc. 22 juillet 654) âgé de 88 ans. Abou Sofian était lun des chefs arabes quon appelait El-moallefa qoloubohoum, c'est-à-dire ceux dont les curs doivent être gagnés pour lislam. Voyez Coran, sur. IX, v.60.
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Posté Le : 21/05/2008
Posté par : nassima-v
Source : Ouvrage "El Bostan" d'Ibn Maryem, trad par F. Provenzali