Algérie

BIOGRAPHIE ABDELKRIM DALI



BIOGRAPHIE ABDELKRIM DALI
Abdelkrim Dali est né à Tlemcen en 1914 dans l’un des plus vieux quartiers de Tlemcen. A cette époque, le seul enseignement concernant les enfants algériens était l’école Coranique : le petit Abdelkrim fréquenta Djamaa Ech-Chorfa, mosquée située à la rue Khaldoun. Deux années plus tard, son oncle tenta de l’inscrire à l’école indigène «Décieux ». Ce fut en vain, les autorités coloniales ayant décidé autrement.


Le père de Abdelkrim était pâtissier et souvent en contact direct avec les grands cheikhs de l’époque tels Abdesslam Bensari, Cheikh Lazaar et d’autres auxquels le jeune Abdelkrim vouait une grande admiration. Son talent fut remarqué par Abdesslam Bensari et c’est avec ce dernier qu’il fit, en public son entrée dans le monde de la musique en tant que drabki. Il n’avait alors que 11 ans. Trois années plus tard, Cheikh Omar Bekhchi fut son second maître. Attiré par ce jeune talent qui s’imposait déjà, le cheikh a dû prier son père pour qu’il le lui confie. En effet, son père, voulant lui faire apprendre un métier, l’engagea chez un coiffeur, Si Soulimane qui était, par la force du destin, fréquenté par les plus grands cheikhs de Tlemcen, en particulier Cheikh Lazaar Dali-Yahia et Cheikh Omar Bekhchi qui impressionnaient fortement le jeune Abdelkrim . C’est ainsi que le contact avec son nouveau maître fut établi. Cette même année, avec son nouveau maître, le jeune musicien a accompagné au tar la grande Maalma Yamna. A la demande de cette dernière qui animait une soirée, Abdelkrim Dali a eu l’honneur d’improviser un istikhbar. Cette grande dame de la musique fut éblouie de son savoir-faire et lui donna beaucoup de conseils car elle voyait déjà en lui un futur cheikh.

Vint la mort de son père. Jeune orphelin chargé de famille, il trouva en son maître cheikh Omar un deuxième père. Les soirées furent nombreuses et sans relâche, en été dans les mariages, en hiver dans les cafés.

Ses premiers enregistrements furent effectués entre 1929 et 1930 avec l’orchestre de Omar Bekhchi. Alors que sa première grande sortie, il la réalisa avec la société ‘Andaloussia’ en 1931, à Paris où était organisée une manifestation de musique andalouse, en tant que flûtiste et chanteur. Maîtrisant la derbouka, le tar et la flûte, Abdelkrim voulut apprendre à jouer d’autres instruments tels le violon, la mandole et le luth. A partir de là, ce fut le grand départ.

Abdelkrim était souvent sollicité par Cheikh Lazaar et Tetma qui lui fit connaître Meriem Fekkaï et Fadhéla Dziria ainsi que Mohamed El Kourd qui fit, pendant un moment partie de l’orchestre de Omar Bekhchi. Il eut également des contacts avec Mohamed Bensmaïne avec qui il eut des échanges culturels très fructueux pour l’un comme pour l’autre.

En 1936, Radio Alger fit appel à lui pour un concert de chant. Avec Mahieddine Bachtarzi et Rachid Ksentini, il fit une série de tournées à travers le territoire national. Radio Alger le sollicita si souvent qu’il dut, à contrecœur, quitter Tlemcen sa ville natale. De 1947 jusqu’à 1956, il fit partie de l’orchestre de l’opéra d’Alger (actuel TNA) dirigé par Mahieddine Bachtarzi. Par la suite, en 1951, il enseigna l’Andalous à l’école communale de musique de Hussein Dey, et l’année suivante c’est sa section qui fut choisie pour représenter l’Algérie à un concours international à St. Girons (France). Il fut primé et reçut de chaleureuses félicitations du jury.

En 1957, cheikh Mohammed Fekhardji étant décédé, un concours fut organisé pour désigner celui qui allait le remplacer au conservatoire. Parmi tous les candidats et devant un jury composé d’éminents musicologues français, c’est Abdelkrim Dali qui fut élu.

A l’indépendance, en 1962, il organisa des concerts, et lors du festival de musique andalouse tenu à Tunis en août 1964, il présenta le R’bab, symbole de l’école musicale Tlemcénienne.


Apprécions ces quelques conseils pleins de sagesse de sa part : « Aujourd’hui notre art a triomphé sur notre terre natale, les jeunes aujourd’hui auront à présent la tâche plus aisée que ceux de ma génération. Notre musique est actuellement enseignée dans les conservatoires, les instituts, les écoles etc … A ceux qui veulent apprendre la musique andalouse, je recommande d’acquérir un certain niveau de culture pour mieux appréhender les chants de la poésie arabe et le solfège, ainsi que les notions de base sur la musique, telles que rythmes et cadences, qui sont exécutés par la derbouka et le tar ».

Abdelkrim Dali est décédé en 1978, créant un grand vide dans la culture musicale andalouse mais laissant également un énorme répertoire aux jeunes générations.

Apprécions ces quelques conseils pleins de sagesse de sa part : « Aujourd’hui notre art a triomphé sur notre terre natale, les jeunes aujourd’hui auront à présent la tâche plus aisée que ceux de ma génération. Notre musique est actuellement enseignée dans les conservatoires, les instituts, les écoles etc … A ceux qui veulent apprendre la musique andalouse, je recommande d’acquérir un certain niveau de culture pour mieux appréhender les chants de la poésie arabe et le solfège, ainsi que les notions de base sur la musique, telles que rythmes et cadences, qui sont exécutés par la derbouka et le tar ».

Abdelkrim Dali est décédé en 1978, créant un grand vide dans la culture musicale andalouse mais laissant également un énorme répertoire aux jeunes générations.


La belle et profonde voix de Abdelkrim Dali revient chaque fête de l'Aïd pour nous souhaiter un " Mabrouk Aïdkoum ", aussi bien à la télé qu'à la radio. Un pur moment de bonheur !


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