Algérie

Biographie



Idir est propulsé sur le devant de la scène internationale en 1973 avec le succès de sa chanson "A Vava Inouva". Depuis lors, il est considéré comme un chantre de la chanson kabyle contemporaine.

Hamid Cheriet, dit Idir ("Il vivra" en kabyle), est né le 25 octobre 1945 dans le village d'Aït Lahcène en Grande Kabylie (Algérie). Fils de paysans, il s'initie à la musique en jouant de la flûte et des percussions, en menant les bêtes aux champs. Il part pour Alger à l'âge de neuf ans suivre l'enseignement des missionnaires jésuites. Il commence à composer à 14 ans pour des chanteurs kabyles, qui apprécient son jeu de guitare imitant les rythmes du tambour bendir, tout en utilisant les accords occidentaux. En 1973, étudiant en géologie, il remplace au pied levé lors d'un radio crochet à Radio-Alger , une artiste défaillante pour qui il a écrit une berceuse inspirée par un conte kabyle. C'est "A Vava Inouva" (Mon petit papa), qui sur fond de guitare sèche, évoque une veillée familiale autour du feu, dans un village enneigé dont la tranquillité est menacée par un ogre, que beaucoup interprèteront comme le pouvoir d'Alger. La chanson est gravée sur un 45 tours, qu'Idir, militaire dans la ville de Blida, entend avec surprise quelques mois plus tard sur les ondes de Radio France. Cette berceuse le propulse sur le devant de la scène internationale (la chanson sera traduite en sept langues) et fait de lui un chantre de la chanson kabyle contemporaine.
Arrivé à Paris en 1975, il enregistre son premier 33 tours "A Vava Inouva" l'année suivante, puis un second, "Nos Enfants" en 1979. Tout en donnant quelques récitals et en composant pour d'autres, Idir, homme discret qui se tient à l'écart du show-business, s'éclipse une dizaine d'années.
En 1991, ses deux premiers albums sont compilés sur un même CD et Idir gagne un procès contre son ancien producteur, ce qui lui permet de réenregistrer d'anciens titres. Il revient alors sur le devant de la scène, se produisant au New Morning à Paris en février 1992. Il enregistre un nouvel album "Les Chasseurs de lumières" en 1993, introduisant aux côtés des flûtes, de la guitare sèche et des derbouka, des synthétiseurs. Il y chante ses thèmes de prédilection, l'amour, la liberté et l'exil. Le chanteur breton, Alan Stivell le rejoint sur un titre. Dans la foulée de cet album, Idir se produit trois soirs de suite en juin 1993, sur la scène de l'Olympia.
En juin 1995, Idir qui a toujours appelé à la réconciliation nationale en Algérie et à la lutte contre le fanatisme, est l'initiateur avec Khaled de l'association "L'Algérie la vie". Il se produit avec lui et de nombreux invités sur la scène du Zénith de Paris. Il participe également à l'hommage rendu à Lounes Matoub, chanteur kabyle assassiné en juin 1998.
Sorti en 1999, "Identités", son quatrième disque, bénéficie de la présence d'artistes d'horizons musicaux différents : Manu Chao, ancien chanteur de la Mano Negra, les bretons Dan Ar Braz et Gilles Servat, le chanteur africain Geoffrey Oryema ou les groupes Zebda, Gnawa Diffusion et L'Orchestre National de Barbès. Maxime le Forestier, y interprète une version de "San Francisco" en kabyle, rebaptisée "Tizi Ouzou".




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