Lors d'une conférence de presse, hier, un expert des Nations unies a
déclaré à Constantine «que les Nations unies ainsi que les spécialistes de la
question sont conscients que la convention des Nations unies sur la
biodiversité biologiques ne peut être du seul ressort des gouvernements, ni
constituer un modèle-type pour tous les pays. Chacun d'eux doit l'adapter et la
modeler selon son propre environnement ».
M. Ahmed Djoghalaf, secrétaire exécutif de la
convention des Nations unies sur la diversité biologique, a animé un point de
presse vendredi matin au cours duquel il est revenu sur les grandes lignes de
la convention ainsi que sur les répercussions de la dégradation de
l'environnement qui touche toute la planète. Parlant des enjeux représentés par
la question de la diversité biologique, cet expert a affirmé que, sur plusieurs
millions d'années, 7.700 plantes nourricières sont tombées du menu de l'espèce
humaine qui se limite principalement aujourd'hui à la consommation du blé et du
maïs. «Certains pensent que la biodiversité est un luxe alors que la nourriture
de nombreux pays repose sur elle», a expliqué M. Djoghalaf
en signalant que des pays comme le Brésil et les Seychelles tirent l'essentiel
de leur nourriture de la biodiversité et que le second pays cité tire 90% de
ses richesses de la végétation. Il a indiqué enfin qu'en 1940 déjà, l'Organisation
mondiale de la santé (OMS) a signalé l'apparition de nouvelles maladies
contagieuses et graves qui n'existaient pas auparavant et qui sont liées à la
dégradation de l'environnement.
L'expert de l'ONU a déclaré dans ce sens qu'une rencontre internationale
sur ce thème a été organisée dernièrement avec la participation de 150
municipalités et communes venues de tous les continents et au cours de laquelle
ils ont discuté d'un plan d'action à développer au niveau local. Il a profité
pour faire remarquer qu'aucune commune d'Algérie n'a participé à ce
rassemblement mondial malgré que notre pays ait signé en 2010 la convention en
question qui compte jusqu'à présent 193 pays, non inclus les USA.
M. Djoghalaf
a cité le rôle que doivent jouer les associations de la société civile pour la
protection de l'environnement ainsi que les médias pour provoquer une prise de
conscience générale dans ce domaine. Il a cité un pays comme le Rwanda qui a
interdit les matières plastiques sur son territoire et s'est engagé à restaurer
15% de sa végétation disparue au moyen d'un programme mensuel à travers lequel
de vastes actions de reboisement seront exécutées. Cet expert a affirmé, en
outre, que plus de 500.000 dollars du fonds mondial de l'environnement sont
consacrés aux rapports annuels sur la biodiversité. Ainsi, selon lui, 175
rapports de ce genre ont été présentés par les pays membres de la convention et
dans lesquels ces derniers s'engagent à restaurer leurs zones dégradées en
s'attaquant aux causes de l'appauvrissement de la diversité biologiques. «Nous
faisons un travail de sensibilisation qui ne concerne pas uniquement les
institutions gouvernementales, mais celles se trouvant au niveau local, à
savoir la commune et la société civile», a-t-il déclaré à la fin.
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Posté Le : 30/07/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com